Attendu pour 2017, Ni No Kuni II : Revenant Kingdom fait partie de ces jeux qui n’ont pas beaucoup de détracteurs, et c’est pas peu dire dans le monde cruel du jeu vidéo. Il faut dire que l’aura du premier opus rayonne de mille feux grâce à des qualités évidentes, à commencer par son design. Non seulement les cinématiques sont gérées par les Studios Ghibli (Le Château dans le Ciel, Mon voisin Totoro, etc), mais c’est le design tout entier qui semble tout droit sorti d’une oeuvre de Hayao Miyazaki. Il suffit de voir quelques images pour être immédiatement transporté dans l’univers, avec cette impression de jouer dans un film d’animation. Mais bien que cela suffise pour attirer le chaland, Revenant Kingdom va bien au-delà.

A la recherche d’un Royaume

Tout d’abord, ce nouvel épisode offre une histoire inédite, avec comme héros le jeune Evan. Encore enfant, il vient juste d’arriver (en temps qu’héritier légitime) sur le trône du Royaume de Ding Dong Dell, où les chats et les souris vivent ensemble. Mais si la caste des chats et socialement au-dessus de celle des souris, tout change lorsque le ministre Mausinger fait un coup d’état et renverse le Royaume, reconstruisant le palais royal à l’image des souris tout en obligeant Evan à l’exil.

Maintenant séparé de ses terres, Evan va devoir reconstruire un Royaume, lui qui est encore si jeune et inexpérimenté. Heureusement, il ne sera pas seul lors de son long voyage. Parmi ses compagnons d’infortune, on retrouvera Tani, une jeune orpheline qui a été recueillie par le chef des Sky Pirates. Un vrai garçon manqué qui ne manquera pas de bousculer Evan pour lui apprendre la vie à la dur, lui qui a grandi dans un doux cocon noble. Autre personnage important, Roland est un homme de 48 ans, président d’un pays dans son monde, mais bizarrement rajeunit lors de son arrivée involontaire dans l’univers de Ni No Kuni. De part ses connaissances politiques, c’est lui qui apprendra à Evan le rôle de Chef d’État.

Vous l’avez donc compris, Ni No Kuni nous conte un long rite initiatique grâce auquel Evan évoluera au fur et à mesure de l’aventure. Car outre l’idée de voyage inhérente au genre JRPG, une partie du gameplay sera dédiée à la reconstruction d’un Royaume, ce qui semble confirmer tout un aspect gestion encore à définir. Malheureusement, nous n’avons pas plus de détails pour le moment, mais ce n’est pas une première dans le genre puisque des titres comme Fire Emblem Fates, Bravely Default ou encore (plus ancien) ActRaiser ont proposer plusieurs formats de ce même thème, avec des villages. Espérons que le concept soit vraiment évolué, avec un impact potentiel sur le scénario…

Voir du pays

Pour le moment, ce que l’on sait, c’est que la quête d’Evan nous fera traverser des contrées diverses et variées, avec quelques particularités. En effet, il existe deux modes d’exploration : Dans les grandes zones ouvertes, la field map, les personnages sont en mode chibi et les environnements arborent un style réaliste. Rentrer en contact avec des ennemis nous emmène sur un écran de combat via une transition. Toutefois, quand on est en donjon, les décors et personnages utilisent le design typique des Studios Ghibli avec des couleurs et des animations de toute beauté. Bien évidemment, Ni No Kuni II nous chatouille bien mieux la rétine dans les donjons, preuve en fut la région désertique que nous avons pu voir (Cloud Coil Canyon), qui arrivait à nous ébahir malgré des terres arides. Soyez rassurés, même si nous n’avons pas vu de ville dans cette démonstration, nul doute que toutes les cités et zones intérieures seront logés à la même enseigne, avec un cel shading soigné, des personnages charismatiques et des animations de haute volée. On en bave d’avance.

Mais revenons un peu à notre donjon. Bien que classique dans son déroulement, la phase d’exploration avait l’avantage de montrer les Higgledies en action, des petits êtres qui ne peuvent être vus que par ceux qui ont un coeur pur. Heureusement qu’Evan est un jeune Roi honnête et bon dîtes donc ! Ces créatures ont différentes fonctions : l’une d’elles est l’utilisation de pouvoirs élémentaires (feu, vent, etc) qui permettent de débloquer de nouveaux passages. Par exemple, avec un Higgledy de vent, on peut créer une mini tornade à un endroit indiqué pour prendre de la hauteur. Un concept simple qui permet d’avancer pas à pas. Toutefois, si vous rencontrez un ennemi (ils sont visibles, pas de combat aléatoire), les choses sérieuses commencent.

Aux armes !

Première chose, il n’y a pas de transition pour les combats et l’affrontement se déroule en temps réel. Plus typé action que son prédécesseur, le système nous laisse nous déplacer et utiliser nos attaques à notre guise, nous obligeant aussi à esquiver les offensives des monstres avec agilité. Un système dynamique, surtout qu’il est possible de changer de personnage à tout moment. Si quelques pouvoirs classiques permettent de faire pencher la balance de notre côté, les Higgledies ouvrent la voie des attaques élémentaires afin de toucher le point faible des ennemis dans de magnifiques sorts de zone. Mieux encore, on utilise ces pauvres bestioles comme des Pikmins, en les balançant sur les ennemis pour qu’ils s’y accrochent. S’ils ne font pas des masses de dégâts dans cette fonction, ils ont surtout le mérite de perturber les adversaires, nous laissant préparer des attaques dévastatrices ou soigner nos coéquipiers. Cette fonction était d’ailleurs utilisée en démonstration dans un combat contre un boss, un mélange entre un ours et un gorille qui balance quelques jolies patates.

S’il nous tarde vraiment d’en savoir plus sur l’univers et le gameplay de Ni No Kuni II : Revenant Kingdom, tout ce que l’on a vu jusqu’ici nous promet de bien belles choses. Avec un 60 FPS constant que ce soit sur PC ou PS4 (Pro ou normale), nul doute que l’on pourra profiter de ses superbes animations et de ses décors enivrants, alors que les combats, sous leurs airs classiques, n’en demeurent pas moins efficaces à première vue. On croise les doigts pour que le résultat soit à la hauteur !