Nouveau mois et nouvel aperçu de Just Cause 3, le jeu que nous aurons suivi de son alpha jusqu'à sa sortie finale. Toujours aussi barré et "librement destructeur", ce troisième opus, qui voit Rico Rodriguez revenir sur ses terres pour les libérer d'un joug tyrannique tel un Moïse de soap movie, s'offre donc à nous à un mois et demi de sa sortie finale. Pour cette session de jeu, nous avons pu jouer 3 heures au solo dans le monde immense de Medici. Alors, qu'augure donc cette tranche narrative qu'Avalanche a voulu bien plus ambitieuse que jamais ?

Story in progress :

Nous avons donc pu nous essayer à une nouvelle partie, qui commence sur les chapeaux de roues comme tout Just Cause qui se respecte. On revient à Medici par les airs dans un déluge d'explosion en compagnie de notre ami par intérêt et vendeur d'arme de profession. Très vite, les tutoriels s’enchaînent sous forme de mini-missions bien pensées et franchement sympas, ce qui nous rassure quant à l'aspect trop "bac à sable" du titre, qui pourra donc jouir d'une certaine trame, chose que nous n'avions pas vu jusqu'à aujourd'hui. Ce que nous avons pu voir nous a légèrement fait penser à une introduction inspirée d'un GTA, misant sur les beaux décors, sur des présentations à la Guy Ritchie et sur des punchlines bien senties. Rico revient dans son fief et se réfère très vite à son ancien ami, resté depuis toujours dans la région. Ce Roman-bis, avec ses problèmes de femmes et d'embrouilles variées, vous embarquera dans ses missions avec un certain humour, et vous demandera par exemple d'aller piquer un scooter appartenant à une ancienne amie de l'école primaire qui lui faisait des misères à l'époque.

Très vite, on maîtrise chacun des pans du gameplay grâce à ces missions-tutoriel qui nous mettent face aux différentes aspérités du gameplay tout en nous présentant notre Némésis, Sebastiano di Ravello. Pour un méchant dictateur, il faut bien avouer que ce dernier est haut en couleur et s'inspire des pires tyrans qu'ai connu l'Amérique du Sud puisque le bougre s'offre quelques cut-scenes bien senties. On se souvient notamment d'une où il n'hésite pas à donner un 9mm à un de ses lieutenant qui a échoué à capturer Rico. Ce dernier s’exécute, littéralement, sous nos yeux, avant que Di Ravello ne revienne vers ses divers lieutenant pour les mettre en garde quant à l'échec de leur mission. On sourira donc à de nombreuses reprises, notamment lorsque le collègue de Rico lui demande, amusé, s'il a appris à se mettre à couvert depuis leur dernière rencontre. Bref, pour un début de jeu, il faut bien l'avouer, Avalanche a fait du beau travail. On regrettera cependant une technique légèrement défaillantes durant les cut-scenes. En effet ces dernières sont en 30fps afin de maximiser les détails des personnages et les arrières plans ont tendance à saccader lors des mouvements de caméra. Encore une fois, il se peut que tout ceci soit uniquement lié à l'aspect "work in progress" du build testé, et nous attendrons donc la sortie pour juger.

Vole, homme-écureuil et dieu de la destruction :

Après quelques missions, défis, et libérations de villes, l'open world en 3 zones s'est ouvert à nous, plus immense que jamais. Nous avons donc pu l'explorer librement, jusqu'à atteindre la plus haute cime de la carte, localisée sur la troisième et gigantesque île, celle du nord. Cette escapade, en plus de nous avoir livré une superbe descente en wingsuit, nous a permis de nous rendre compte de la "beauté macro" du titre qui offre un rendu proche de celui de GTA V. Cette dernière dénote légèrement avec l'aspect micro du titre, qui parfois s'avère daté, exposant des modèles 3D et des animations pas forcément à la hauteur des superbes décors méditerranéens qui révèlent donc toute leur beauté une fois à distance, aux commandes de la Wingsuit ou du parachute. D'ailleurs, nous avons pu tenter quelques améliorations d'équipement et de skill, ces fameuses altérations que l'on déverrouille en effectuant des activités dédiées à un secteur précis de nos compétences. Une mécanique que nous avions détaillé dans notre précédent aperçu. La complémentarité des divers moyens de transports, qui nous inquiétait jadis, s'est révélée satisfaisante même si les joueurs risquent assez vite de délaisser les véhicules terrestres au profit du combo wingsuit-parachute en dehors des missions.