Continuant d'appliquer sa politique du monde ouvert à ses productions AAA, Ubisoft nous proposera le 7 mars prochain une virée dans une Bolivie fictive sous la coupe d'El Sueno, un leader de gang désireux de transformer la province en "Narco State". Ce pitch, c'est celui de Ghost Recon Wildlands, nouvel épisode d'une série bien décidée à renouveler son concept sans s'éloigner de la nouvelle ligne de conduite d'Ubisoft.
Nous avons pu essayer le titre sur PC en découvrant en solo les 45 premières minutes du jeu, tout d'abord, avant d'enchaîner avec une session multijoueurs de plus de deux heures qui nous permettait d'explorer librement l'ensemble du monde proposé par Ghost Recon Wildlands.
C'est Beaulivie
Particulièrement bien modélisée et agréable à parcourir, la Bolivie de cet épisode se hisse sans peine du côté des plus grands mondes ouverts modélisés. Avec ses 26 bosses, 21 régions et 11 écosystèmes différents annoncés par Ubisoft, il devrait nous proposer un terrain de jeu incitant votre équipe à explorer fortement les lieux dévoilés. En effet, l'objectif est ici d'approcher le narcotrafiquant surnommé « El Sueno » en libérant les contrées de l'influence de ses vassaux. Libérer chaque zone implique ici de réaliser une série de missions avant de pouvoir accéder à celle du « boss » de la zone : il est toutefois possible de déambuler librement dans l'open world et d'accomplir ces missions dans l'ordre voulu, les différents espaces restant ouverts à tout moment au joueur.
Cette nouvelle était de nature à nous inquiéter dans un premier temps, puisque nous craignions que la structure ici adoptée ne rende le titre trop répétitif. Après quelques heures, ce n'est pas le cas, grâce à des niveaux variés et une liberté d'approche bien présente : seuls les objectifs étaient encore très similaires, jonglant entre collecte de données, libération d'otages et élimination de cibles. On retrouve un soupçon de toutes les productions Ubisoft en monde ouvert dans les mécaniques, mais aussi quelques idées piochées chez la concurrence.
Se renseigner dans un village en collectant des données permet par exemple de débloquer des points d'intérêt signalés par un autre point, d'interrogation cette fois, qu'il faudra aller repérer pour savoir ce qui s'y trouve. La progression est d'ailleurs fluide et basée sur l'exploration d'une map majoritairement composée de grands espaces vides, mais proposant villages, camps, et autres localisations aux styles suffisamment variés pour que la lassitude ne pointe pas le bout de son nez. Et si crapahuter au volant d'une voiture ou d'un 4x4 vous ennuie rapidement, il est toujours possible d'emprunter un hélicoptère - étonnement agréable à prendre en main, d'ailleurs – ou un bateau pour tenter une approche différente.
Notre reportage : à la découverte du développement de l'Open World de Wildlands
Labolivie ?
Lors d'une courte présentation, l'un des membres de l'équipe de développement avançait l'idée de ne pas proposer de scripts dans le déroulement des missions pour que le ou les joueurs puissent réellement les boucler de la façon désirée. Le titre se veut d'ailleurs aussi ouvert sur le fond que sur la forme, puisqu'il est possible d'y jouer avec 3 IA ou des amis (jusqu'à 4 au total) à tout moment, les développeurs nous précisant même au passage que l'intégralité du jeu peut être effectuée en restant hors-ligne, si vous le désirez.
Ce n'est toutefois pas en solo que le titre s'avère le plus intéressant. L'IA alliée reste cependant très solide, ne se faisant jamais repérer et obéissant au doigt et à l’œil : on notera ainsi qu'il est toujours possible de désigner les cibles et coordonner les attaques, déplacer ses troupes… Mais aussi de faire appel aux résistants locaux, une fois que vous aurez gagné leur confiance et débloqué les commandes adéquates via l'arbre de talent. Pas de mauvaise surprise de ce côté, bien que l'IA des ennemis s'avère encore trop permissive en vétéran puisqu'elle met encore pas mal de temps à vous détecter. Nous conseillerons donc aux connaisseurs de directement passer à la difficulté supérieure pour s'offrir un challenge un poil plus corsé. Rassurez-vous toutefois, sur une partie un peu plus avancée et lors d'infiltrations dans des zones plus denses en soldats, le challenge est bien présent du fait de l'arrivée d’hélicoptères, soldats surarmés ou même tanks si vous avez le malheur de vous faire repérer. L'ensemble reste plus solide en coopération. Les parties y gagnent en intérêt, en tactique et même en fous rires quand un saut en parachute depuis un hélicoptère en flammes se transforme en fracassage de crâne sur un rocher mal placé.
Une fois n'est pas coutume, nous conclurons avec la personnalisation du héros et ses capacités. Si la création physique de celui-ci s'avère un peu limitée – sexe, visage prédéfini, cheveux, barbes – le titre est un peu plus généreux sur la partie vestimentaire, qui offre suffisamment de choix pour que l'on puisse distinguer notre Ghost des autres joueurs. Cette personnalisation se poursuit ensuite via la complétion d'un arbre de talents aux embranchements multiples. Amélioration du drone, des capacités d'équipement, de la faculté à être repéré d'une distance plus éloignée sont notamment au programme. Couplée à la possibilité de modifier ses armes (que nous n'avons ici pas pu essayer), cette donnée devrait offrir suffisamment d'options pour créer un groupe de joueurs complémentaires, prêt à écumer les terres boliviennes de Ghost Recon Wildlands.
Du gameplay commenté d'une partie en solo
Si vous avez un minimum d'affinité avec les mondes ouverts d'Ubisoft, vous trouverez en Ghost recon Wildlands un best of des éléments déjà aperçus dans ces derniers. Les habitués des productions Tom Clancy tiqueront sans doute sur une IA pas bien finaude et une approche tactique souvent allégée, qui font de Wildlands l'épisode de la série le plus accessible pour le grand public. En revanche, la variété des zones rencontrées, l'intérêt démultiplié du titre en coopération et le plaisir de jeu immédiat nous rendent optimistes sur l'arrivée imminente du shooter dans les étals. Rendez-vous le 7 mars prochain pour le verdict final sur un soft qui aura certainement quelques arguments dans sa besace.