Nous avions déjà entrevu son charme dans le cadre de l’E3 dernier, mais The Sinking City a profité de la gamescom pour se dévoiler d’une manière un peu plus détaillée qu'auparavant à la presse. Nous avons donc pu assister à une présentation d’une vingtaine de minutes afin de jauger de l’évolution du titre de Frogwares.
Trailer de The Sinking City
Pour situer le contexte, sachez que The Sinking City est, comme de nombreux jeux ces derniers temps, directement inspiré de l’oeuvre de HP Lovecraft et c’est du côté du Cauchemar d’Innsmouth qu’il faudrait se tourner pour trouver les inspirations des équipes du jeu. Vous y incarnez un détective chargé d’aller enquêter dans une ville presque totalement inondée. Les eaux croupissantes semblent avoir des effets plus que néfastes sur la population qui commence à basculer progressivement dans la folie. Il vous appartient alors de trouver la source de ces inquiétants événements.
Une représentation fidèle de l'univers de Lovecraft
Si techniquement, nous avons relevé les mêmes problèmes notés à la précédente présentation (animations rigides, personnages assez inexpressifs et chutes de framerate), nous avons cependant été en mesure de constater que la direction artistique continue de faire mouche. Effectivement, de nouveaux quartiers du monde ouvert nous ont été dévoilés, et si vous êtes lecteurs de Lovecraft, vous aurez le sentiment de voguer dans des terres connues. L’atmosphère est poisseuse et inquiétante, un sentiment de danger latent se dégage assurément des environnements traversés tout comme de la population rencontrée. En somme, l’esprit de Lovecraft trouve en The Sinking City un vibrant hommage esthétique.
Du côté des mécaniques, nous avons pu constater l’apparente liberté qui est laissée au joueur pour mener son enquête. En l’occurrence, notre héros était chargé de venir en aide à une bibliothécaire qui se trouve avoir la bouche cousue. La jeune femme affirme avoir été menacée par une personne dont elle ne veut pourtant rien dire à l’enquêteur, la règle manifeste régissant la ville semblant être « gardez votre bouche fermée ou nous la fermerons pour vous ». Ainsi, notre pauvre victime a sans doute dû un peu trop parler de choses qui devraient être tues.
L'ambiance sordide et malsaine des oeuvres de l'auteur transpire par tous les pores du jeu, en somme. Acceptant de venir en aide à cette femme, nous avons rapidement pu récupérer son adresse. Il nous a fallu la chercher directement sur la carte du monde, sur laquelle figure le nom des rues du monde ouvert, et mener l’enquête sur place pour tenter de connaître les personnes qui tourmentent la victime. Pour cela, The Sinking City fait appel à un procédé décidément très en vogue, puisque notre enquêteur est capable d’utiliser ses sens affûtés pour reconstituer une scène de crime en scannant les éléments alentours. Une fois tous les indices scannés, il appartient au joueur de leur affecter un ordre de déroulement, pour reconstituer les événements avec la bonne chronologie.
En outre, notre personnage est capable, s’il trouve porte close par exemple, de suivre des volutes de fumée le menant directement à la clef, ce qui n’est pas sans rappeler celle de The Witcher 3. Ainsi, contrairement à ce que nous pensions, le joueur ne sera pas totalement livré à lui-même dans la résolution de son enquête et heureusement. Cependant, il jouira d’une certaine autonomie et devra effectivement user de tous les moyens mis à sa disposition (journaux, bibliothèque, etc) et user de certaines déductions pour en apprendre davantage sur une légende ou des événements et ainsi progresser dans ses investigations.
Ajoutez à cela le fait qu’il nous a été à nouveau confirmé que le titre proposerait plusieurs choix pour résoudre des quêtes et vous comprendrez que l’on pourrait bien nous trouver face à un jeu d’enquête complet et immersif. Malheureusement, sans avoir pris en main la bête, il est trop tôt pour affirmer avec certitude que ces investigations soient aussi profondes qu'elles en ont l'air.
The Sinking City semble toujours aussi prometteur, mais ne se dévoile qu’avec une trop grande parcimonie pour que nous puissions être certains que toutes ses promesses soient tenues. Cependant, cette présentation confirme l’orientation « jeu d’enquête autonome » déjà présente lors de sa précédente démonstration, et rassure quant au respect de l’œuvre de Lovecraft, dans la lettre comme dans l’esprit. Il nous tarde donc d’être au 21 mars prochain sur PC, PlayStation 4 et Xbox One pour savoir si l’investigation sera aussi haletante et inquiétante qu’elle nous le garantit.