Capcom alimente régulièrement la Nintendo Switch avec ses gloires passées. Des zombies de Resident Evil aux démons de Devil May Cry, les portages ne manquent pas sur la console hybride de Nintendo. Les deux premiers épisodes des aventures de Dante sont sortis respectivement en juin et septembre 2019, et c’est désormais au tour de la Special Edition de Devil May 3 de montrer les dents.
Gameplay : Dante reprend les armes
Le test de la version Nintendo Switch de Devil May Cry 3 Special Edition se focalise sur la qualité du portage ainsi que les ajouts et nouveautés.
> Lire le test de Devil May Cry 3 Special Edition sur PS2 (par Logan)
Un écho fraternel
Devil May Cry 3 Special Edition sur Nintendo Switch est, comme son nom l’indique, un portage de l’édition éponyme sortie en 2006 sur PlayStation 2 et PC. Cette dernière se dote donc des mêmes ajouts de contenus. Les joueurs incarnent bien évidemment Dante, mais aussi Vergil dans ce Beat'em All. De plus, le Palais Sanglant et ses 9999 étages peuplés de créatures qui ne demandent qu’à mourir ouvre ses portes avec en prime une petite surprise. Ce mode "survie" est jouable intégralement à deux et pousse les deux frères ennemis à coopérer en local afin d'atteindre le sommet de ce fameux Palais. Si cela ne révolutionne pas l’expérience, il est toujours plaisant de la partager.
Capcom modifie également le système de combat en y intégrant le changement de Style (Trickster, Swordmaster, Gunslinger et Royalguard) et d’armes à la volée ce qui dynamise d’autant plus les affrontements sans bouleverser la prise en main d'antan. Que les puristes se rassurent, il est tout à fait possible de choisir entre cette vision modernisée appelée “Freestyle” et l’originale. Cet ajustement embellit simplement un gameplay qui a fait ses preuves, mais qui souffre encore aujourd’hui d’une caméra parfois récalcitrante.
Un portage se juge principalement sur l'aspect technique. Dans le cas de Devil May Cry 3 Special Edition, le travail effectué par les développeurs s’avère honnête. Les interfaces en jeu ont subi un lifting nécessaire pour éviter de baver, ce qui n’est pas le cas des menus qui demeurent dans leur format d’origine. Il en va de même pour les cinématiques oscillant entre le 4:3, le 16:9 et le cinémascope tout au long de l’aventure. Cette version Nintendo Switch aurait mérité une refonte complète des menus et des écrans d’aide. Toutefois, l’expérience de jeu profite pleinement de la console de Nintendo avec en ligne de mire une fluidité essentielle, mais surtout constante. Le plaisir d’occire du démon reste intacte. Seuls les visuels souffrent véritablement de la comparaison avec les productions modernes (2020). Sans être une catastrophe, ces derniers ne peuvent rivaliser... ce qui n’a jamais été l’intention de Capcom en premier lieu.
Gameplay : Dante et Vergil coopèrent dans le Palais Sanglant
Points forts
- Un portage honnête
- Un Beat'em All intemporel
- Le changement de style et d'armes en combat
- Le Palais Sanglant en coopération
Points faibles
- Une réalisation loin des standards actuels
- Les multiples formats d'images en jeu (menus, interfaces...)
Malgré toutes ses qualités passées et les quelques modifications apportées par Capcom, Devil May Cry 3 Special Edition sur Nintendo Switch accuse le poids des années. Ce portage assure l’essentiel sans prendre de risque et conserve une expérience de jeu à al fois plaisante et familière. L’ajout d’un mode coopératif pour le Palais Sanglant et les quelques ajustements de gameplay sont à saluer, mais ne peuvent à eux-seuls balayer ce sentiment insistant de jouer à un bon jeu… datant de 2005.