Officialisé durant l'E3 2014, Scalebound partage avec Crackdown 3 le statut d'atout fraîcheur de la Xbox One : un titre ambitieux, censé attirer une frange du public sur la dernière-née de Microsoft mais qui ne figure pas parmi les exclusivités les plus sexys du line-up que peuvent être Halo 5 : Guardians ou Gears of War 4. Nous avons pu approcher le titre de PlatinumGames dans le cadre de la gamescom 2015, idéal pour se faire une idée du potentiel de cet action-RPG draconique.
Si les joueurs ont pu profiter d'une présentation du titre de quelques minutes pendant la conférence Microsoft, c'est une version élargie tenant sur une vingtaine de minutes qui nous a été présentée par Hideki Kamiya, directeur du projet mené par le studio d'Osaka. Nous avons évidemment profité de l'occasion pour grapiller quelques informations supplémentaires sur celui qui est déjà perçu comme un mélange de Devil May Cry et Monster Hunter.
Jouons à saute-dragon
Visuellement, le mélange de ces deux univers saute aux yeux : Scalebound est un action-RPG dynamique, nerveux dans ses combats et proposant également plusieurs éléments classiques du RPG : or, équipement, système de compétence. La présentation nous a toutefois permis de constater une légère inconstance dans le rythme des affrontements, dont le dynamisme s'avère parfois un poil trop surestimé, masqué par les mouvements rapides du personnage. Une impression qui s'amenuise lors des affrontements plus épiques où le duel entre les créatures favorise l'utilisation de combos entre notre héros et son dragon apprivoisé. Concrètement, vous pouvez à la fois orienter votre dragon vers une zone et déterminer quelle action y effectuer (attaque, déplacement…) et contrôler librement le personnage principal en tirant parfois profit des actions de votre allié pour combiner. Dans le cas présent, nous avons assisté à un duel au sommet entre deux dragons, durant lequel Drew (le héros) profitait de l'attaque paralysante lancée par son acolyte ailé pour venir planter un câble sur l'adversaire, lui grimper dessus et l'attaquer directement.
Copains comme dragons
Ce rapprochement entre Drew et son dragon est au cœur de l'expérience proposée par le jeu : à l'origine étranger au monde fantaisiste de Draconis, Drew se retrouve lié au dragon ici connu sous le sobriquet de Thuban via « The pulse », l'énergie servant de base au monde ici exploré. A l'origine de sa création, exploitée via la magie par certains, « The Pulse » est au monde de Draconis ce que la rivière de la vie est à Final Fantasy VII, un pilier inséparable de l'univers auquel il est lié. Drew et Thuban partagent désormais la même vie et ne peuvent survivre indépendamment de l'autre, le premier-nommé ayant même été affecté physiquement comme le prouve son bras à l'apparence reptilienne. Dans ce contexte de rapprochement contraint, la relation entre nos deux héros va donc évoluer pour avoir des conséquences autant sur la narration que le gameplay, avec l'arrivée de nouveaux pouvoirs par exemple.
Vends dragon, beaucoup servi, belle carrosserie
Comme tout bon action-RPG qui se respecte, Scalebound permet d'améliorer son personnage en contrôlant son équipement et ses pouvoirs, le tout sous contrainte d'utiliser les orbes récupérés sur les ennemis tombés au combat. Là encore, nous n'avons pas pu en apprendre beaucoup plus sur le système de progression et il faudra se contenter de quelques informations éparses, comme le fait que les tenues des dragons ne puissent être changées pièce par pièce ou qu'un système ressemblant à du craft devrait être présent mais sous une forme que les développeurs n'ont pas souhaité divulguer. Point de vue technique, les démos présentées provenaient d'une version pré-alpha du jeu comme le prouvent les quelques ralentissements ressentis dans les extraits, alors que sur une dimension purement artistique le titre parvient davantage à accrocher la rétine, bien aidé par un monde coloré et varié où les villages côtoient les forêts et les grottes.
Vidéo de gameplay pour Scalebound
> Retrouvez toute l'actualité de la gamescom 2015 sur notre page dédiée
S'il nous laisse pour le moment sur notre faim du fait d'un rythme de jeu inconstant, d'une réalisation technique encore balbutiante et d'un nombre limité d'informations, Scalebound parvient aussi à capter notre attention grâce au duo de combattants qu'il met en scène et les combos que ces derniers sont capables de réaliser. Le savoir-faire de Platinum Games et le temps dont dispose encore l'équipe pour travailler sur son titre nous incite à garder confiance dans le projet, qui n'a au passage pas encore dévoilé ses fonctionnalités multijoueur et se réserve donc quelques surprises potentielles pour les mois à venir.