Ne vous attendez toutefois pas à en apprendre davantage sur le scénario ou le monde ouvert de cet épisode, notre session de jeu ne nous ayant permis que d'essayer une mission de prise de forteresses. La nouveauté majeure de cet épisode s'est toutefois suffisamment dévoilée pour que nous puissions vous éclairer sur le fonctionnement de ce type d’événements et la prise en main générale du titre. Avant de commencer, rappelons tout de même son principe : cet épisode vous permet, comme le précédent, de prendre le contrôle d'un orc grâce aux pouvoirs conférés par Celebrimbor, l'elfe accompagnant notre héros Talion. En revanche, il offre pour la première fois la possibilité d'utiliser ces orcs pour des combats à plus grande échelle, dans le cadre de prises de forteresses contrôlant une région.

Plus d'une corde à son Orc

Avant même de déclencher la mission d'assaut de forteresse, notre interlocuteur nous a ici appris qu'il était tout à fait possible d'éviter la bataille et tenter d'aller assassiner l'Overlord (le chef de la forteresse en question) en solitaire, bien que nous n'ayons ici pas pu essayer la méthode. Une fois ce détail évoqué, l'assaut était donc fin prêt à être lancé... ou presque. Avant même d'entrer réellement dans la bataille, le titre vous fait passer par une succession de sous-menus permettant d'élaborer une stratégie en vue de l'affrontement à venir. Le premier consiste à découvrir les forces en présence du côté ennemi et du vôtre en allant scruter forces et faiblesses des chefs orcs de chaque camp : dans notre cas, cette étape a permis de souligner que plusieurs des orcs ennemis étaient particulièrement faibles face au feu.

C'est également sur ce tableau évoquant celui du système Nemesis du premier épisode (mais visuellement bien plus agréable) que nous avons pu découvrir une autre nouveauté, celle de choisir un garde du corps parmi nos orcs alliés qui sera évidemment chargé de surveiller vos arrières. Les écrans suivants permettent alors d'affiner votre plan d'attaque en consultant d'une part les bonus apportés par les chefs Orcs à la forteresse qu'ils protègent, et en choisissant d'autre part ceux que vous comptez utiliser parmi vos propres troupes. La présence d'un système d'équipements - pouvant affecter l'apparence visuelle de Talion, d'ailleurs – peut aussi avoir son importance sur les statistiques de votre personnage et l'exploitation d'éléments divers (poison, feu, par exemple) pour atteindre les points faibles des ennemis.

Orcs Must die

Les préparatifs bouclés, il est alors temps de se lancer dans la bataille. Le principal changement découlant de ce type d'affrontement n'est autre que la perte du caractère intimiste des affrontements avec les Orcs. S'il était possible de se coltiner deux chefs de guerre à la fois dans le premier opus, la stratégie la plus appropriée consistait à se lancer dans des attaques éclairs afin d'isoler notre cible et s'en débarrasser en un minimum de temps. Dans un assaut de forteresse, l'infiltration est quasi-inexistante et les escarmouches avec plusieurs chefs sont fréquentes, nous forçant à adopter des stratégies de groupes bien différentes.

Dans notre cas, il fallait ainsi prendre le contrôle de trois zones avant d'espérer atteindre le chef de guerre en charge de la forteresse. Si la première et la seconde étaient plutôt faciles à atteindre, 3 des sous-fifres de l'Overlord s'étaient massés sur le dernier point, nous obligeant à tirer profit de leur faiblesse commune : le feu. Le hasard fait bien les choses puisqu'un Drake s'amusait depuis le début de la partie à griller nos soldats : quelques flèches bien placées plus tard, la bête devenait vulnérable à une prise de contrôle par Talion et nous étions en train de la chevaucher au dessus de la dernière zone à contrôler, se faisant un plaisir de réduire en cendres les commandants Orcs.

Le feu, ça crée des liens

Seul bémol, notre garde de corps, en plein cœur de la bataille, s'avérait lui aussi particulièrement vulnérable au feu et notre prise de conscience tardive du problème ne nous a pas laissé suffisamment de temps pour aller le sauver. Un tel choix peut d'ailleurs avoir des conséquences à terme, puisqu'un Orc sauvé sera encore plus fidèle à notre héros et susceptible de le sauver, voire de se sacrifier pour l'aider. Des ennemis disposant du pouvoir de Sauron peuvent à l'inverse profiter de leur pouvoir pour faire revivre l'Orc et tirer profit de sa nouvelle animosité à notre égard. Bref, si les possibilités semblent étendues, il nous était impossible de juger de leur réelle efficacité sur un temps de jeu aussi restreint. Il faudra donc patienter quelques semaines avant de savoir si la nouvelle mouture du système de Nemesis a réellement pris du galon.

Nous avons toutefois profité du massacre perpétré par notre Drake pour aller combattre en personne le dernier chef Orc qui nous empêchait d'accéder à l'Overlord, avant de le rallier à notre cause pour en faire notre nouveau protecteur. L'Overlord étant sensible à ses pouvoirs, sa présence à nos côtés nous a permis de tuer plus rapidement le maître des lieux et en prendre possession. Conséquence directe de cette prise de forts, vous pourrez ensuite accéder à de nouvelles missions de la région nouvellement libérée et surtout choisir quel Orc parmi vos troupes sera susceptible d'occuper la place de nouveau dirigeant des lieux. Un choix qui aura d'ailleurs des conséquences visuelles sur la zone selon le clan de l'Orc concerné (changement de bannières, d'objets...) et pourra apporter des bonus dépendants là aussi de son allégeance.

Bonne nouvelle, le système de combat s'avère d'ailleurs toujours aussi solide et dynamique, ne pêchant que sur quelques animations - qui n'ont pas progressé depuis le premier épisode, y compris pour les déplacements du personnage - tout en offrant une réalisation et une prise en main impeccable. Il en est de même pour le design des Orcs (qui nous a même réservé une jolie découverte que l'on taira pour éviter de vous gâcher la surprise), toujours aussi soigné, encore plus varié et inspiré que pour ceux du précédent épisode. En revanche, la zone explorée ne brillait pas par sa modélisation, à peine plus jolie qu'un épisode original pourtant déjà peu convaincant sur ce point. Là aussi, nous attendrons de voir l'ensemble du monde proposé avant de juger trop hâtivement le titre.