La Team Ninja est venue nous présenter son sixième Dead or Alive, un cadeau presque surprise venu accompagner la grosse vingtaine d’années de sa série. À l’occasion d’une démonstration E3, nous avons pu mettre la main sur le jeu afin de distribuer des coups en compagnie de Kasumi, Jann Lee, Helena et Zack. De quoi y découvrir un gameplay qui ne sort pas drastiquement de son ring tout en se permettant quelques gambades à destination d’un public habitué à la nouvelle scène.
Du pareil au même ?
Ce sixième épisode de Dead or Alive se joue à première vue exactement de la même façon que les précédents. Il est toujours demandé d’incarner une ou un combattant puis d’enchaîner les coups de pied et coups de poing dans la trogne, le torse ou les jambes de son adversaire dans le but de créer des combos destructeurs. Les chopes sont toujours de la partie ainsi que le système de contres qui nécessite une bonne lecture des affrontements afin de transformer une attaque adverse en cuisante punition. Pourtant, le titre développé par la Team Ninja dispose d'un ajout d’importance en ce qui concerne les mécanismes de ses combats avec l'utilisation d'une jauge de Super.
Cette dernière se remplit avec chaque attaque donnée, reçue ou bloquée. Lorsqu’elle est chargée, une attaque violente peut être déclenchée (Fatal Rush), engendrant parfois des gros plans qui rappellent ceux des derniers Mortal Kombat lors des X-Rays. Le joueur a également la possibilité d’utiliser cette jauge non pas pour attaquer (en allant vers l’avant), mais pour contrer (en allant vers l’arrière). Le Break Hold qui en sort punit alors les attaques basses, hautes et moyennes sans aucune distinction. Le Fatal Rush est donc un combo destructeur à exécuter en martelant un seul et même bouton (RB) quand la jauge de Super est pleine. Si l’attaque passe, l’adversaire sera sonné sur le dernier coup infligé. Un habitué saura contrer efficacement toute tentative à son encontre en effectuant un Break Hold, si sa barre de Super le permet. Le Fatal Reversal permet quant à lui de contourner l’adversaire d’une manière très rapide.
Super 6
Nous avons profité de cette démo E3 mise à notre disposition pour tester tous les personnages disponibles (nous n’avions accès ni à Hayabusa, ni à Hayate) sur les deux arènes sélectionnables. Le gameplay de Dead or Alive ne s’oubliant pas, il est très aisé de prendre ses repères. Techniquement, le jeu ressemble à Dead or Alive 5, en beaucoup plus fin cela va sans dire. Le système de blessures (purement cosmétiques), de vêtements qui se déchirent, de sueur et de salissures est bien de la partie. Au rayon des bonnes surprises, nous signalons une bonne interactivité avec les éléments du décor. Au sein d’un niveau se situant dans une rue mal famée, par exemple, le public assistant à l’affrontement n’hésite pas à renvoyer dans les poings de l’opposant tout imprudent qui aurait la mauvaise idée d’arriver dans leurs bras. Pour le moment cependant, les arènes dévoilées demeurent tout de même particulièrement classiques.
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Ce premier rendez-vous avec le casting de Dead or Alive nous a quelque peu déconcertés. Si l’impression manette en main est bonne grâce à un système d’attaques et de contres qui fait toujours ses preuves, les quelques nouveautés exposées ne nous ont pas paru si indispensables. Le Fatal Rush qui sort des combos spectaculaires, mais prévisibles en une touche pourrait être rapidement mis de côté par les pros, tandis que la jauge de Super n’apporte rien de bien original au genre. Nous espérions peut-être une plus grande prise de risques pour le grand retour de la série. Nous ne demandons qu'à être agréablement surpris quand le jeu sortira au début de l'année 2019.