Et s’il était temps d'attaquer pour Pro Cycling Manager Saison 2019 ? C'est ce que l'on réclame chaque année au développeur Cyanide pour son jeu de gestion de cyclisme, un peu à l'instar de la version console de PCM, Tour de France. Et petit changement cette saison, c'est Big Ben qui est à l'édition en remplacement de Focus Home. Verdict de cette nouvelle itération, alors que le coup d'envoi de la grande boucle a été donné ce weekend.
La bande-annonce de Pro Cycling Manager 2019
PCM, le leader qui était porteur d'eau
Et même sous le feu des critiques pour son immobilisme, Pro Cycling Manager ne déçoit jamais sur un point : son profil de jeu de gestion complet. Rebelote cette année, le mode carrière est du même acabit qu'en 2018. On y retrouve toutes les équipes, courses au programme avec des outils de préparation, transferts, recherche et développement... Bref, la totale. La négociation des contrats et transferts pour la saison suivante est toujours immédiate avec cette année le moyen d'entrer en contact dès le mois de mai avec des cibles potentielles. Une prise de température pour montrer son intérêt aux coureurs chevronnés plutôt maline. Cependant, peu de nouveautés sont à se mettre sous la dent pour le mode, qui reste très similaire à ce que l'on connait déjà, avec des objectifs collectifs souvent ardus.
Côté interface et graphismes des simulations 3D de PCM Saison 2019, ça souffle le chaud et le froid. Si les menus ont été modifiés pour être plus ergonomiques, les courses n'ont pas bougé graphiquement parlant. On note donc certains bugs en jeu, ralentissements et problèmes de textures et physique douteuse, comme l'année passée. Un rendu qui commence vraiment à dater, malgré les bonnes sensations tactiques en course. Pour l'IA, pas de grand bouleversement si ce n'est pour les courses simulées rapidement, avec des résultats bien plus cohérents cette saison. Pour rappel, certains sprinteurs en réalité faibles en montagne remportaient des étapes réservées aux grimpeurs. L'affront est réglé, et c'est tant mieux.
Carrefour de l'arbre
S'il faut retenir un changement majeur pour ce cru 2019, c'est bien la nouveauté du mode ProCyclist. Désormais, le coureur créé peut aller jusqu'au niveau 36, et possède un arbre de compétence à améliorer pour chaque passage de niveau. Quatre axes sont à améliorer, la performance pour la forme et la fatigue, la personnalité pour l'expérience et les négociations de contrat, la découverte pour la préparation des étapes et la course pour être plus efficace le jour j. Le reste de ProCyclist n'évolue pas trop si ce n'est le choix des équipes qui nous intéressent pour les demandes de transferts, mais l'arbre de compétence est définitivement un vrai plus. Une feature qui se pose en nouvel objectif pour densifier encore le mode de jeu.
Manque encore un prélude à ce mode carrière individuelle, puisque l'on commence à 19 ou 22 ans, en intégrant directement une équipe parmi 3 choix. On aurait aimé quelque chose de plus immersif, comme intégrer un centre de formation par exemple, ou une équipe espoir comme on en retrouve dans le mode carrière. En outre, le système de communication en course peut paraître dépassé, sans brief précis avant les échéances. Autre frein à l'immersion, une interface style mail comme le mode carrière classique qui peut parfois faire perdre du relief à ProCyclist.
La meilleure des collaborations
Que ferait un leader dans ses fidèles lieutenants ? Et bien pas grand-chose en course. Et c'est l'une des vraies forces de PCM dont on ne parle pas assez, la communauté. Alors que la franchise peut sembler en manque de certaines licences comme la Team Ineos (mauvais noms de coureurs dont Christopher Froome, mauvais maillots, etc.), les fans de la série sont là pour ravitailler. Ainsi, on retrouvera aisément sur le Workshop de Steam des packs de noms et maillots pour étoffer encore plus le contenu du soft. Des joueurs qui en plus de collaborer sont fidèles au poste pour le mode online. Lors de notre session de jeu en ligne, le temps de trouver des tournois ou concurrents s'avérait être assez court, et les sessions de jeux vraiment agréables. Les lags sont minimes et la dimension tactique encore plus intéressante qu'en solo. Et même s'il est difficile de finir des tournois avec beaucoup d'étapes en ligne, le jeu en vaut clairement la chandelle.
Points forts
- Une certaine cohérence dans les résultats
- La négociation des contrats améliorée
- Les arbres de compétences du mode Pro Cyclist
- Une communauté qui apporte (online, steamworks...)
- Au final, un jeu de gestion très profond
Points faibles
- Toujours aussi peu de nouveautés majeures
- Des objectifs souvent durs à atteindre
- Des licences absentes (Ineos...)
- Quelques bugs, surtout en Pro Cyclist
Pro Cycling Manager Saison 2019 n'est clairement pas une révolution pour Cyanide, c'est un fait. Mais il règle la mire sur certains points, comme la cohérence des résultats en carrière et en approfondissant son mode Pro Cyclist. Avec une communauté motivée et un titre toujours aussi dense, PCM fait donc quelques ajustements cette saison sans prendre de risques, bien collé dans le peloton pour le sprint massif. En attendant une échappée belle l'an prochain ?