Tout juste lancé au Japon, Kingdom Hearts Unchained X est un Free to play sur mobile que les innombrables fans de la licence dévorent sans doute d'ores et déjà des yeux. Plus précisément, il s'agit de la déclinaison mobile d'un jeu web sorti il y a deux ans sous le nom Kingdom Hearts X. En attendant de savoir à quelle date cet épisode rejoindra les catalogues iOS et Android européens, nous vous proposons une petite visite guidée à partir de la version japonaise.
Sur la question du nom, il faut préciser que ce n'est pas un X qui intervient dans le titre du jeu mais la 22ème lettre de l'alphabet grec (χ = Chi ou Khi), qui est bien évidemment à mettre en parallèle avec la Keyblade, symbole de la série. Ne s'embarrassant ni de la complexité narrative qui caractérise la franchise, ni des routines de gameplay mises en place au fil des épisode, Kingdom Hearts Unchained χ se révèle accessible même au néophyte le plus complet. Il s'apparente à un action-RPG au tour par tour, au design assez enfantin, dans lequel on contrôle un nouveau personnage dont on a la liberté de définir l'apparence, sachant que les éléments de personnalisation disponibles s'étofferont au fil du jeu. Cet avatar aura bien entendu l'occasion d'explorer les mondes Disney (Dwarf Woodlands, Wonderland, Agrabah) en compagnie d'alliés qui prendront la forme de médailles utilisables pendant les combats, avec le soutien d'un autre avatar à sélectionner au début de chaque mission. Et pour notre plus grand plaisir, le jeu reprend les principaux thèmes musicaux de la série.
Mais reprenons les choses dans l'ordre. Une fois votre avatar créé, vous voilà projeté à Daybreak Town, une cité infestée de Sans-Coeur qu'il va vous falloir assainir en tentant d'accomplir au passage les trois objectif optionnels indiqués dans le briefing de mission. C'est en effet le meilleur moyen d'empocher un maximum de récompenses, et on peut évidemment recommencer n'importe quel niveau déjà terminé pour retenter sa chance. Chaque stage comporte un certain nombre d'ennemis, visibles sur le terrain, avec lesquels on peut choisir ou non d'engager le combat, le seul adversaire imposé étant le "boss" de fin de niveau. Il s'agit généralement d'un ennemi un peu plus puissant que la moyenne, rien à voir donc avec les vrais boss du jeu qui feront irruption de temps à autre durant la partie et qui proviennent directement des précédents volets de la série.
Les nouvelles Keyblades
Très intuitif, le gameplay tactile consiste à se balader sur le terrain à la recherche de bonus et autres coffres plus ou moins bien cachés, sachant que tout contact avec un adversaire engagera immédiatement un affrontement au tour par tour. Le joueur possède alors deux moyens de frapper sa cible, soit en tapant dessus pour enchaîner des combos uniques, soit en balayant une zone pour toucher tous les ennemis à la fois. Les coups sont régis par le nombre et la nature des médailles incrustées dans notre Keyblade, chacun symbolisant différents protagonistes issus des univers Disney, Final Fantasy ou Kingdom Hearts. On peut alors faire appel à eux soit de manière directe, soit en invoquant la technique qui leur est propre, à condition toutefois d'avoir suffisamment de points d'ability en réserve. Notez aussi que chaque médaille est liée à une couleur qui fonctionne un petit peu comme le cercle des armes dans Fire Emblem (bleu > rouge > vert > bleu). Il faut donc tenir compte de ces relations de supériorités pour l'emporter efficacement en fonction des éléments colorés qui caractérisent chaque ennemi. En guise de joker, le dernier coup fait intervenir un partenaire choisi en début de mission parmi une liste qui se renouvelle aléatoirement.
Médailles à collectionner
L'un des intérêts du jeu réside donc dans la préparation des différentes Keyblades acquises au fil du jeu, chacune pouvant évoluer indépendamment des autres et abriter des slots plus ou moins avantageux selon la couleur des médailles utilisées. De la même façon ces médailles peuvent évoluer, soit en les fusionnant avec d'autres jetons pour les renforcer, soit en les faisant passer au niveau de rareté supérieur, à condition de posséder tous les matériaux requis pour cette opération. Les médailles de Mog servent de monnaie d'échange tandis que certains jetons ne sont utiles que pour optimiser les fusions. Toutes les autres médailles peuvent être insérées dans les différentes Keyblades afin de renouveler leurs attaques, et doivent être choisies en fonction de leur couleur et des techniques spéciales qui leur sont propres. L'avatar, lui, gagne de l'XP qui lui permet de monter de niveau et d'augmenter son potentiel en déverrouillant toutes les cases des grilles d'aptitudes qui se débloquent au fil de la partie.
Et sur la durée ?
Quant aux achats intégrés, ils permettent soit de continuer en cas d'échec soit d'acheter les gemmes et les points nécessaires à l'acquisition et au renforcement des jetons. En jouant régulièrement, vous aurez de toute façon l'occasion de procéder assez souvent à des tirages aléatoires qui vous permettront de renforcer votre Keyblade en obtenant des médailles plus ou moins rares. Globalement, le titre manque quand même un petit peu de challenge puisqu'on peut revenir affronter un gros boss plusieurs fois de suite sans qu'il ne récupère toute son énergie, et les 50 premiers niveaux ne posent aucune difficulté particulière. Mais quelques événements spéciaux sont déjà présents et n'oublions pas que le soft vient tout juste d'être lancé et que son contenu se verra sans doute étoffé par la suite. C'est en tout cas ce que l'on espère pour rendre le tout suffisamment attractif sur la durée.
Les 10 premières minutes de gameplay
Pas facile d'adapter une série aussi spécifique que Kingdom Hearts au format mobile, et force est de reconnaître que l'orientation choisie ici par Square Enix est loin d'être inefficace, même s'il ne s'agit en réalité que d'une refonte d'un jeu web. En misant sur des routines de gameplay intuitives et un aspect collection qui ne pourra que fonctionner auprès des fans de la licence, Kingdom Hearts Unchained χ s'annonce à la fois plaisant et addictif. Reste la question du challenge qui semble pour l'instant bien faiblard.