Plutôt peu loquaces depuis l’annonce du jeu il y a maintenant deux ans, Amazon Game Studios et les développeurs de New World ont (enfin) ouvert les vannes de la communication autour de leur titre lors de cette édition 2018 de la gamescom. Explorateur dans l’âme, vous rêviez de partir à la conquête d’un nouveau continent où tout reste à faire ? Sortez les pelles, les pioches et les ambitions d’expansion et en avant pour Tera Vitae Aeternum !
C’est pour ça que j’irai là-bas
Jeu d’exploration en mode gigantesque bac à sable, New World propose un mélange entre conquêtes de territoires, PvP, interactions sociales et artisanat au sein d’un nouveau continent ou tout reste à explorer. Et si nos 20 minutes de prise en main étaient bien trop courtes pour faire le tour de toutes les fonctionnalités du jeu, elles nous auront permis d’en apprendre un peu plus sur ses ambitions.
Une question inévitable se pose ici : New World est-il un énième MMORPG sandbox comme le PC en propose tant depuis plusieurs années maintenant ? (ARK : Survival Evolved, Rust, Conan Exiles, j’en passe et des meilleurs). S’il est encore trop tôt pour y répondre, il semble en revanche clair que l’équipe derrière le projet souhaite se démarquer de la concurrence par une réelle exigence de qualité.
Le jeu établit son contexte au cours du 17ème siècle, dans un passé alternatif où un tout nouveau continent aurait été découvert entre l’Europe et l'Amérique. Une aubaine pour les explorateurs de tout poil (vous, en l’occurrence) bien décidés à venir s’y installer dans le but de repartir de zéro. Nous débutons notre démo au sein d’un campement pré-établi, aux commandes d’un personnage sans équipement plongé au beau milieu d’une vaste lande aux ressources à exploiter.
New World ne propose pas de classes, mais un éventail de talents et de spécialisations à choisir et à mixer selon l’orientation de votre choix. Marchand, guerrier, bandit, magicien, chasseur, tout est possible du moment que vous dépensez vos points de compétence dans les bons talents. Ces points sont accordés à chaque niveau de manière très classique pour le genre, on peut les répartir au choix dans des statistiques telles que la santé, la force, l’endurance, etc. Au-delà de ces compétences, c’est avant tout votre habilité avec vos armes qui prime ici. Le gameplay fait en effet l’impasse sur toute forme de ciblage ou de verrouillage et adopte une approche bien plus tournée vers l’action directe. Pour la faire simple, vos attaques touchent tout ce qui se trouve dans leur rayon d’action. Le skill personnel devient en ce sens et selon les dires du studio bien plus important que notre équipement. Un joueur peu équipé, mais doué, aura toutes ses chances contre un adversaire blindé de stuff, mais peu familiarisé avec les contrôles de son personnage.
Terres de promesses
Pour un build en alpha, le niveau de finition des animations de combat se montre assez convaincant. Il manque certes encore de précision ou de certains retours visuels, cependant nous nous trouvons clairement en présence d’un titre soucieux de sa prestation graphique et technique (ce qui n’est pas le cas de tous les jeux de survie sandbox). La caméra semble être limitée à la troisième personne même lorsque notre personnage est équipé d’une arme à distance.
Notre objectif une fois arrivé en jeu n’était pas vraiment surprenant pour quiconque a déjà posé le pied sur un titre du genre : abattre un arbre et miner un filon de manière à récupérer les ressources suffisantes à la fabrication d’un simple couteau à dépecer. Le joueur est capable de poser un petit campement personnel au sol, un endroit où accéder à une liste basique de recettes de craft faisant aussi office de zone de réapparition en cas de mort. L’interface se fait discrète et efficace tout comme la méthode de récolte, déclenchée d’un simple maintien d’une touche du clavier. Premier argument mis en avant par le studio, la carte du jeu s’annonce vaste, très vaste même et surtout non générée aléatoirement. Une vision globale des lieux nous laisse en effet constater que seule une microscopique partie du territoire était accessible durant cette courte session de découverte gamescom. On sait en revanche que toutes les ressources présentes sur le continent seront exploitables et dotées de leur propre animation de récolte.
Seconde spécificité du projet, Amazon Games Studio entend bien utiliser la puissance de ses serveurs afin de repousser les limites du nombre de joueurs présents en simultané sur un seul et même serveur. On évoque des milliers de personnes pour le lancement du jeu et plus de 5 000 une fois que la technologie aura été éprouvée durant les phases de test. Cette volonté de réellement verser dans la Massivement Multijoueur du sigle MMO s’accompagne d’un lot de fonctionnalités sociales destinées à offrir une grande liberté d’approche aux joueurs. Ces derniers pourront ainsi former de grandes alliances afin de se lancer à la conquête de forts et de zones entières du continent. La possession de territoire permettra d’étendre l’influence de sa guilde sur le serveur, de bâtir des avant-postes, de taxer les voyageurs ou encore d’accéder à des recettes d’artisanat plus avancées.
Le boom de la conquête
Le PvP occupe en ce sens une part importante de l’expérience New World. Après avoir chassé quelques loups afin de récupérer les peaux nécessaires à la confection d’une armure,nous nous sommes dirigés vers l’un des fameux forts à assiéger. Équipés d’un arc, d’un mousquet et de quelques barils de poudre pour cette occasion, nous voilà partis faire voler en éclats les défenses ennemies.
Un plan réussi avec panache pour les besoins évidents de cette courte présentation et une place-forte capturée de manière très classique (il suffisait de se tenir dans une zone dédiée durant quelques instants afin de réclamer la possession de l’avant-poste.). Ce rapide aperçu offre tout de même un exemple des ambitions du studio en matière de batailles de grande envergure au sein d’un monde où une liberté quasi-totale est accordée aux joueurs. Quasi-totale, car la liberté ne signifie pas pour autant l’absence de règles. C’est pourquoi la présence d’un système de justice géré par la communauté devrait, entre autres, réguler le comportement parfois trop hostile de certains joueurs.
Un mot pour finir ce premier bref aperçu du titre sur ses performances graphiques. New World utilise le moteur maison d’Amazon, Lumberyard (basé sur l’architecture du Cry Engine), le même utilisé par un certain Star Citizen. Le rendu se montre particulièrement convaincant pour un build pré-alpha avec des performances techniques plus que satisfaisantes, un vaste territoire bourré de végétation, des effets d’éclairage réussis, le tout affiché sans mal sur notre machine de test.
Avec New World, Amazon Games Studio semble être prêt à venir se frotter au marché concurrentiel des expériences MMO sandbox orientées PvP avec une proposition aux reins déjà solides. La taille et la richesse de son environnement, ses fonctionnalités sociales avancées, le bon feeling de son système de combat et de prise de forts résonnent comme autant d’arguments en la faveur d’un projet dont la première phase d’Alpha test a d’ores et déjà ouvert ses inscriptions pour les plus intéressés d’entre-vous.