En tant que développeurs, Crystal Dynamics n'a plus grand chose à prouver. Legacy of Kain : Soul Reaver, un reboot très actuel de la franchise Tomb Raider, c'est un fait, les Californiens maîtrisent leur art. C'était donc avec impatience que nous attendions de voir ce qu'allait donner leur collaboration avec Marvel, celle-ci se prenant la forme d'un Jeu service profitant de la renommée des Avengers, popularisés auprès du Grand public à travers plusieurs longs-métrages. Après un passage par la case Bêta le mois dernier, la version finale (destinée à continuellement évoluer) est là, et avec elle, la possibilité d'incarner six supers-héros face à MODOK et ses cohortes de l'AIM.
Nous avions déjà abordé ce point dans la preview, mais il nous semble important de revenir sur ce qu'est Marvel's Avengers, autrement dit un Jeu service. Ainsi, ne vous attendez pas à retrouver un titre comme Marvel's Spider-Man . Si le jeu de Crystal Dynamics comprend bien un mode Solo, il reste assez limité dans sa narration. De plus, sa structure est fortement connotée «Jeu service». Comprenez par là qu'à chaque mission, vous aurez tout intérêt à ouvrir les coffres disséminés pour obtenir le meilleur loot possible et à récupérer des matériaux, indispensables pour faire évoluer votre équipement. Tout vous incitera à jouer de très longues heures pour augmenter le niveau de vos héros tout en débloquant de multiples éléments, cosmétiques notamment, via des ressources ou de l'argent réel.
Khan you tell me a story ?
Raconter une histoire n'est pas chose aisée, qu'on parle d'un roman, d'un film ou d'un jeu vidéo. Il faut trouver le bon sujet et les bons personnages pour donner envie au lecteur/spectateur de poursuivre. Disons le tout de go, le scénario de Marvel's Avengers peine à convaincre d'autant qu'il est construit sur les bases d'un beat'em all jeu service accentuant cet effet «recherche de loot», difficilement compatible avec la notion d'immersion. Au-delà de sa construction, sur laquelle nous reviendrons, les développeurs ont pourtant eu la bonne idée de mixer passé et présent en choisissant MODOK (personnage apparu dès 1967 face à Captain America et Iron Man) et Kamala Khan (le numéro #14 de Miss Marvel en 2013). Malheureusement, le charisme du premier est tout relatif alors que la personnalité de la seconde pourra agacer à cause de sa propension à balancer des blagues à tout bout de champ ou à y aller de ses petites réflexions, même dans les situations tendues.
Qui plus est, on ne vibrera que rarement en découvrant cette histoire faisant état de la dissolution des Avengers et de la quête de Kamala, super-héroïne malgré elle suite au A-Day, qui va se mettre en tête de reformer le groupe mythique, seul à même de vaincre définitivement l'AIM. Alors que ce postulat de départ permet au récit d'intégrer petit à petit les différents supers-héros, il propose également un certain fond social synonyme d'opinion publique prenant rapidement partie pour l'AIM n’ayant pas son pareil pour diaboliser les Inhumains et leurs pouvoirs réputés dangereux. Une sorte de chasse aux sorcières va alors se mettre en place même si on ne tardera pas à comprendre que les desseins de MODOK et de l'AIM ne se limitent pas à protéger les humains contre cette prétendue menace.
Si on peut reconnaître à Crystal Dynamics d'avoir essayé d'imbriquer harmonieusement l'ensemble des types de missions à l'intérieur du Solo, le résultat a du mal à retenir l'attention tant le tout souffre de cette construction, bien trop prisonnière du genre auquel est affilié Marvel's Avengers et minimisant de ce fait les quelques cinématiques éparses faisant avancer le récit. Il faut également comprendre que la mise en scène relativement plate ne force que rarement l'empathie. A ce titre, la cinématique ponctuant la séquence du Golden Gate lors du A-Day est particulièrement parlante car manquant d'emphase et d'émotion. On retiendra aussi les incessants rappels à l'ordre de JARVIS en pleine mission pour nous stipuler que tel coffre se trouve à proximité ou que telle faction prisonnière aurait besoin d'aide. Idéal, ici aussi, pour casser l'aspect narratif et nous renvoyer au genre auquel est associé Marvel's Avengers.
En somme, bien que l'aventure comprenne quelques passages un peu plus maîtrisés (dont l'introduction très réussie), ainsi qu'un côté «globe trotter» nous faisant passer par plusieurs localisations (de la froide toundra aux rues de Manhattan en passant par une virée dans l'espace), on sera rarement impliqués par les événements, peu aidés par une narration trop hachée, sans réelle surprise et n'ayant pas la dimension épique qu'on aurait pu espérer.
Le Monde a besoin de vous !
Comme nous le disions, si l'histoire manque d'intérêt, elle intègre cependant l'ensemble des différents types de missions, certaines étant principalement destinées à obtenir du loot spécifique alors que d'autres, un peu plus centrées sur les héros, permettent de récupérer des costumes emblématiques. Cependant, qu'on choisisse telle ou telle mission, les différences s'avèrent minimes, l'objectif récurrent consistant à éliminer des vagues d'ennemis sous couvert de protection d'un point stratégique, d'ordinateurs à activer, etc.
On aborde d'ailleurs ici l'un des soucis de Marvel's Avengers semblant vouloir cacher sous une quantité astronomique d'éléments (customisation, stats, types de ressources...) la grande redondance de son univers et de son concept. Certes, vous aurez ici le choix entre des missions au doux nom de Sabotage, Elimination, Assaut, Domination, mais dans les faits, une sorte de lassitude se créera d'elle-même au bout de quelques heures, car même en passant d'un combat de boss à un affrontement contre des nuées d'adversaires (robotiques pour la plupart), on aura tout le temps le sentiment de faire la même chose, la difficulté de la Campagne (de Normal à Très Difficile couplée au choix du niveau de Défi influant sur le loot récupérable) mettant encore plus en avant certaines maladresses structurelles. On pensera ici aux missions dites de Contrôle où vous devrez protéger une zone pendant que JARVIS piratera les données de l'AIM. Classique sauf que les ennemis faisant de même, vous ne devrez pas trop vous éloigner de l'endroit à protéger sous peine de voir le piratage de Jarvis s'arrêter pendant que celui de vos adversaires augmentera. La petitesse des zones n'aidant pas, en quittant ses positions pour éliminer les ennemis distants, il ne sera pas rare de mourir bêtement sans même comprendre pourquoi d'autant que l'action peut vite devenir illisible avec ces multiples droïdes, drones et autres soldats nous tombant dessus.
Mentionnons également la zone d’entraînement HARM de l’héliporteur du SHIELD (votre QG, visitable et d'où vous choisirez, entre autres, les différentes missions), dans laquelle il sera ici aussi question d'éliminer des vagues d'ennemis, mais à l'intérieur d'un décor virtuel que n'auraient pas renié les VR Missions de Metal Gear Solid. En somme, tout ceci aura pour but de vous aider à augmenter la puissance de vos personnages afin d'avoir une team efficace et équilibrée.
Team building pour tout le monde
Marvel's Avengers vous demandera donc de grinder, farmer, leveler en faisant en boucle plusieurs missions. De fait, soyez conscients que s'il vous sera possible de profiter de l'histoire sans nécessairement passer par ces tâches quelque peu fastidieuses, la richesse du titre s'articulera autour de son roster et du fait d'augmenter le niveau de vos supers-héros en obtenant des équipements de meilleure qualité et, ça va de soi, leurs capacités spéciales. A ce sujet, précisons que l'évolution des combattants ne souffre pas de défauts majeurs. Débloquer les différentes techniques (passives et actives), disséminées entre quatre arbres de compétences, se fera le plus simplement du monde en utilisant des points de compétence gagnés en montant de niveau.
Cependant, le jeu disposant d'un menuing pas toujours très clair, tout en dissimulant des statistiques un peu partout, il faudra plusieurs heures pour dompter le système et savoir précisément où obtenir telle ou telle information. Cette impression est d'ailleurs renforcée par la gestion de nos équipements et de nos Bonus, qu'ils soient liés à ce qu'on porte ou à l'obtention de collections complètes de comics. L'amélioration de ces Bonus sera très importante puisqu'elle impactera directement sur le niveau de Puissance de nos héros et donc de l'accessibilité des missions recommandant elles aussi un niveau spécifique. Il ne faudra donc pas hésiter à démonter vos équipements superflus afin de récupérer des ressources et les utiliser à bon escient.
Dans tous les cas, après avoir récupéré du loot dans les missions (le taux de drop de bons équipements étant équilibré), vous pourrez en équiper vos héros, une touche permettant automatiquement d'utiliser les plus puissants. Une bonne chose même si en fonction des missions (et des modificateurs associés), il conviendra de le faire manuellement pour une efficacité accrue. Mais ce n'est pas tout car en plus des équipements, des bonus et des comics influant sur votre puissance, vous pourrez utiliser des artefacts (majeurs et mineurs) vous donnant des atouts d'équipements supplémentaires. Comme vous le voyez, l'aspect gestion de Marvel's Avengers est poussé (trop peut-être) d'autant qu'en fonction des équipements, des compétences passives et des stats associées, vous ferez grimper les quatre caractéristiques (de défense, d'attaque au corps-à-corps, à distance et aux capacités héroïques) de chaque personnage.
Et pour parfaire le tout, Crystal Dynamics a aussi intégré un système de défis (quotidiens et hebdomadaires) grâce auquel vous obtiendrez de la monnaie premium pour débloquer différentes récompenses (ressources, skins, plaques d'identification...) à chacun des 40 paliers disponibles. Une manière comme une autre de prolonger la durée de vie. A ce sujet, mentionnons que vous pourrez utiliser de l'argent réel pour progresser plus rapidement dans ces Cartes de défis et ainsi vous éviter un grind intensif.
Avengers, rassemblement !
Comme nous le mentionnions dans notre preview, Marvel's Avengers dispose d'un lore propice à l'intégration de multiples personnages afin de maintenir l'intérêt des joueurs éveillé pendant plusieurs mois. Alors qu'on sait déjà que Kate Bishop arrivera prochainement, mentionnons aussi l'arrivée exclusive de Spider-Man sur PS4, les droits du personnage étant maintenus par Sony. La bonne nouvelle est que les six héros de base (Thor, Black Widow, Iron Man, Hulk, Captain America, Ms Marvel) sont complémentaires et que le feeling varie vraiment en fonction du combattant choisi. Logique me direz-vous mais il n'était pas acquis par exemple que ceux sans réels pouvoirs soient aussi funs à jouer que leurs homologues pouvant voler, balancer des éclairs ou détruire un immeuble d'un coup-de-poing. Paradoxalement, j'ai éprouvé bien plus de plaisir à incarner Black Widow, habile, létale et au moveset mixant élégamment cac et utilisation d'armes et de gadgets, qu'un Hulk, plus basique et bourrin et devenant de fait plus routinier à incarner. Bien entendu, cela dépendra de vos affinités mais sachez qu'on peut séparer sommairement le groupe en trois catégories : mi-distance (Captain America / Black Widow), à distance (Thor et Iron Man) et au corps-à-corps (Ms Marvel et Hulk).
Chaque héros disposant d'une bonne panoplie de coups, et de trois attaques spéciales, les combats s'avèrent plaisants, la possibilité de passer dans le dos des adversaires et les finish moves (via une QTE) renforçant ce ressenti. De plus, l'IA alliée se montrant très efficace (aussi bien en Attaque que lorsqu'il s'agit de nous ressusciter), les missions, intégrant jusqu'à quatre supers-héros, seront bien plus efficaces que celles en solo, ceci étant encore plus vrai si vous jouez avec trois ami(e)s.
Malheureusement, si la complémentarité des personnages est effective, l'aspect brouillon des combats l'est tout autant. Bien que les développeurs californiens aient d'ores et déjà prouvé qu'ils étaient très réactifs en matière de suivi, force est de constater que pour l'heure, il y a encore des problèmes de visibilité dès lors qu'on se retrouve en plein mêlée, avec des ennemis nous arrivant par grappe en plus des effets lumineux et volumétriques bardant l'écran. Autant dire qu'il arrivera parfois qu'on perde de vue des adversaires se trouvant pourtant à quelques mètres de nous, ceci nous obligeant à utiliser la touche Haut de la croix de direction, normalement utilisée pour repérer plus facilement les coffres disséminés dans les zones mais servant dans ce cas à cercler de rouge nos adversaires pour les discerner dans tout cet imbroglio visuel.
Un peu ballot comme le manque de pêche général se caractérisant par des esquives mollassonnes ou des Contres difficiles à placer à cause d'un système de cercles de couleur difficilement lisible rapport aux problèmes mentionnés plus avant. Outre des problèmes d'inertie à cause de personnages trop légers, on retiendra enfin un équilibrage des forces pas toujours compréhensible, certains ennemis du même niveau que celui de notre personnage nécessitant, au minimum, jusqu'à l’utilisation des trois Capacités héroïques pour être vaincus. Un peu agaçant et rallongeant inutilement certaines missions.
Six héros face à un bestiaire digne d'Asimov
Dans le fond, Marvel's Avengers est donc complet, redondant, mais complet, cet état de faits n'étant pas prêt de s’atténuer si Crystal Dynamics parvient à maintenir sa feuille de route. Pour ce qui est de la forme, qu'on aime ou non, le chara design a au moins le mérite de ne pas avoir choisi la voie de la facilité (aidé en cela par des questions de droits) en reprenant le faciès des acteurs ayant incarné les Avengers au cinéma. Outre cet aspect, on s’accordera à dire que le bestiaire manque singulièrement de variété. En plus des soldats de l'AIM arborant des couleurs disparates afin de les identifier du premier coup d'oeil, des droïdes, synthoïdes et adaptoïdes (sigh), les boss eux-mêmes ne seront qu'immenses robots et gigantesques vaisseaux. Pas très stimulant surtout qu'en guise de supers-vilains, nous n'aurons droit qu'à ceux présentés, autrement dit Taskmaster, Abomination et MODOK.
Gameplay : Captain America reprend du service
Dans son ensemble, Marvel's Avengers manque de folie et bien que les développeurs aient puisé leurs inspirations dans les comics, le visuel reste très ancré dans celui des beat'em all du début des années 2000. Le jeu n'est pas (super)vilain, mais simplement trop générique dans son bestiaire ou même les environnements traversés recelant pour la quasi-totalité d'entre eux des immenses complexes à visiter, ceci accentuant encore un peu plus l'impression d'uniformité au sein d'un grand tout visuel étant dépourvu d'une vraie vision artistique.
Pour l'heure, nous avons pû tester le jeu sur PS4 (normales et Pro), Xbox One X et PC. Notez que le jeu propose deux modes distincts : Graphismes (4K / 30 fps) et Performances (1080p / 60 fps), le tout tournant simplement en 1080p / 30 fps sur PS4 normales.
Alors que nous avions justement déjà évoqué de gros ralentissements sur les PS4 normales, nous avons également constaté, malgré le téléchargement d'un patch récent, quelques soucis similaires sur PS4 Pro en mode Performances. Rien de bien méchant cependant. Nous vous conseillons d'ailleurs d'opter pour ce dernier mode (la perte de gain visuel n'étant pas vraiment notable), l'ensemble tournant entre 50 et 60 fps constants, hormis lors des très grosses batailles en online. Sur Xbox One X, le tout est également très stable et nous n'avons noté quasiment aucun ralentissement en mode Performances.
La version PC de Marvel’s Avengers propose quelques spécificités techniques exclusives. Le titre est tout d’abord compatible avec la fonction AMD FidelityFX CAS, qui permet de profiter d’un rendu “affiné” sans perte de performances. À noter également, et c’est une première, des options graphiques propres à Intel et donc accessibles si votre PC est équipé d’un processeur Core i5, Core i7 ou Core i9 récent : possibilité de profiter d’un rendu de l’eau plus réaliste ou d’un moteur de destruction amélioré. Il faut bien l’avouer : nous n’avons pas vraiment remarqué d'énormes différences en jeu, aussi bien en matière de rendu que de performances.
Quoi qu’il en soit, le titre de Crystal Dynamics s’avère plutôt gourmand en ressources et va être difficile d’y jouer en Ultra HD “native” dans de bonnes conditions, à moins de jouer sur un RTX 2080 ou plus. Les recommandations officielles sont cependant très acceptables : processeur Core i7-4770K ou AMD Ryzen 5 1600, 16 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 1060 ou Radeon RX 480. Le titre occupe par ailleurs un peu plus de 75 Go d’espace sur votre disque dur ou votre SSD, si vous avez ajoutez le pack de textures HD. Au rayon des bons points, on note également le support des écran ultra-wide.
Cependant, une GTX 1060 ou RX 480 seront tout juste suffisantes pour faire tourner le jeu en 1080p. Nous avons pour notre part essentiellement joué sur un PC doté d’un processeur Intel Core i9-9980HK, 16 Go de RAM et une GeForce RTX 2070. Une très bonne configuration, qui est suffisante pour jouer en “Ultra” en 1440p (2560 x 1440 pixels), mais pas plus. En fonction des zones visitées et de la densité de l’action, vous oscillerez ainsi entre 46 et 62 FPS dans cette définition.
Enfin, notez que, par défaut, le titre active la résolution adaptative dans les options, qui permet de maintenir 60 FPS quelle que soit la définition choisie, mais qui fait bien entendu appelle à l’upscaling et donc à une définition de rendu inférieure à ce que vous avez choisi. Pour nos tests, nous avons désactivé cette fonctionnalité.
Marvel's Avengers Endgame
Comme nous l'avons vu à travers ces lignes, le titre ne manque pas de contenu, d'autant que la fin du Solo (vous réclamant entre 8 et 10 heures environ) débloquera de nouveaux objectifs via l'Initiative Avengers proposant des missions supplémentaires commanditées par le SHIELD. Bien que Crystal Dynamics ait scindé en deux parties la Campagne et l'Initiative, orientée Coop, il faut savoir que vous pourrez également, dans ce dernier mode, jouer seul avec des IA. Toutefois, il sera plus fun, et plus simple, de combattre aux côtés d'autres joueurs comme vous pouvez l'imaginer.
Ainsi, si le «Jeu service» montre ses limites en terme de narration, il a l'avantage de permettre au titre d'évoluer dans le temps, à travers plusieurs mises à jour et des correctifs réguliers. D'ailleurs, plusieurs défauts mentionnés dans ce test pourront a priori être rapidement rectifiés. On est également curieux de voir ce que donneront les prochains personnages (Spider-man en tête) et événements, gratuits ou non, afin de vérifier s'ils parviendront à offrir au titre ce qu'il lui manque en l'état : davantage de peps et de variété. Les comics dédiés aux Avengers ne manquant pas d'arcs intéressants, on espère que Crystal Dynamics et Marvel opteront pour les bonnes histoires, épiques, tragiques, ou... cosmiques.
Points forts
- La complémentarité des héros en terme de sensations
- La gestion poussée des personnages via les arbres de compétences et la customisation des équipements
- Le loot est bien équilibré
- L'IA alliée (Aussi bien en Attaque qu'en Défense)
- Généreux en terme de contenu
Points faibles
- Un manque général de pêche
- Des combats brouillons
- Une inertie étrange lors des déplacements à cause de personnages trop légers
- Le menuing manque de clarté
- Une énorme quantité d'informations (Missions, events, ressources...) à prendre en compte
- Des objectifs redondants malgré les différents types de missions
- Un bestiaire trop générique
- Plusieurs bugs (Textes non traduits, voix parfois étouffées, scripts ne se déclenchant pas...)
- Quelques ralentissements (Plus ou moins fréquents) sur les consoles actuelles et leurs premiers modèles
Engoncé entre son envie de proposer dès le départ un Jeu service au contenu pantagruélique et son besoin de raconter une histoire, Marvel's Avengers semble s'être un peu perdu en chemin. Dans sa globalité, le jeu est intéressant, grâce à un système (trop ?) complet de customisation et des supers-héros complémentaires. De l'autre côté, il se retrouve souvent confronté à des choix maladroits et une grande redondance synonyme de missions répétitives. Alors que le feeling des héros s'avère plutôt bon, on retiendra également un manque de pêche général, des affrontements souvent brouillons et un bestiaire trop générique. Bien que Crystal Dynamics ait, à l'inverse de BioWare avec Anthem, évité le piège du loot déséquilibré, le jeu reste, en l'état, simplement attrayant à défaut d'être indispensable. A voir comment le tout évoluera dans les mois/années à venir.