Précisons que Grand Kingdom n'est pas pour autant développé par Vanillaware mais par MonoChro, avec toujours un certain Tomohiko Deguchi (l'homme derrière Grand Knights History) à la réalisation. La bande-son est quant à elle assurée par le studio Basiscape créé par Hitoshi Sakimoto (le célèbre compositeur de Final Fantasy XII, Vagrant Story et tant d'autres). Bref, du beau monde pour un projet de modeste envergure que guettent tout de même d'un oeil curieux les férus de T-RPG.

Une démo pleine de promesses

La démo en question offre un accès aux premières missions du jeu, avec possibilité de transférer sa sauvegarde sur la version finale, nous donnant ainsi l'occasion de nous familiariser avec un game system finalement assez éloigné de celui de Grand Knights History. Les deux softs ont tout de même en commun la particularité de se prêter aussi bien aux parties offline qu'online, les résultats obtenus offline se répercutant ensuite sur les batailles jouées en ligne.

Le contexte de Grand Kingdom prend pour cadre un univers de pure fantasy dans lequel quatre grandes factions se disputent les terres de l'empire d'Ordinn. Le joueur devra rejoindre le camp de son choix en s'entourant d'une équipe de mercenaires dont il sera libre de recruter les membres en fonction de leur classe. Si la démo ne propose que quatre classes jouables (fighter, hunter, witch et medic), la version finale devrait en compter beaucoup d'autres, le dernier trailer ayant notamment dévoilé les jobs de lancer, gunner, shaman et challenger.

Jeu de rôle tactique au tour par tour, Grand Kingdom s'articule autour de missions qui alternent entre une vue façon jeu de plateau illustrant les déplacements sur la map et une perspective sur trois plans latéraux lors des batailles. On évolue en déplaçant notre pion suivant l'embranchement de notre choix, certains chemins pouvant déboucher sur des coffres ou des gisements de minerais symbolisant tel ou tel type de ressources. Lorsque notre pion rencontre un pion ennemi ou qu'un combat aléatoire se déclenche, la vue passe alors en mode bataille. Entre chaque mission, il est possible d'accéder à un certain nombre de services et de customiser son équipe en recrutant de nouvelles unités, toujours dans une limite de quatre héros par groupe.

Tactique et dommages collatéraux

Au commande d'un groupe de quatre unités, le joueur doit alors vaincre l'ensemble des combattants adverses en veillant aux HP de ses personnages qui ne se régénèrent pas entre chaque combat. Une timeline visible en bas de l'écran permet de connaître à chaque instant l'ordre des tours d'action et tous les personnages ont la possibilité de se déplacer librement sur trois plans parallèles. Mais chacune de leurs actions et de leurs mouvements puise dans une jauge qui limite leur utilisation, il faut donc bien calculer le tout selon que l'on souhaite privilégier les déplacements ou enchaîner un maximum d'attaques sur l'ennemi. D'autant que la distance à laquelle on se trouve par rapport à l'adversaire se révèle véritablement cruciale dans le bon déroulement des actions. Les mages et les archers s'éloigneront ainsi le plus possible de leurs cibles tandis que les fantassins seront obligés d'aller franchement au contact de l'ennemi.

Les contrôles s'avèrent d'ailleurs assez délicats à appréhender au début et un temps d'adaptation est réellement requis pour bien assimiler ce fonctionnement et ne pas faire subir à ses alliés des dommages collatéraux, surtout avec les classes telles que les archers ou les sorcières qui doivent frapper plusieurs fois au bon moment suivant un timing très précis. De son côté, le médic se démarque par l'envoi de fioles de soin ou d'explosifs, ce qui lui permet d'alterner à loisir entre l'attaque et le soutien, tout en disposant s'il le faut sur le terrain des médikits destinés à ses compagnons. Chaque classe de personnage dispose d'un éventail de techniques plutôt variées, mais comme leur nombre d'utilisation est souvent très limité et qu'il ne se recharge pas entre les batailles, il faudra sérieusement les économiser.

Le tout se complique d'ailleurs rapidement avec l'apparition de pièges, comme ces boulets de canon qui ciblent une zone donnée à intervalles réguliers, ou de dispositifs de défense (barricades, etc) à détruire ou à contourner. La présence d'estrades permet par exemple de mettre certaines unités à l'abri ou de rallonger la portée des attaques à distance, mais les ennemis peuvent aussi en bénéficier. D'autres subtilités sont à prendre en compte, notamment le fait que selon le placement des personnages les uns par rapport aux autres, ils peuvent parfois puiser dans la "jauge d'assist" pour se relayer en enchaînant les frappes. On trouve aussi la notion de "guts" qui permet de se relever lorsqu'on n'a quasiment plus de HP, mais globalement le niveau de difficulté promet d'être assez élevé. Les fins tacticiens devraient donc trouver là un challenge intéressant, d'autant que les trailers laissent entrevoir des dragons et autres boss de plusieurs écrans de haut à terrasser. Notez enfin que la démo de Grand Kingdom est accessible depuis notre région à condition de créer un compte japonais sur le PlayStation Store.