Après l'arrivée d'Arnold Schwarzenegger dans la production violente et sanglante de NetherRealm Studios ou encore des T-800 dans le mode multijoueur de Gears 5, la saga Terminator continue de promouvoir la sortie récente de Terminator : Dark Fate au cinéma en envahissant une nouvelle fois nos PC et consoles. Cette fois-ci, avec Terminator : Resistance nous nous retrouvons face à un projet entier dédié à cette saga iconique. Que vaut donc cette nouvelle adaptation vidéoludique ? Réponse dans quelques lignes.
Terminator : Resistance – Une fuite explosive
Dans cette histoire inédite de Terminator : Resistance, nous incarnons Jacob Rivers, un membre de la Résistance de la Division Pacifique qui a été sauvé in extremis d'une attaque programmée par l'intelligence artificielle Skynet grâce à un mystérieux étranger offrant de nombreux conseils. Ce dernier emmène donc notre héros vers un groupe de civils essayant de survivre tant bien que mal. Jacob Rivers se liera alors d'amitié avec Erin, une femme médecin sûre d'elle et de ses compétences, Colin, un dur à cuire, Ryan, un homme ayant la main sur le cœur ou encore Jennifer et Patrick. Jacob Rivers devra alors parcourir ces terres dévastées afin de leur venir en aide et accomplir sa mission première : celle de retrouver la Résistance.
"I'll Be Back !"
Dans cette toute nouvelle aventure plongeant le joueur dans un Los Angeles post-apocalyptique, Jacob Rivers fait face à de nombreuses situations toutes plus variées les unes que les autres. Après un court passage nous demandant de sécuriser un bâtiment pour réfugier tous les survivants, le titre se tourne rapidement du côté du RPG occidental afin de mélanger les genres et de proposer une expérience unique n'hésitant pas à altérer les plaisirs. Terminator : Resistance offre alors de nombreuses discussions à choix multiples avec les membres de notre nouvelle communauté, un arbre de talent qu'il sera possible d'améliorer au fur et à mesure de l'avancement, des mini-jeux directement incorporés dans les phases d'action et d'exploration ou encore des niveaux semi-ouverts. Ces derniers, rappelant à plusieurs reprises Fallout 3 et Fallout 4 par leur direction artistique ou même leur construction, proposent aux joueurs de fouiller les lieux afin de récupérer diverses ressources pour créer des munitions, des épingles à cheveux pour crocheter les serrures ou même des bombes artisanales. Lors des premières excursions, la magie opère et arrive même à surprendre, mais au bout de quelques heures de jeu, le joueur se rendra compte de la futilité de l'exploration. Les ressources pleuvent dans cet univers en ruine et notre héros ne sera jamais à court de munitions pendant les affrontements.
Ces lieux semi-ouverts n'ont pas pour seul atout l'aspect exploration, ils permettent également de prendre part à des quêtes secondaires allongeant la durée de vie, comme rendre service à nos amis en allant chercher des objets uniques ou encore prendre d'assaut des avant-postes appartenant à Skynet. Pour ces rares séquences, ce sera donc à notre héros de choisir l'approche : l'infiltration ou l'affrontement direct. Les joueurs souhaitant aller plus vite peuvent bien entendu choisir de se concentrer uniquement sur la quête principale, mais il ne faudra pas venir se plaindre par la suite de la durée de vie trop courte de ce projet. En effet, si vous comptez terminer le jeu à 100%, ou même de remporter l'entièreté des succès ou trophées, Terminator : Resistance ne vous demandera pas plus de 8 heures de jeu. Une durée de vie que nous avons jugée trop faible, notamment à cause de cet aspect RPG fortement souligné. Une fois arrivé au bout de la production de Teyon, le joueur restera sans aucun doute sur sa faim.
"Hasta la Vista, Baby !"
Heureusement que les séquences de jeu se différencient suffisamment tout au long de la campagne principale. Même si certaines missions seront très classiques et proposeront des affrontements scriptés, d'autres pousseront Jacob Rivers à se cacher dans l'ombre et à tendre des pièges à l'ennemi en installant des explosifs ou en piratant des tourelles automatiques de défense. Dans les quelques missions proposées, nous n'avons donc jamais ressenti de répétition et nous avons eu envie de poursuivre l'aventure et de parcourir ces lieux hostiles.
Mais un FPS n'est rien sans un gameplay efficace. Malheureusement, de ce côté-ci Terminator : Resistance peine à convaincre. Les gunfights manquent véritablement de punch. Les armes n'ont pas de recul et les ennemis se contentent d'avancer vers nous comme des machines au lieu de nous contourner afin de mieux nous surprendre, et ce, quelle que soit la difficulté choisie. D'ailleurs, les habitués du genre pourront également se plaindre du manque de challenge. Même lorsque nous faisons face à des T-47 mesurant plusieurs dizaines de mètres de haut, les sentiments de crainte et d'inquiétude ne sont pas au rendez-vous. Pour exterminer ce bestiaire gigantesque, le joueur se contentera d'utiliser les obstacles des environnements afin de bloquer l'ennemi dans ses actions. Ajoutons par la même occasion un gameplay à la manette disposant d'une aide à la visée à faire rougir Red Dead Redemption II ou presque. Il suffira alors d'orienter légèrement le réticule de votre arme vers l'ennemi et d'appuyer sur la touche "viser" afin de pointer avec précision ce dernier. Un problème de taille surtout lorsque l'on parle d'un FPS. Bien évidemment, aucune option n'est mise à disposition du joueur pour réduire ou supprimer cette aide contraignante.
Comme nous le disions quelques lignes plus haut, Terminator : Resistance, à l'image des productions Bethesda Softworks proposent aux joueurs des mini-jeux pour ouvrir des passages secrets regorgeant de surprises ou pour améliorer des armes. Certains sont efficaces comme le piratage qui s'inspire directement de la saga emblématique Frogger, mais d'autres échouent. Le crochetage, directement importé de Fallout 4, manque malheureusement de précision.
Terminator : Resistance – On se cache dans l'ombre des T-800
"You're Terminated Fucker !"
Du côté technique, Terminator : Resistance fait le minimum syndical. Même si les environnements ne flatteront jamais la rétine par leur beauté, le titre arrive tout de même à nous offrir des décors agréables à parcourir et suffisamment changeants au fur et à mesure de l'aventure, et ce, malgré les quelques aller-retours. Par exemple, les péripéties amènent le joueur à plusieurs reprises dans un seul et même lieu, mais ce dernier évolue suffisamment pour ne pas créer de frustration ou de répétition en déverrouillant de nouvelles zones ou encore en troquant une ambiance de nuit contre une ambiance de jour. On regrettera cependant quelques ralentissements malvenus lorsque le joueur atteint un point de contrôle ou exécute certaines actions.
Au cours de cette courte aventure, les amateurs de la saga cinématographique inaugurée par James Cameron auront le plaisir de s'aventurer dans des lieux iconiques à commencer par les longs et sombres couloirs de la Résistance ou d'entendre parler des personnages importants. Bien entendu, de nombreuses allusions seront offertes à Sarah Connor et au tout premier Terminator incarné avec brio par Arnold Schwarzenegger, mais ce n'est pas tout. En effet, Kyle Reese, Justin Perry ou encore John Connor auront également droit à leurs quelques références. Malheureusement, ces références n'arriveront pas à gommer le manque de rythme des rares cinématiques ou à nous impliquer davantage dans la prise de choix durant les dialogues. Même si les personnages sont loin d'être désagréables ou mal écrits, on a du mal à s'intéresser à eux puisque les interactions avec ces derniers restent tout de même fortement limitées.
Points forts
- Des situations variées
- De nombreuses références à la saga iconique
- Des espaces semi-ouverts poussant le joueur à explorer
- Un mélange des genres efficace
Points faibles
- Une mise en scène sans rythme
- De l'action sans panache
- Un peu trop court
- Peu de challenge
- L'aspect craft illusoire
Malgré ces nombreux défauts, Terminator : Resistance s'inscrit comme une adaptation honnête qui ravira les amateurs d'univers post-apocalyptique ou tout simplement les aficionados de la saga cinématographique grâce à sa variété de gameplay ou encore par son aspect RPG plutôt bienvenu. Cependant, on aurait aimé plus ! Plus de sensations lors des affrontements, plus de défis, des choix impactant plus sur le destin de notre communauté et surtout une durée de vie plus conséquente. Au prix proposé lors de sa sortie, il est difficile de conseiller cette production, mais en occasion ou au cours d'une promotion, le titre pourra vous occuper efficacement le temps d'un week-end pluvieux.