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La meilleure mascotte de Nintendo (non, ne cherchez pas, vous savez que c’est vrai) nous revient avec son univers de conte si enchanteur. Balayons d’un revers de la main le pitch qui voit encore Kamek voler le MacGuffin du jour : Les Yoshi partent à sa recherche à travers une multitude de niveaux hauts en couleur. L’un des principaux intérêts de cet épisode, voire de la série entière, tient en son art design. Dans Yoshi’s Crafted World, on découvre tout un univers « fait main », avec des maisons en carton, des bouts de ficelles pour mécanisme et du scotch afin de faire tenir le tout. De l’ouverture d’une porte à la destruction d’une structure, on retrouve toujours cette idée de Do It Yourself qui fait le charme de cet opus. Bien plus que dans Woolly World, on esquisse de petits sourires devant chaque nouvelle idée qui se dévoile. Les artistes du studio Good-Feel Inc ont fait des merveilles, qui font de cet opus un véritable voyage. A cela, ajoutons la bande-son, parfaitement adaptée, utilisant les habituels banjos de la série associés à des percussions pour un résultat épuré volontairement désuet. La petite touche idéale, en somme.

L'exploration avant tout

Il n’est pas tout d’avoir un univers qui donne envie d’être visité : Yoshi’s Crafted World offre aussi un game design basé sur l’exploration afin de nous faire découvrir et fouiller tous les recoins jusqu’à l’obsession. Dans chaque niveau, on dit trouver 20 pièces et finir avec 20 coeurs tout en ayant veillé à récupérer toutes les fleurs et un nombre de pièces jaunes imposé. Il faut donc s'assurer de la récupération de quatre éléments différents pour atteindre le 100 %, ce qui est loin d’être une mince affaire. Pourtant, dans un sens, Crafted World n’est pas un jeu difficile en matière de gameplay. Les ennemis sont plus souvent des présences que des menaces et même tomber dans un trou ne fait perdre que quelques coeurs. Arriver au bout d’un niveau n’est pas un challenge en soit : c’est trouver les objets cachés qui est le plus ardu. Et c’est justement tout l’intérêt. Fouiner chaque parcelle, interagir avec le décor, Crafted World fait mieux que son prédécesseur sur tout ces points, ce qui en fait un véritable jeu de plates-formes 2D/exploration. Il faut dire que malgré l’aspect « ligne droite » des niveaux, le joueur doit tenir compte du background et du foreground, qui peuvent tous les deux être atteints en tirant des œufs. Il n’est pas rare, par exemple, de voir une tête dépasser d’un buisson et de se rendre compte qu’il s’agissait d’un Maskass qui détenait une pièce rouge. Une sorte de grand jeu de cache-cache qui oblige le joueur à rester attentif à chaque instant. Heureusement, les niveaux normaux n’ont pas de timers, ce qui facilite la donne et pousse encore plus l’aspect exploration.

A la recherche du trésor perdu

Si je parle de niveaux normaux, c’est parce qu’il y a, ô surprise, des exceptions. On compte par exemple des passages en scrolling automatique, dont un excellent niveau en ombre chinoise, par exemple. Certains de ces niveaux utilisent un système de scoring dont dépend l’obtention finale de fleurs, histoire d’ajouter une once de challenge à l’ensemble. Mais puisque l’exploration est décidément le maître-mot de Yoshi’s Crafted World, sachez qu’une belle partie des « quêtes annexes » consiste à retourner dans les niveaux pour dénicher des « trouvailles » cachées dans le décor, mais aussi et surtout pour refaire les niveaux à l’envers afin d'y trouver trois mini-poochy. Vous avez bien entendu, vous pouvez refaire tous les niveaux dans l'autre sens, ce qui signifie que le plan change et que vous voyez alors l’envers du décor ! Vous découvrez alors de quoi sont faites les maisons de cartons et autres babioles, souvent construites à base de boîtes de conserve, packs de lait, emballages de denrées alimentaires et autres joyeusetés. Une idée sympatoche d’autant que ces épreuves timées sont assez différentes de l’aspect original des niveaux pour valoir le coup ! Hourra !

Pour rester dans l’aspect collection, sachez qu’aux trouvailles s’ajoutent les tenues de Yoshi, déblocables via un système de gacha qui utilise les pièces jaunes trouvées dans les niveaux. Outre la diversité des tenues, elles permettent à Yoshi de parer un certain nombre de coups avant d’entamer ses points de vie, parfait pour s’assurer l’obtention du bonus de point de vie à chaque niveau. Non pas que c’était bien difficile, mais passons !

De par son côté mignon et bon enfant, Yoshi’s Crafted World s’adapte à tous les publics, y compris les néophytes du jeu vidéo. D’ailleurs, nous le voyons comme une excellente expérience en coopération car son challenge basé sur l’exploration plus que sur la difficulté de ses phases de plates-formes/action rend l’alliance de deux joueurs de niveaux différents tout à fait envisageable. Jouer avec sa fille, son mari ou sa maman est une expérience sans aucune frustration, là où même un New Super Mario Bros pouvait déclencher quelques râleries entre un joueur chevronné et un joueur du dimanche.

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