Vent nostalgique en approche avec Strafe, un FPS assurément rétro ravivant nos souvenirs de joueurs ayant écumé les couloirs et arènes de Doom et Quake. Pour ce soft Développé par Pixel Titans et édité par Devolver Digital, l’aventure a débuté avec une campagne Kickstarter à succès levant 207.000 $ (sur les 185.000 $ demandés) avant de présenter une première démo jouable lors de la GDC 2015. Ce jeu de tir brutal à la première personne s’inspire des titres cultes des années 90 au point de susciter l’intérêt des pontes du FPS “Old School”, avec, en première ligne, John Romero (co-fondateur de id Software) déclarant : “Un jeu de tir hilarant, hardcore, procédural venu de 1996… OUI !”. Profitant de l’E3 2016, la rédaction a pris les armes avec la ferme intention de survivre à cette expérience intemporelle à la direction artistique rétro et au gameplay nerveux.
Bande-annonce de Strafe
- Présentation de 20 minutes par les développeurs
- Session de jeu de 10 minutes pour un total de 3 « runs »
Un défouloir ultra-violent
Le studio Pixel Titans n’est pas du genre à se coltiner un scénario pour remplir le cahier des charges du bon FPS moderne et Strafe, héritier des jeux de tir nés dans les années 90’s, est à l’image de ses créateurs ; à savoir une expérience 100% rétro, un Fast FPS à l’ancienne shooté à la testostérone. Voilà 20 ans que Quake premier du nom marqua nos esprits encore fébriles au fer rouge. Générations élevées souris à la main et rétines rivées sur l’écran peinent depuis lors à retrouver cette nervosité propre aux titres d’id Software. Mais 2017 pourrait bel et bien raviver cette flamme.
L’aventure débute comme il se doit par le choix d’un outil de destruction approprié à votre manière de concevoir le massacre à venir. Fusil à pompe, Railgun ou fusil d’assaut plus tard, notre héros est propulsé par un téléporteur dans la Welcome Room du Niveau 01 pour un périple sanglant de près d’une heure, temps nécessaire pour rejoindre les téléporteurs successifs et traverser les environnements conçus par Pixel Titans. Et Strafe ne s’embarrasse d’aucune règle superflue. Des armes disposées aléatoirement se ramassent sur le sol. Les distributeurs fournissent les munitions et autres bonus en échange de Scraps (la monnaie du jeu) récoltés au gré des niveaux.
Touchant du doigt ce divin "feeling" ressenti en 1996 à la sortie de Quake, Strafe perpétue cet héritage au point de frémir d’excitation, le fusil à pompe encore fumant entre les mains. Saut en apesanteur, vagues incessantes d’ennemis vous harcelant sans cesse, pics de difficultés retors, pléthore d’armes mises à disposition (41 d’après les dires des développeurs), barils explosifs… la recette de Strafe consiste à mourir encore et encore, à comprendre le comportement des ennemis et améliorer ses réflexes pour un périple aux airs de défouloir sans commune mesure.
Retour vers les 90's
En tant que machine à remonter le temps, Strafe nous propulse 20 ans dans le passé. Au-delà de ses partis-pris pour ce qui est du gameplay, le titre de Pixel Titans se fend d’une direction artistique pixelisée rappelant à la fois Minecraft et les vieux FPS gores. Le gros Pixel Art qui tâche est à l’honneur et recouvre les murs du sang des créatures éviscérées et décapitées tout au long de notre parcours. Et cette palette de pixels dilués dans la testostérone et la sueur titille nos souvenirs de joueurs par quelques placements « produits », quelques clins d’œil aux jeux dont Strafe s’inspire. Le premier environnement est une ode à Doom, le second lorgne sur Xen de Half-Life et ces relents 90’s se retrouvent dans les quelques cinématiques introduisant le jeu. Ces vidéos en Live Action du tutoriel hument à souhait un relent de série B très second degré, rappelant les vidéos explicatives du film Battle Royale.
Que serait un Fast FPS sans une bande originale à même de porter une action soutenue et constante et les développeurs ravissent nos esgourdes ? Les années 90’s perforent nos tympans et accompagnent un périple violent sans concession.
Une aventure procédurale
Désireux de briser ce sentiment de linéarité, le studio s’est efforcé d’intégrer une dimension Roguelike au sein de Strafe. Les niveaux sont générés de manière procédurale, piochant dans un « pool » d’éléments afin de générer les couloirs et salles. Armes, ennemis, bonus, Scraps… Pixel Titans compose ses niveaux à la volée tout en assurant une certaine continuité afin de garantir une courbe de difficulté jamais frustrante. Malgré tout, finir Strafe exigera de la patience et des réflexes affûtés. L’aventure en ligne droite ne prendra qu’une heure au guerrier du pixel, mais ce périple ne sera pas de tout repos : la moindre mort vous renverra au point de départ, vous obligeant à traverser de nouveau les environnements et niveaux concoctés par Pixel Titans.
« C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. » Cet adage définit le jeu de tir à la première personne imaginé par les développeurs du studio Pixel Titans. Fast FPS s’inspirant des grands noms du genre ayant écumé les années 90’s, Strafe prodigue son lot de carnage et d’hémoglobine et ravive nos souvenirs forgés sur Quake il y a des années de cela. En somme, un excellent préambule à un périple sanglant que l'on conseillera aux joueurs nostalgiques et autres fanatiques de la gâchette.