Bien que le catalogue d’Ubisoft s’appuie essentiellement sur une poignée de licences fortes, ce dernier réserve aux joueurs de nombreuses surprises. L’édition 2017 du salon californien fut l’occasion de présenter Starlink : Battle for Atlas, un jeu d’Action-Aventure ayant pour particularité d’enrichir l’expérience avec de véritables figurines à collectionner. A quelques parsecs de sa sortie sur consoles de salon, le protégé de l’éditeur français s’est laissé aborder.
En amont de la gamescom 2018, Ubisoft a organisé un événement à Cologne centré sur Starlink : Battle for Altas. Après une courte présentation du concept général et des principales features du jeu, nous avons pu parcourir le système Altas deux heures durant sur Nintendo Switch puis Xbox One X avec l'opportunité d'utiliser l’ensemble des vaisseaux et figurines disponibles au lancement.
Les héros de la galaxie
La conquête de l’espace n’est pas le fruit du hasard, mais celle d’une rencontre fortuite… une découverte permettant à l’humain de “raccourcir les distances” et d’explorer les confins de l’univers. L’initiative Starlink est née de ce désir de repousser les frontières de la connaissance et d’établir des colonies à des années lumière de notre planète mère. Le vaisseau Equinox prend donc la route du système Atlas avec à son bord un équipage aux origines et compétences diverses et variées. A peine arrivée sur place, le vaisseau est attaqué par les forces de The Forgotten Legends menée par Grax qui en profitent pour capturer le capitaine. Sur fond de civilisation antique disparue à la technologie avancée nommée Wardens, nos intrépides héros se lancent à corps perdu dans ce space opera.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la narration n’est pas laissée à l’abandon dans ce monde ouvert et structure une aventure ciselée par la plume. Le premier acte en particulier se savoure le sourire aux lèvres et souffle un vent héroïque sur une formule ayant tendance par le passé à tomber dans le piège du systèmique à outrance au détriment du scénario. Les cinématiques dignes d’un métrage animé portent un récit de science-fiction attendu, mais diablement efficace, sur lequel viennent se greffer les histoires personnelles des héros dont le point de vue altère légèrement la perception de la trame principale. Starlink : Battle for Atlas jouit d’un scénario plaisant à première vue avec ses clins d’oeil aux classiques du genre et transpire l’amour du studio pour la S-F.
Gaming Live de Starlink Battle for Atlas : Fox McCloud prend son envol sur Switch
Toys in Space
Le choix du personnage à incarner n’est pas anodin. Mason, Razor, Judge, Levi, Hunter, etc… les huit pilotes révélés se distinguent par leur passé, mais également par leurs compétences et les atouts qu’ils dissimulent dans leur manche. Néanmoins, si Starlink : Battle for Atlas est affaire de choix, ces derniers sont temporaires. Il est tout à fait possible, voire même recommandé, d’alterner entre les différents héros ainsi que les vaisseaux parqués dans la soute afin d’exploiter au mieux leurs caractéristiques. Ces aéronefs sont ainsi classés par type aux noms évocateurs (Performance, Tank, Rocket, Energy). De ces types dépend votre approche des combats et de l’exploration. Si certains jouent le rôle de sac à points de vie, d’autres mises sur la vitesse pour parcourir de grandes distances ou un excédent en énergie pour alimenter les armes embarquées.
Si ces vaisseaux sont entièrement personnalisables, votre imagination n’a pour limite que les équipements en votre possession. Cela ne vous aura pas échappé. Starlink : Battle for Atlas n’est pas un jeu vidéo, mais un jouet vidéo. Les figurines sont centrales à l’expérience et l’enrichissent grandement. Si le jeu d’Ubisoft est fourni avec un Starter Pack offrant de multiples possibilités, l’aventure gagne en intérêt avec les nouveaux vaisseaux, armes et héros. Starlink vous invite fortement à les combiner afin de concevoir un bolide qui vous ressemble et qui répond aux besoins de la mission en cours. Et les amateurs d’armements sophistiqués pourront s’adonner aux tests les plus farfelus. Classées selon cinq catégories (Cold, Heat, Gravity, Stasis et Kinetic), les armes et leurs effets s’entremêlent pour créer de nouvelles attaques aux effets dévastateurs.
Et la personnalisation ne s’arrête pas là. Aux figurines et à leur combinaison s’ajoutent les modules à appliquer à votre vaisseau et aux armes. Ces bonus passifs ramassés aux quatre coins du système Atlas accroissent la puissance de feu, la vitesse ou encore la résistance du vaisseau. Les pilotes eux-mêmes apprennent au gré de l’aventure et débloquent des aptitudes utiles face aux hordes de The Forgotten Legends. Sur le papier et après quelques heures de jeux avec à disposition tout un panel de vaisseaux, de héros et d’armes, la formule d’Ubisoft fait mouche. Et l’éditeur promet de ne pas bloquer la progression des joueurs selon les figurines possédées.
Gaming Live de Starlink Battle for Atlas : Des combats mouvementés et tactiques
L’espace : L'ultime frontière
L’Homme a toujours eu les yeux rivés vers le ciel, rêvant à d’incroyables aventures par-delà les étoiles. Le jeu vidéo permet en partie d’assouvir ce fantasme d’enfant et de devenir un astronaute le temps d’un voyage pixellisé à travers le cosmos. Certes, Starlink : Battle for Atlas ne joue pas dans la même catégorie qu’un No Man's Sky en terme de quantité bien que les deux soient des “univers” ouverts. Une myriade de systèmes laisse place à sept planètes aux biomes variés et colorés. Sur les deux astres visités, plusieurs environnements exotiques filaient sous notre carlingue. Ces planètes existent et ne se résument pas à un seul type de faune et de flore. Vous l’aurez compris, l’exploration est au coeur du gameplay et Ubisoft vous incite à découvrir de vos propres yeux ces mondes aux mille et une saveurs.
Si les inspirations des artistes sautent facilement aux yeux, ne serait-ce que par le panel de couleurs flashy étalées à perte de vue et la diversité des décors traversés, Starlink : Battle for Atlas n’en demeure pas moins une ode à la découverte et à l’émerveillement avec ses dizaines de plantes et ses créatures peuplant monts et vallées à admirer. Et l’absence de temps de chargement pour atterrir et quitter une planète est l’une des principales forces du titre. Starlink peut se targuer d’être une aventure spatiale “seamless” et non une succession d’attentes. La liberté qui s’en dégage est sans commune mesure et enivre les explorateurs du pad. Le plaisir de simplement voyager à travers l’espace et explorer prend ici tout son sens.
Starlink : Battle for Atlas porte pourtant bien son nom. Les septs planètes et le vide de l’espace grouillent de hors-la-loi et menacent de céder sous les assauts des forces de The Forgotten Legends. Les expéditions ne sont pas de tout repos et vous obligent à vous employer pour en sortir indemne. Les combats spatiaux et terrestres ne sont jamais insurmontables, mais exigent une connaissance accrue de votre vaisseau et des ennemis afin d’exploiter au mieux leurs faiblesses selon les armes utilisées. La survie passe par le savoir et la pratique lors de ces dogfights mouvementés et tactiques. Un sentiment de satisfaction grisant vous parcourt alors l’échine lorsque l’ennemi se transforme en feu d’artifice... avant de jouir du panorama dans un calme olympien retrouvé.
Gaming Live de Starlink Battle for Atlas : Tout un univers à explorer
Starlink : Battle for Atlas avait soulevé bien des questions lors de son annonce. Le peu d‘informations laissait planer un certain mystère autour de ce projet atypique à la croisée d’un No Man’s Sky et d’un Skylanders. Et Ubisoft pourrait être en passe de réussir ce pari osé en fusionnant exploration spatiale, jouets et récit science-fictionnelle au sein d’un univers garantissant un dépaysement constant. Seules ombres au tableau à l’heure actuelle, la peur d’une certaine redondance après plusieurs heures de jeu et l’impact des figurines sur l’expérience (en particulier pour les joueurs se contentant du Starter Pack).