Venez donc découvrir comment on s'y prend pour transposer une série dédiée à la course moto héritée des consoles de salon sur une machine qui tient dans la poche.
L'esprit de Moto Racer DS est un héritage de toute la série qui a commencé sur PlayStation, puis sur GBA et PC. En tant que producteur travaillant pour l'éditeur, mon premier travail va être de récupérer tout ce bagage, de démêler le positif du négatif en fonction du retour des joueurs. Puis de synthétiser tout ça en points forts et en points faibles. Aujourd'hui il faut absolument que l'on récupère tous les points forts qui ont fait le succès de la série qui a cumulé 7 000 000 d'exemplaires à travers le monde. Il nous est donc interdit de faire n'importe quoi que ce soit par respect pour les joueurs et puis pour nous aussi, bien évidemment. Suite à ces débriefings-là, on a identifié les caractéristiques primordiales d'un Moto Racer qui sont : les multi-disciplines, la conduite arcade et le fun immédiat.
Le jeu a été pensé pour la DS. On a étudié toutes les possibilités : bi-écran, stylet... L'utilisation du stylet a été envisagé au tout début. Mais si on avait dû le faire et qu'au final ce ne soit qu'un gadget, ça n'aurait servi à rien. Et puis plein de jeux de courses de la DS s'en sont passés, Mario Kart en tête. On a tâtonné tout le long de la production là-dessus. C'était une des grosses difficultés sur le jeu. D'un côté le studio poussait leur idée parce qu'ils sentaient qu'il y avait quelque chose à faire et nous, du côté de l'éditeur, nous étions hésitant en nous demandant ce que cela allait apporter. A force de tests et de réglages, on a fini par trouver une solution qui collait bien au feeling de la conduite de Moto GP puis des autres épreuves. On s'est dit à ce moment-là qu'il fallait creuser cette idée. On s'est donc mis à affiner les réglages pour arriver à ce que vous allez découvrir.
Le jeu offre 4 disciplines qui proposent quatre façons de jouer différentes que ce soit à la croix directionnelle ou au stylet. En GP, avec le stylet, on va gérer l'angle d'inclinaison de sa moto en se servant du maximum de la surface de l'écran tactile. En Supercross, le stylet permet d'être plus rapide, d'autant que l'on a remarqué que les joueurs utilisent moins de surface de contact. Il en va de même en mode trafic.
Par rapport aux précédents volets, on a rajouté des missions dans le mode trafic. On apporte ainsi un peu de diversité. On a donc dix missions réparties dans la ville, qu'il s'agisse de livraison de pizzas ou d'épreuves de slalom. Lors des focus tests, on s'est rendu compte que les gens avaient tendance à slalomer. Une des missions vient directement de cette observation, et c'est d'ailleurs une de mes préférées. Il s'agit de slalomer entre les véhicules en passant à droite des voitures bleues et à gauche des voitures rouges. Les missions proposent trois niveaux de difficulté et il faudra finir les trois pour débloquer toutes les missions. Il y en a une dizaine en tout, et l'une d'entre elles vous proposera de vous faire flasher à la plus grande vitesse possible sur le premier tracé du mode trafic. C'est sympa.