2K Games passait à l'édition d'un gros morceau du sport américain en s'associant à HB. Pari réussi avec The Golf Club 2019 featuring PGA Tour, dernière simulation en date pour les jeux de golf. Un opus satisfaisant dans le gameplay et l'esprit, mais qui nous a laissé sur notre faim en terme de contenu et d'immersion. Le dernier aperçu en date n'était pas vraiment rassurant sur ce point, mais la sortie définitive du 21 août pouvait réserver une belle surprise.

Plein fer

Comme il est de rigueur et plutôt bienvenu du côté des puristes, toutes les aides au gameplay sont totalement paramétrables avant de commencer l'expérience de jeu. Et si vous avez fait le tour de The Golf Club, sachez que rien n'est dépaysant sur ce point. La méthode pour frapper est la même, avec le stick droit ou le stick gauche, timing et justesse du mouvement étant primordial pour s'approcher du trou. La seule grosse différence réside dans l'apparition d'une jauge de coup en bas de l'écran. Masqué dans TGC, il existe désormais un pourcentage pour gérer la puissance, que ce soit un swing, chip ou putt. Mine de rien, cette feature fait gagner en précision et complète la large palette d'ajustements possibles.

Déjà cités dans la preview, le gameplay gagne un poil en cohérence, avec la disparition de certaines trajectoires absurdes. Ces dernières sont bien plus en adéquation avec la direction du vent. On retrouve encore une large panoplie de types de coups (chip, explosion, putt, swing etc.) et de clubs (bois, fers, hybrides, putter, wedges). La trajectoire est même désormais visible dès que la balle sort du tie, à l'image de certaines réalisations TV et pour donner de la lisibilité sur votre coup.  En revanche, plusieurs atterissages de balles dans le rough manquent de réalisme, tout comme les lips-out, très (trop ?) fréquents. Concernant l'aspect graphisme, pas de gap énorme par rapport à The Golf Club mais un titre lissé via le moteur Unity.

Un green peaufiné... de quelques millimètres

Finalement, et c'est le sentiment qui prédomine après plusieurs sessions, PGA Tour 2K21 n'avance pas vraiment par rapport à The Golf Club 2019. Si les menus ont été redessinés avec d'autres couleurs, la construction est exactement la même. Pas de nouveau mode, et un mode carrière quasiment inchangé. Les deux nouveaux points n'influencent pas réellement l'expérience, toujours trop impersonnelle. On pourra signer avec un sponsor de manière classique, qui offrira des récompenses selon les objectifs complétés (VC ou vêtements). Décrit plus bas, la présence de professionnels licenciés n'est pas vraiment percutante.

Outre le gameplay et l'ajout du nouveau système de jauge, HB Studios fait donc dans l'innovation par toutes petites touches, à l'image du cadre du jeu. Le mode Carrière est bâti dans le système Q School (tournoi en école de golf), Korn Ferry Tour (6 tournois intermédiaires) puis le grand PGA Tour, trois compétitions officielles. Les parcours sont pour la grande partie licenciés, avec de nouveaux circuits intégrés (voir-ci-dessous). Des atmosphères très bien modélisées qui collent vraiment avec la compétition IRL. Par exemple, le trou 16 de Scottsdale, fleuron des tournois golfiques avec ses tribunes et son public, est de la partie.

Un système de rivaux vache

L'un des gros manques de The Golf Club 2019 étant l'absence totale de professionnels licenciés, nous étions en droit d'en attendre beaucoup sur l'acquisition de 15 gros noms du circuits comme Justin Thomas ou Matt Kuchar (voir encart ci-dessous). Un joli coup, pour quelle utilité ? L'absence de statistiques/attributs est en effet totalement absente dans le jeu, outre l'expérience et la monnaie virtuelle qui ne touchent pas au gameplay. HB studios a donc inclus les pros dans les compétitions du PGA Tour en tant que rivaux. Dans la carrière, après un premier tournoi effectué, l'un de ces pros nous est attribué en tant que rival, et le fait de le devancer à chaque circuit permet le gain de récompenses (éléments cosmétiques). Complété à cela, l'ajout de nombreuses cinématiques entre chaque coups vous montrant les gros trous de ces joueurs licenciés, et leurs loupés pour vous mettre la pression ou non. Dans l'idée, la présence de ces licences est sympathique et cohérente avec les décors officiels du PGA Tour (joueurs plutôt bien modélisés) mais dans les faits presque inutile. On ne peut pas incarner ces stars que ce soit en Carrière, partie rapide ou en ligne, et le principe de rivalité tombe un peu à plat.

Enfin, le créateur de parcours est toujours fidèle au poste comme pour les derniers Golf Club, et ne change absolument pas dans le fond. Les habitués retrouveront les mêmes mécanismes de A à Z pour bâtir un parcours agréable, classique ou farfelu avec plusieurs éléments de décors ajoutés (bâtiments, faune, flore, tribunes etc.). Même si cette année le nombre de parcours licenciés s'est étoffé comme nous l'avons dit, les plus imaginatifs pourront densifier l'expérience de jeu en partageant les décors à la communauté via cet éditeur XXL. Même s'il ne change pas tant que ça pour symboliser un peu plus l'aspect copier-coller des derniers opus, pourquoi ne pas refaire le parcours du Master d'Augusta, grand absent de la saga ?