Paru il y a maintenant presque un an, le petit Steep a bien grandi. Premier vrai projet d'Ubisoft Annecy, le titre a été chéri pendant de long mois, nourri par de nombreuses mises à jour et la passion intarissable de l'équipe de développement pour ces montagnes qui sont leur quotidien. Alors que les stations sont sur le point d'aborder une nouvelle saison, Steep en fait de même, en accueillant rien de moins que les Jeux Olympiques ! L'excuse parfaite pour ressortir les skis et découvrir les cimes enneigées de Corée du Sud, et du Japon.
Steep s'intéresse aux Jeux Olympiques
Présenté en grande pompe à la fin de la conférence E3 2016, Steep était un pari courageux de la part d'Ubisoft, qui décidait ainsi de promouvoir l'un de ses studios de l'ombre, jusque là surtout connu pour ses travaux sur les modes multijoueurs de quelques Assassin's Creed. Si les tests, dont le nôtre, n'ont pas été très tendres avec le titre, Ubisoft est toutefois très heureux de faire savoir que, bon gré mal gré, Steep a trouvé son public et qu'aujourd'hui il fonctionne très bien. Car au gré des mises à jour, le soft a tâché de répondre aux critiques et s'est doucement mais sûrement amélioré, attirant toujours plus de nouveaux joueurs. Nouvelles montagnes, pages dédiées au suivi de la progression et aux événements live, tournois online... Steep s'est étoffé et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Avec une extension intitulée « Road to the Olympics », il a l'occasion d'attirer un public plus large encore et d'améliorer l'expérience de jeu de manière considérable. C'est en tout cas ce que nous avons pu constater, après qu'Ubisoft nous ait invités à venir tester cette extension à paraître le 5 décembre prochain.
Le Saigneur des Anneaux
C'était l'un des plus gros défauts de Steep, lors de sa sortie. Malgré ses gigantesques zones skiables, le jeu manquait cruellement de buts, de carottes motivant le joueur à progresser dans le jeu. Si une année de mise à jour ont remis en cause la véracité de cette affirmation, Road to the Olympics devrait profondément changer la donne. Puisque cette fois, il n'est pas question de gonfler sa réputation, mais bien de gagner des médailles d'or et donc de rejoindre la légende olympienne. Avec au programme de nombreuses épreuves : descente, Slalom, half-pipe, Big Air, les épreuves compatibles avec Steep répondent toutes à l'appel et offriront un challenge plus que corsé.
Car oui, Steep ne se transforme pas, pour l'occasion, en jeu entièrement dédié à la planète Olympie. Comme nous l'ont fait savoir les développeurs, c'est plutôt le monde de Steep qui accueille les JO. Comprenez par là que seules les épreuves qui fonctionnent avec le titre seront présentes sur l'extension. Oubliez donc les courses de skeletons, ou le combiné nordique, par exemple. Steep est et restera un jeu de glisse, dans lequel le ski alpin et le snowboard restent les disciplines phare.
Plus vite, plus haut, plus fort
Un choix que l'on comprend et que l'on valide, car ce que Steep : Road to the Olympics fait, il le fait très bien. Les différentes épreuves que nous avons pu tester fonctionnaient toutes très bien avec le gameplay si atypique du jeu, au point de devenir rapidement addictif. Car il faut bien comprendre : vous êtes ici aux Jeux Olympiques et l'échec signifie la défaite instantanée. C'est une chose sur laquelle les développeurs que nous avons rencontré ont bien insisté : ils veulent que les joueurs connaissent le même stress, la même pression que les athlètes au moment de s'élancer sur la piste. Réussir une run, c'est bien. Mais il faudra également réussir la seconde, voire la troisième, pour cumuler le meilleur score possible. Pour les gros fans de tricks, cela ne devrait pas poser de problèmes lors des compétitions en half-pipe, par exemple ; en revanche les choses se corsent autrement en Super G, par exemple, ou en Slalom. La vitesse est telle que la précision d’exécution demandée est assez élevée ; ratez un virage et vous finirez dans le décor, et c'est tout votre run qui est perdu. Vos chances de récolter une médaille, elles, viennent de s'enterrer dans la poudreuse.
On ressent avec une certaine joie ce stress sur la plupart des épreuves concoctées par les développeurs. La réussite est d'autant plus agréable, notamment en Slalom. Ici le jeu évoque indirectement les jeux de rythme type Guitar Hero, et le plaisir ressenti à enchaîner correctement les notes (ici, des portes). Il faut alterner, en rythme, direction gauche, direction droite, faire attention aux portions plus longues, ou celles qui sont plus courtes, en cherchant à gagner ce qu'il faut de vitesse pour tenir le chrono. La sensation est vite grisante et, on l'admet, on a eu du mal à lâcher la manette.
Si le ski mise sur la vitesse et la précision, les épreuves en snowboard, notamment en half-pipe et en snowpark, mettront votre créativité à rude épreuve. Les développeurs ont entendu les joueurs et intégré un système de grind plutôt simple (trop, peut-être ?), qui permet de faire de chouettes combos. On peut aisément enchaîner une figure dans les airs et la replaquer sur une barre, sur laquelle il sera aussi possible de faire le mariole. Le système de grind est plutôt permissif, en cela que le joueur n'a pas à gérer l'équilibre de son rider ; il n'existe toutefois pas de système de « verrouillage », comme cela peut exister dans la plupart des jeux de glisse (SSX, Tony Hawk's Pro Skater...). Comprenez par là qu'il n'existe aucune touche dédiée aux grinds, qui une fois pressée permet d'atterrir automatiquement sur une barre, une rampe ou n'importe quoi de « grindable ». Pour réussir un grind, il faudra donc calculer sa vitesse et son saut, ce qui n'est pas toujours une mince affaire. Vous l'aurez compris, Steep est toujours aussi accessible et préfère miser sur le plaisir des sensations plutôt que sur le réalisme d'une vraie simulation. Rien de nouveau sous le soleil, donc, les fans apprécieront.
La poudreuse de perlimpinpin
Car le plaisir, parlons en. Nous le disions lors de notre test, en décembre 2016 : Steep a une force, c'est qu'il parvient à transmettre un feeling de glisse extrêmement plaisant, comme rarement avant lui. C'est toujours le cas avec Road to the Olympics, qui introduit non seulement de la neige damée, sur laquelle les sensations sont logiquement différentes, mais aussi deux nouvelles montagnes. D'abord en Corée du Sud, bien entendu, mais aussi au Japon. La montagne coréenne concentre la plupart des épreuves olympique tandis que sa voisine nippone insiste plus largement sur le freeride et l'exploration. Steep parvient, une nouvelle fois, à retranscrire les spécificités des montagnes qu'il met en scène. Côté Japon, on retrouve par exemple les fameux paysages de Zao, où la neige, abondante, recouvre entièrement les arbres et donne naissance à un spectacle assez peu commun, où la végétation fait corps avec la neige. Ici encore, Road to the Olympics ne se moque pas du joueur en proposant des nouveautés de bon aloi, de quoi
Les images illustrant cet aperçu ont été fournies par l'éditeur
Voilà un petit moment que nous ne étions pas penchés sur Steep et à notre grand plaisir, le jeu d'Ubisoft Annecy affiche un nouveau visage autrement plus séduisant. Le studio a entendu les critiques, mais surtout, il a su y répondre, et cette extension olympique en est une nouvelle fois la preuve. Avec deux nouvelles montagnes et des épreuves rudement bien calibrées, toutes aussi fun les unes que les autres, Steep sera sans l'ombre d'un doute plus attractif en décembre prochain. Une bonne nouvelle pour les fans du jeu, et les amateurs de glisse plus généralement.