C’est en faisant un arrêt au stand technologique de McLaren situé à Woking que nous avons pu enfiler nos gants dans le but de découvrir les deux premières heures de Forza Horizon 4, le nouvel épisode de la série motorisée conçue par Playground Games. Après une rencontre dans l’habitacle avec le directeur créatif Ralph Fulton, nous avons roulé à toute allure dans les contrées ensoleillées d’une Grande-Bretagne qui se prête au jeu des saisons. Après toutes nos pointes de vitesse, il est temps de se garer et de le faire, le point. Les yeux fixés sur le rétro, nous prenons conscience des traces laissées par ce tour de piste.
La campagne, ça vous gagne
Lors de l’E3 2018, nous avions déjà mis le pied au plancher et rasé les campagnes britanniques à bord de bolides dont la puissance défie l’entendement. Un premier aperçu impressionnant qui présentait avant tout le système de saisons dynamiques par l’intermédiaire de la séquence d’introduction tonitruante du titre. Trois mois plus tard, nous retournons au festival Horizon avec la promesse de ne pas devoir rendre les clés une fois la mise en bouche terminée. L’aventure commence par la sélection d’un avatar parmi les quatorze proposés, ainsi que celle d’un premier véhicule dont la plaque d’immatriculation est personnalisable. Une Audi TTS Coupé entre les mains, nous fonçons au festival à l’aide d’Anna, la voix qui émane du GPS, afin de participer à la première course. Cette compétition, qui en met plein les mirettes, sert surtout à bien paramétrer son niveau de difficulté en désactivant les diverses aides au pilotage ou en changeant l’agressivité des adversaires. Plus c’est dur, plus c’est bon, et plus ça rapporte des crédits à dépenser.
Gameplay : Une course pour la première place
De bonnes performances sont également récompensées par des bonus de renommée, indispensables pour débloquer des événements spéciaux (comme des rassemblements). Dans cette build presque finale, il était nécessaire d’arriver à un certain nombre de fans afin d’arriver à l’automne. Au début du jeu, il est effectivement nécessaire de jouer environ une heure sur chaque saison avant d’arriver sur les serveurs partagés pouvant accueillir jusqu’à soixante-douze joueurs. Par la suite, chaque saison durera une semaine, ce qui signifie qu’il faudra attendre un mois pour effectuer une année complète sur Forza Horizon 4. Nous sommes en tout cas rassurés sur la qualité du terrain de jeu imaginé par le studio britannique. Variété et nervosité sont bien à l’ordre du jour comme de la nuit.
Violons d’automne
Notre visite de la carte nous a permis de faire la connaissance avec un réalisateur de films qui ne fume sûrement pas que de la pellicule. La quête qu’il nous confie, au sein d’une mission estampillée “histoire”, est de battre un record de distance pendant un saut, non sans avoir concouru auparavant contre un avion et sous les objectifs des caméras. Le reste de notre essai fut composé de défis de rue, de panneaux danger et de courses en trois tours. Du classique qui fonctionne toujours bien, surtout lorsque l’on coupe à travers bois pour bondir vers sa prochaine destination, joyeuseté qui fait partie de l’essence des Forza Horizon. L’exploration est toujours mise en avant par un environnement en partie destructible et par différents secrets à dénicher. Une des nouveautés présentées réside dans la possibilité de se procurer des maisons dans le but de personnaliser son avatar grâce à différents vêtements, accessoires et mouvements (d’attente et de victoire). C’est également à cet endroit que les voitures peuvent être modifiées et passées en revue.
Gameplay : À toute vitesse dans les champs
Afin de conclure notre visite expresse de la Grande-Bretagne imaginée par Playground, nous avons fait de multiples courses automnales, sous une pluie battante. Autour de nous, les feuilles rougissent, les chemins de terre se font plus boueux, et la faune comme la flore changent. À ce stade, il est encore difficile de constater ce que cela change réellement au niveau du level design. Si nous comprenons bien les différences entre l’été et l’hiver, par l’intermédiaire de certains cours d’eau qui peuvent geler et donc créer de nouvelles pistes, il est plus difficile de noter les variations liées au gameplay entre les deux saisons précédant cette période de grand froid.
Au premier abord, Forza Horizon 4 ne semble pas parti pour réinventer la roue, à part celle des saisons, évidemment. Durant ces deux premières heures en compagnie de sa jolie carrosserie, nous avons retrouvé tous les ingrédients qui ont fait le charme de sa formule hybride, ainsi qu’une réelle maîtrise en ce qui concerne la stratégie d’accessibilité. Si nous n’avons pas pu nous connecter au monde partagé, nous avons néanmoins vécu des émois estivaux et automnaux d’ores et déjà remarquables. Ne soyez pas déçus devant le supposé manque d’exotisme émanant de la Grande-Bretagne, Playground donne pour le moment l’impression d’avoir réussi à rendre cette île encore plus folle que la précédente.