Qu'il doit être dur de rester au sommet, quand on a l'habitude de tutoyer l'excellence. Un défi qui ne semble pas effrayer les équipes de Visual Concepts qui, chaque année, se retroussent les manches pour proposer une expérience de jeu toujours plus proche de la réalité. Toujours plus fidèle. Avec, en première source d'inspiration, les remarques des fans, devenus avec le temps particulièrement exigeants. Ce qui, comme le reconnaissent aisément les développeurs de NBA 2K17, est une excellente chose.
Afin de réaliser cet aperçu, nous avons assisté à une longue présentation orale de Visual Concept, d'environ 1H30, pendant laquelle différents membres du studio se sont succédés pour présenter les nouveautés de NBA 2K17. La plupart du temps avec des extraits vidéo en guise d'illustration. Ce après quoi nous avons pu jouer pendant environ une heure.
Ces dernières semaines, vous avez été particulièrement nombreux à venir nous questionner sur NBA 2K17. 2K a-t-il trop tardé à communiquer sur son jeu ? Eh bien, ni plus ni moins qu'à l'accoutumée, à vrai dire. Et alors que le jeu sera disponible dans moins de trois semaines, l'éditeur s'est décidé à inviter la presse à son quartier général pour lui offrir une longue présentation de sa nouvelle simulation de basket. Riche en informations et accompagné d'une longue session de jeu, l'événement nous a permis de constater que le studio ne s'est vraiment pas tourné les pouces et devrait s'affirmer, une fois de plus, comme la meilleure simulation de sport collectif de l'année.
Un gameplay plus accessible, mais toujours aussi riche
Après avoir rapidement joué à NBA 2K17 à la gamescom 2016, nous avions hâte de retrouver le titre pour le découvrir plus en détail. Après plusieurs matches, le verdict est sans appel : la série n'a pas perdu de sa superbe. Pourtant, les premiers propos de Mike Wang, responsable du gameplay du jeu, pouvaient inquiéter. Le bougre n'a pas hésité à déclarer devant l'assemblée que le jeu serait cette année plus accessible. Et personne ne souhaite voir NBA 2K se transformer peu à peu en NBA Live. La série de Visual Concept a connu le succès parce qu'elle propose depuis des années maintenant des simulations pointues et d'une profondeur de jeu abyssale, à même de rebuter les débutants un peu timides. Mais confondre accessibilité et simplicité serait une terrible erreur, et nous l'avons très vite compris en posant nos mains sur le jeu.
Plus facile d'accès, NBA 2K17 l'est clairement. Le jeu embarque un véritable mode Tutoriel, 2KU, très complet, ce qui manquait aux précédents jeux de la franchise. Un tutoriel de grande classe puisqu'il met en scène Mike Krzyzewski, l'ex-coach de Team USA et de l'université de Duke. Coach K ne se contentera pas d'expliquer comment effectuer tel ou tel move, puisqu'il sera également là pour expliquer les bases du basket-ball, et donner des conseils stratégiques. Un passage obligatoire pour les débutants qui trouveront là de quoi acquérir un socle de connaissances obligatoires pour apprécier cette noble discipline.
Manette en mains, on constate que Visual Concept a cherché à simplifier l'exécution de certaines actions. L'utilisation du stick droit est toujours plus importante, puisqu'elle permettra de déclencher des dribbles mais aussi de les créer soi-même, en effectuant par exemple un cross-over puis ensuite un dribble behind the back, une combinaison qu'affectionne particulièrement un joueur comme Stephen Curry. Sur le papier, cela paraît extrêmement simple, mais manette en main, c'est une toute autre histoire. Globalement, c'est tout le gameplay de NBA 2K17 qui va demander, même aux plus experts, d'être capable de franchir un certain gap, puisque le jeu est désormais beaucoup plus exigeant sur certaines sections. Par exemple, tous les tirs (shoot à l'arrêt, en mouvement, lay-up, hook, etc) utilisent le même système de timing. Ce qui va demander un peu plus de concentration à ceux qui avaient par exemple l'habitude de foncer dans le tas et de lancer un lay-up, en espérant que l'animation préenregistrée et les compétences du joueur concerné suffiraient à gagner deux points. À noter que le système de timing, matérialisé dans le jeu par une jauge affichée sous les pieds du joueur en action, a encore changé sur cet épisode, et gagne en clarté. Shooter proprement paraît plus évident sur ce NBA 2K17, ce qui est une bonne chose, puisqu'il ne s'agit finalement que d'un ressenti. Les gestes du joueur, de la détente jusqu'aux mouvements des bras des athlètes, tout semble plus fluide, plus souple. Plus naturel.
Une balle plus vivante
Une impression qui se renforce lorsque l'on prête plus attention au comportement de la balle. Celle-ci donne rapidement l'impression d'être plus vivante : la prise de rebond est moins automatique que par le passé, et en mouvement, il est très facile de la perdre, que ce soit à cause d'un dribble mal exécuté ou d'un pied qui passait par là. De même, pousser la balle devant soi lors d'une accélération peut mener à bien des soucis si l'on ne prête pas attention à ce qui se trouve en face. Cette nouvelle physique, beaucoup plus aboutie que lors des premiers épisodes, renforce clairement l'aspect simulation de ce NBA 2K17 qui, une fois n'est pas coutume, devrait demander à tous les joueurs, même les plus experts, de porter une vraie attention au ballon, qui n'est plus greffé à celui qui la tient. De ce point de vue là, clairement, Visual Concept n'a pas chômé. Ne serait-ce que pour ce détail, il sera bien difficile de revenir à NBA 2K16.
Toujours plus proche de la grande ligue
Lors de la gamescom, les développeurs nous avaient expliqué qu'ils s'étaient appliqués à faire en sorte que les tenues du jeu soient identiques à leurs modèles originaux. En mettant notamment en exergue le fait que le bleu des Knicks était enfin le bon, ou que le rouge des Bulls portait la bonne nuance. C'est en entrant dans ce genre de détails que Visual Concept démontre, une nouvelle fois, toute sa connaissance de la NBA et de son amour pour celle-ci. Autre nouveauté qui ne trompe pas, les équipes se sont rendues dans toutes les salles de la ligue pour y enregistrer les sons que l'on y entend : public, bien évidemment, mais aussi bruit du ballon sur le parquet, sirènes... Et c'est en écoutant les résultats de ces investigations que l'on remarque, qu'en effet, une balle rebondissant sur le parquet du Staples Center ne produit pas le même son qu'en tapant sur celui du AT&T Center. Où que la sirène du Air Canada Center est plus aigüe que celle du Madison Square Garden.
Mais l'ouïe des joueurs ne sera pas le seul sens qui sera sollicité. Visual Concept a également fait attention à respecter les différences d'éclairage d'une salle à l'autre. Ainsi, au Staples Center côté Lakers, l'emphase est mise sur le terrain, avec un public jeté dans la pénombre ; tandis qu'à Cleveland, le public et le terrain ne font qu'un. C'est en voyant quatre matches différents être joués côte à côté que l'on remarque que les différences sont bien réelles. Manette en main, c'est un vrai plaisir puisque chaque salle a son ambiance. Comme les joueurs NBA, on aura vite son arène préférée.
Le mode Carrière : les leçons du passé
L'année dernière, NBA 2K16 tentait une expérience et permettait au réalisateur Spike Lee de proposer sa vision du mode Carrière. Ainsi, le joueur découvrait Livin' Da Dream, qui débutait au moment de choisir son université et prenait fin au terme de la saison rookie du joueur que l'on avait créé. Très cinématographique, Livin' Da Dream avait été critiqué par une partie des joueurs par son côté dirigiste qui tuait toute forme d'immersion. Soyez rassurés, Visual Concept a bien entendu les critiques et en a tenu compte. Pour ce mode Carrière nouvelle génération, retour à l'université où vous aurez à jouer plusieurs matches afin d'améliorer votre côte et donc d'être choisi à la meilleure position possible, lors de la draft. Notez qu'une dizaine d'universités seulement seront disponibles, dont Michigan State, et qu'il sera possible, en fonction de votre popularité, de signer des contrats avec différents sponsors. Il y en aura treize au total, et pas seulement des équipementiers : si Nike, Jordan, Adidas et Under Armour sont bel et bien de la partie, on trouvera également Tissot, Gatorade, Mountain Dew, Spalding ou encore KIA. Des marques bien connues des amateurs de NBA.
Mais pour les attirer, il faudra assurer sur le parquet des performances dignes de ce nom. Pour être le meilleur, il faudra bien entendu participer aux entrainements de l'équipe, mais aussi travailler dans son coin. La plupart des joueurs NBA ne se contentent pas des workout collectifs et certains joueurs sont reconnus pour leur éthique de travail impeccable. Inspiré par le fameux "Doin' Work" de Kobe Bryant, Visual Concept a pensé une nouvelle jauge sobrement appelée... Doin' work-meter qui se remplira au fur et à mesure que l'on ira s'entrainer en solo. Comme dans NBA 2K16, le joueur disposera de sa salle d'entrainement personnelle où il pourra shooter, mais pas uniquement, puisqu'il sera également possible de soulever de la fonte, pour gagner en masse musculaire, et donc booster certaines stats du joueur. Eh oui, on en est arrivé à ce niveau de détails.
D'ailleurs, la présentation effectuée par les différents cadres du studio nous ont permis de comprendre que la morphologie du joueur créé sera décisive quant à ses stats personnelles, puisque le poids, la taille, la longueur des bras, etc, tout cela aura un impact sur le jeu. Reste à voir dans quelle mesure exactement, car il ne faudrait pas que les joueurs soient cantonnés à certains archétypes, sans pouvoir en sortir.
MyGM et MyLeague, toujours plus complet
MyGm et MyLeague sont deux autres modes stars de la simulation de Visual Concept. À chaque épisode, le studio peaufine sa formule, et pour cette nouvelle cuvée, on appréciera particulièrement certaines nouveautés. Ainsi, il sera possible en MyLeague d'opter pour un mode Play-Off grâce auquel les joueurs désireux de sauter la saison régulière pourront se concentrer sur le moment le plus intense de la saison NBA. Et puisqu'il sera entièrement paramétrable, il sera par exemple possible de créer des Play-Off à élimination directe, pour encore plus de stress. À noter également que MyLeague, comme MyTeam, disposeront d'une option nommée "Start Today" qui permettra aux gamers de jouer avec des effectifs à jour (échanges, blessures, etc) quelque soit le moment où la partie est lancée. Dans le même genre d'idée, il sera possible de commencer une partie au début d'une saison, ou au début d'une off-season, et donc de participer à la draft, et à toute la free-agency, avant de commencer la saison. Une option principalement intéressante pour bien commencer la saison 2016-2017, donc.
Visual Concept a également annoncé qu'il sera possible d'étendre la ligue et d'avoir jusqu'à 36 équipes NBA. Soit 6 de plus qu'à l'heure actuelle. Pour cela, il faudra bien entendu créer ces nouvelles équipes, à partir du même outil qui avait été introduit dans NBA 2K16, et qui permettait de créer uniformes et salle de match. Pour les plus paresseux, il sera possible de télécharger en quelques clics les créations de la communauté. Il y aura forcément quelques petits génies pour recréer à la perfection le maillot et le parquet des Sonics de Seattle...
À noter que l'arrivée de nouvelles équipes dans le championnat aura en toute logique plusieurs conséquences, voilà pourquoi tous les 5, 6 ans, le CBA pourra être rediscuté par les propriétaires de franchises et le syndicat des joueurs. Vivement qu'un NBA 2K nous laisse la possibilité d'organiser un lock-out !
Qu'il va être difficile d'attendre jusqu'au jour de la sortie de NBA 2K17 ! Le jeu de Visual Concept ne se contente pas de revenir avec des modes de jeu plus complets, il fait également l'effort d'améliorer en profondeur certains points de gameplay, à commencer par le comportement de la balle qui devrait changer radicalement la façon de jouer de bien des joueurs. Les équipes du studio ont également poussé le vice jusqu'à creuser certains détails qui avaient sans doute échappé à bien des fans de NBA. Bref, sauf accident, on imagine mal comment ce NBA 2K17 pourrait nous décevoir à sa sortie le 20 septembre prochain.