Profitant de l’anniversaire des 5 ans de la révélation de The Division, Ubisoft a annoncé l’an dernier l’arrivée prochaine d’une suite à la licence. 7 mois après le début de l’épidémie et nos pérégrinations dans un New York enneigé, l’hiver s’est tû, laissant place à la chaleur et la moiteur de l’été du nouveau lieu de cet épisode : Washington. Pendant près de 5 heures, nous avons pu explorer la capitale américaine seul ou en équipe afin de découvrir les nouveautés de cette suite, toujours développée par les équipes de Massive.
Nos impressions en vidéo
Notez tout d’abord que ce deuxième opus reprend évidemment les bases du premier : exploration, loot et jeu et possibilité d’alterner entre jeu en groupe ou en solo d’un côté et PvP ou PvE de l’autre sont toujours à la base du concept. En revanche, celui-ci démarre avec une ambition supérieure : vous y retrouverez ainsi dès le lancement l’équivalent du contenu endgame de l’épisode original, DLC et mises à jour comprises, auquel s’ajouteront les futures mises à jour gratuites de contenu scénarisé. S’il faudra attendre la sortie du titre pour juger de la profondeur réelle de cette annonce, la promesse a de quoi allécher au regard de l’importance du contenu endgame au lancement d’un jeu en ligne.
Un épisode plus scénarisé
Notre session se déroulait en deux parties distinctes, avec une première nous permettant d’essayer les premières heures du jeu en solo, puis en coopération avec 3 autres joueurs, et la seconde se déroulant sur deux missions endgame avec des personnages spécialisés. La première session fût l’occasion de constater quelques légers changements ayant une influence sensible sur votre progression. The Division 2 réalise de vrais efforts en terme de narration : nous avons par exemple croisé plusieurs personnages secondaires disposant de leur propre histoire, et qu’il est possible d’aider via des missions dédiées.
Dans le même ordre d’idées, les cinématiques in-game sont plus fréquentes lors des phases de jeu dans les campements alliés, et quelques scripts ou changements de caméra viennent parfois habiller les missions, à l’image de cette explosion d’une façade d’immeuble accompagnant notre arrivée dans une zone de mission. Un ensemble de changements mineurs sur le papier, mais qui apportent du dynamisme à la progression, justifiant davantage vos actions dans ce monde dévasté et offrent un soupçon de réalisation presque entièrement absent des débats dans le premier opus.
Reconstruire Washington D.C
L’autre changement concerne justement les missions elles-même : si la collecte de données et l’élimination d’ennemis par grappes font toujours loi, les objectifs sont tout de même plus variés, offrant des zones au style différent allant des souterrains aux forêts en passant par des bâtiments aux intérieurs plus diversifiés. Nos phases d’explorations libres se sont d’ailleurs régulièrement soldées par la découverte de points d’intérêts allant d’une zone à libérer à une cache dont il faut récupérer les ressources en passant par diverses missions secondaires.
Dans la continuité de missions justifiant davantage le contexte du jeu, une autre nouveauté plaisante vient également s’inviter au casting via l’amélioration progressive des zones de sûreté alliées. Pour les réaliser, accomplir certaines missions permet d’une part de déverrouiller l’accès à de potentielles améliorations, qu’il faudra ensuite réaliser via les ressources demandées. Ceux-ci apporteront alors différents bonus cosmétiques ou directement utiles à votre personnage, de quoi améliorer encore l’immersion au sein de cet univers post-apo. L’idée ajoute également un intérêt aux nombreux éléments à looter et du dynamisme à votre progression, vous donnant la sensation de réellement influer sur la reconstruction des zones alliées de la ville.
Un endgame prometteur
Dernier point à évoquer, les deux missions endgame réalisées en coopération à 4 au cours de notre deuxième sessions de jeu. Comme lors de nos dernières prises en main (et notamment celle de l’E3, que nous vous invitons à relire pour en savoir davantage sur le système de spécialisation à haut niveau), le résultat nous a séduit grâce à un très léger rééquilibrage offrant davantage d’ennemis à affronter, mais aussi une réduction de la sensation “sacs à PV” sur ces derniers. Malgré cette impression d’une dimension action plus prononcée et d’un monde qui fourmille davantage d’ennemis, le titre demeure toutefois très centré sur le loot, les statistiques et une dimension RPG qui faisaient déjà le bonheur du premier opus.
Cette sensation reste à confirmer sur la durée, mais ne change en rien nos bonnes impressions concernant le reste des mécaniques : le caractère hybride des classes n’empêche en effet en rien la complémentarité entre les joueurs puisque les outils de soin, grenades télécommandées et autres drones demeurent d’autant plus efficaces qu’ils sont utilisés au bon moment. Il en est de même pour les munitions des armes liées à votre spécialisation, particulièrement rares et meurtrières et qu’il est donc préférable de conserver pour les ennemis les plus coriaces. Seuls quelques légers soucis de visibilité lors des séquences en intérieur et un manque de variété dans les ennemis nous ont légèrement gênés pour l’instant. Pas de quoi gâcher les bonnes sensations générales, donc.
Sans révolutionner une formule déjà très efficace, The Division 2 semble donc proposer ce que nous sommes en droit d’attendre du deuxième opus d’un titre connecté, à savoir s’appuyer sur le contenu copieux de la version finale de son prédécesseur pour l’agrémenter de quelques nouveautés bien senties. Si quelques problèmes de lisibilité en intérieur demeurent et que les ennemis rencontrés manquaient ici de variété, cette nouvelle fournée convainc déjà par la richesse de sa proposition et semble bien partie pour offrir une version améliorée et déjà très complète dès son lancement. Il nous tarde de poser de nouveau nos mains dessus.