Alors que nous n'attendions pas nécessairement Cyanide sur le terrain du jeu d'infiltration, le studio français a su créer la surprise avec Styx : Master of Shadows qui s'avérait aussi complet qu'original quoi qu’entaché de quelques imperfections. Les équipes du jeu se sont alors employées à rectifier le tir et peaufiner leur concept qui sera baptisé cette année Styx : Shards of Darkness.
La présentation à laquelle nous avons assisté dans le cadre de l'événement What's Next de Focus Home Interactive dévoilait une version pré alpha du titre de Cyanide, même s'il faut bien le reconnaître, nous avons vu des versions pré-alpha bien moins élaborées que celle que nous avions sous les yeux.
Une belle évolution
La première chose qui frappe lorsque l'on regarde Styx : Shards of Darkness est le net bond graphique qu'a connu la série, qui s'est offert les services de l'Unreal Engine 4 qui nous proposait en l'occurence des effets de lumières de très bonne facture, rendant très bien justice au level design du nouveau Styx, plus ouvert et manifestement encore plus vertical qu'auparavant. Effectivement, la carte présentée avait des allures de zone portuaire qui multipliait les bâtiments de bois, les pylônes et autres accès dissumulés pour laisser libre cours aux talents de grimpeurs de votre gobelin.
Ce bon vieux Styx semble d'ailleurs plus en forme que jamais et s'est autorisé quelques nouvelles compétences, la plus largement présentée ici était la nouvelle exploitation de votre clone. Pour rappel, Styx avait auparavant la capacité de créer un clone de lui-même et pourra désormais directement se téléporter dedans dans ce Shards of Darkeness. Capacité hautement coûteuse en ressource, elle sera à employer avec parcimonie mais pourra s'avérer bien utile en cas de fuite précipitée : positionner votre clone dans une zone non surveillée pourra vous servir de checkpoint rapide une fois certains objectifs remplis.
Des objectifs variés, des approches multiples
Côté objectifs justement, un travail a été fait pour briser leur monotonie et il vous sera possible de les résoudre aléatoirement et de la façon qui vous convient le mieux. Pour vous aider à les remplir, vous pourrez toujours vous reposer les nombreuses capacités d'infiltration de Styx : empoisonner eau et nourriture, poser des pièges ou créer des diversions seront votre lot quotidien. En outre, nous saluerons enfin l'arrivée de la possibilité de tuer un ennemi depuis les armoires dans lesquelles vous pouvez vous dissimuler.
En somme, les outils mis à votre disposition pour faire de vos sessions d'infiltration des véritables oeuvres d'art se sont grandement étoffés, ce qui ne sera pas de trop compte tenu de la difficulté du titre dont on nous garanti qu'elle n'a pas été nivelée par le bas depuis le premier épisode et c'est tant mieux.
Enfin, et même si nous n'avons pas eu l'occasion d'en voir ne serait-ce qu'un petit élément, sachez que des combats de boss seront au programme. Les développeurs de Cyanide nous ont affirmé qu'ils désiraient créer un contraste entre la petitesse de votre avatar et les dimension démesurées des boss. Si la perspective de combats colossaux est toujours alléchante, espérons que les mécaniques permettant de terrasser votre adversaire seront adaptées au gameplay d'infiltration, afin d'éviter l'écueil de la première mouture de Deus Ex Human Revolution. Quoi qu'il en soit, l'avenir semble radieux pour Styx.
Sans jamais perdre de vue la difficulté inhérente aux origines de la série, Styx : Shards of Darkness se propose d'étoffer les possibilités d'infiltration, de proposer un univers toujours plus vertical et finalement d'apporter toutes les améliorations requises à un matériau de base déjà solide. L'infiltration se place donc sous les meilleurs auspices en 2016 et il nous tarde de poser les mains sur la version défintive du titre pour savoir si le soft est aussi plaisant à jouer qu'il vient de le laisser entrevoir.