Développé par Bend Studio, qui nous avait offert les excellents Syphon Filter ainsi que Uncharted : Golden Abyss, Days Gone est un jeu sous influences autant filmiques que vidéoludiques. Si la présentation à laquelle nous avons assisté n’était que le reflet de la démo présentée lors de la conférence Sony, elle nous aura permis de glaner plusieurs informations, tout en cernant les volontés premières des développeurs.
The Walking Dead, World War Z, 28 jours plus tard, la filmo de George Romero, State of Decay, autant de films et de jeux dont semble s’être nourri Days Gone. Pour autant, qu’on ne s’y trompe pas, le titre de Bend Studio ne sera pas un simple jeu d’action, mais bel et bien un open world où l’on suivra le héros principal, Deacon, qui a tout perdu suite à la pandémie ayant transformé en infectés (les Freakers) une grande partie de la population mondiale. Homme brisé, ancien biker devenu chasseur de primes, il lui faudra alors se reconstruire tout en survivant.
Direction le nord-ouest des États-Unis
Bend Studio étant situé en Oregon, les développeurs ont tout simplement utilisé leur cadre de vie en tant que lieu de l’action. Au menu, vastes forêts, monts enneigés, caves, autant d’endroits en pleine nature qu’il conviendra de visiter pour subsister. Si nous ne savons pas encore à l’heure actuelle s'il sera possible de crafter des objets (bien qu’il soit permis de les upgrader en les mixant avec d’autres objets) ou de faire évoluer le personnage, nous savons en revanche que la moto du héros sera une extension de lui-même. En effet, outre le fait de pouvoir vous mener d’un endroit à un autre (ce qui vous demandera de faire le plein, de l’entretenir puisqu’elle pourra subir des dommages), vous pourrez également vous en servir pour stocker des objets qu’il vous sera impossible de transporter. Bien entendu, sachant que nous évoluerons dans un monde persistant, il sera possible à tout moment de revenir là où nous nous sommes rendus afin de récupérer des objets, refouiller de fond en comble l’endroit ou une fois mieux armé, d’affronter une menace à l’image d’une Horde qui nous a été présentée durant la démo.
Trailer E3 2016 de Days Gone
Une lutte de chaque instant
En parlant d’ennemis, la version longue de ladite démo nous aura convaincus sur le potentiel gore de l’œuvre. Ainsi, après s’être armé d’une hache, le héros ne se faisait pas prier pour démembrer copieusement les pauvres infectés osant le corps à corps. Et si ça ne leur suffisait pas, quelques interactions avec le décor permettaient d’aplatir la tête de créatures contre une gigantesque scie circulaire afin de leur ouvrir le crâne. Pas trop votre style ? Pas de problème, puisqu’il était également possible de récolter des bouteilles de bière pour fabriquer des cocktails Molotov, d’utiliser un objet issu d’un moteur de voiture pour créer un silencieux ou bien encore de se servir de bombes à retardement. Ce dernier élément fut aussi le moyen pour Bend Studio de nous montrer la physique du jeu, la bombe placée sur un tas de rondins ayant tôt fait de les libérer afin de les faire rouler vers la Horde pour en écraser plusieurs membres. Comme dit précédemment, Days Gone ne sera pas simplement un énième jeu d’action, bien que cette dernière sera partie prenante de l’aventure. Il offrira un panel de missions et autres challenges dont nous ne connaissons cependant pas encore la nature. La zone de jeu devrait être vaste et devrait nous permettre de profiter d’un système de météo dynamique ou bien encore de rencontres avec d’autres humains ayant échappé à la pandémie. Enfin, pour celles et ceux qui se poseraient la question, le jeu ne contiendra pas de multijoueur et sera essentiellement orienté solo, ce qui devrait nous rassurer sur la convergence de tous les efforts afin que l’aventure soit à la hauteur autant techniquement que scénaristiquement.
Transpirant les bonnes intentions tout en profitant d’un superbe cadre, Days Gone affiche beaucoup d’ambition et dispose des moyens pour parvenir à les concrétiser. Si certaines choses (comme les Freakers disparaissant au fur et à mesure ou le manque d’agressivité de ces derniers lorsqu’ils vous chargent par paquets de dix) auront besoin d’être peaufinées et qu’on attendra patiemment d’en savoir un peu plus sur le système de jeu, le titre de Bend Studio a pour l’heure pas mal de cartes en main. Croisons simplement les doigts pour qu’il les utilise de façon habile afin de se rapprocher davantage d’un The Last of Us que d’un simple open world sans âme et sans réel but, autre que l’exploration.