Un univers de possibilités

Avant de poursuivre cette lecture, nous vous recommandons d’aller jeter un coup d’œil à notre précédent aperçu du jeu afin de vous familiariser avec le concept de Dual Universe. Pour rappel, le projet des Français de Novaquark se présente comme un MMO “single-shard” où tous les joueurs évoluent ensemble sur un seul et unique serveur afin d’explorer et d’exploiter les ressources d’un vaste univers. Et pas n’importe lequel : le premier véritable univers entièrement personnalisable par sa communauté. Vous avez envie d’installer votre base au fond d’un gigantesque abîme perdu sur une planète éloignée ? Libre à vous de le faire ! L’objectif ultime de votre corporation est d’établir la cité la plus en vue du secteur ? Pas de problème, vous disposez de tous les outils pour y parvenir. Dual Universe met à profit une méthode de développement divisée en modules distincts afin de peu à peu permettre à chaque joueur de bâtir la galaxie de ses rêves. Entre exploration, systèmes économiques et politiques, combats et constructions, tout ici est laissé entre les mains de la communauté sur un seul et unique serveur capable de potentiellement accueillir des millions de joueurs sans aucune séparation en instances ou encore temps de chargement.

Le projet pourrait sembler un peu fou décrit tel quel sur le papier, mais force est de constater que la technologie dite de “continuous single shard” mise en place par le studio parisien impressionne par ses prouesses techniques. Accompagné de Jean Christophe Baillie, directeur du studio et anciennement ingénieur spécialiste en intelligences artificielles, nous avons pu décoller de la surface d'une planète à bord d’un vaisseau entièrement créé par nos soins avant de rejoindre un autre astre sans aucun temps de chargement. Un sentiment de liberté grisant qui aura su donner des ailes à la campagne de financement participatif du titre qui affiche aujourd'hui plus de 6,7 millions d'euros de soutien.

Construire le futur

Basé sur les voxels, le système de construction de Dual Universe opère un mélange entre celui de Minecraft dans la capacité du joueur à empiler des formes et celui de Landmark de part ses possibilités de création plus avancées. Sphères, cubes, lignes, courbes, de la plus petite structure à la base spatiale la plus folle, les multiples outils de création disponibles laissent le champ libre à la créativité. Il faudra bien entendu s’associer avec d’autres joueurs afin d’achever les constructions les plus ambitieuses, mais c’est aussi sur ce point que le titre entend bien se démarquer de la concurrence. Sur les pages dédiées à sa communauté, Dual Universe revendique déjà plusieurs milliers d’organisations prêtes à conquérir l’univers sur tous ses aspects : politique, industriel ou territorial. De quelques dizaines de membres à des corporations en comportant parfois plus de 700, le bac à sable émergent que représente le projet entend bien s’explorer sous la bannière de groupes de joueurs aux rôles et objectifs bien différents. Gardez bien à l’esprit que l’on parle ici de la construction de villes entières voire de bases en orbite de plusieurs kilomètres d’envergure, de quoi motiver chacun à se forger une spécialisation en jeu, un véritable métier dont il pourra ensuite faire profiter ses alliés ou même en tirer une rémunération en jeu.

Les possibilités sont si grandes qu’il en serait compliqué d’en faire le tour en un simple aperçu sans risquer de le rendre indigeste. Dans ce cas de figure, les images se révèlent souvent plus parlantes qu’une tartine d’explications et Nova Quark le sait bien. C’est pourquoi le studio a récemment organisé un concours de construction d’avant-postes sur la pre-Alpha du jeu afin de tester la créativité de sa communauté. Et comme cela était à prévoir lorsque vous offrez aux joueurs une riche palette d’outils de construction, le résultat (à observer en vidéo ci-dessous) est d’ores et déjà très ingénieux et prometteur. Bases à flan de colline, villes entières avec reproduction de boutiques de notre bonne vieille planète Terre, complexes spatiaux, aucune limite ne semble se mettre en travers des futurs possibilités créatives du jeu. Le studio propose simplement aux joueurs une série d'assets graphiques tels que des meubles, des éléments de décoration ainsi que certains plans de construction volontairement basiques. Pour le reste, c'est aux explorateurs de laisser parler leur imagination et leur talent afin de créer des éléments bien plus complexes. Coder des programmes en LUA, utiliser des scripts pour déclencher des évènements précis, modeler un terrain au voxel près, le champ des possibles s'annonce sans limite.

Il faudra bien entendu collecter ou acheter auprès des autres joueurs un nombre important de ressources pour parvenir à ces résultats et c’est ici qu’entreront en action les volets économiques et politiques de Dual Universe. À la manière d’un EVE Online, d’immenses corporations s’organiseront de façon à optimiser leurs priorités. Le directeur du studio nous donne des exemples des possibilités infinies offertes par le jeu : se regrouper afin de contrôler l’exploitation d’une mine, revendre les ressources à d’autres organisations de joueurs, se focaliser sur la production de masse de vaisseaux spatiaux ou de canons. Il faut s’imaginer Dual Universe comme un univers vivant où chacun décidera de son propre métier et se spécialisera éventuellement dedans.

Si la fabrication de moteurs est votre domaine de prédilection, libre à vous d’en faire votre activité principale et d’engranger les bénéfices de la vente de vos créations. Le studio n’interférera finalement que très peu dans les échanges entre joueurs, il s’occupera de placer certains marchés à des endroits spécifiques pour créer une dynamique d’offre et de demande de ressources. Le reste sera totalement laissé entre les mains des joueurs afin de leur permettre de créer des organisations politiques, des flottilles militaires, des groupuscules industriels, des équipages de pirates, et même des empires, après tout, vous êtes libres d’être qui vous voulez !