Après nous avoir gratifié d’un Rayman Fiesta Run fort sympathique, et d’un Rayman Jungle Run qui l’était tout autant, Ubisoft s’apprête à nous balancer en pleine face un tout nouveau titre qui devrait ravir les amateurs du Rayman des origines. Actuellement à l’essai chez nos amis Néo-Zélandais, Rayman Adventures abandonne donc la formule de ses prédécesseurs, le runner mâtiné de plate-forme, afin de basculer entièrement du côté de la plate-forme pure et dure. Un choix que l’on ne regrettera pas tant le rendu s’avère plaisant.
Avec ce Rayman Adventures, les amateurs de la franchise seront loin d’être dépaysés. En effet, on pourra retrouver de nombreux traceurs typiques de la licence. Rayman et ses potes (Globox, Barbara et les autres) répondront ainsi une fois encore à l’appel, tout comme ces bons vieux Lums et nos amis les Ptizêtres, qui passent décidément leur temps à se faire capturer par le premier malandrin venu. Pour l’occasion, notre fine équipe devra faire face à une toute nouvelle menace. En effet, une bande de vils scélérats a décidé de s’en prendre à l’Arbre Sacré (une sorte de fleur gigantesque) en capturant sa source de croissance, les Incrédiballs. Derrière ce nom se cachent une tripotée de petites bestioles qu’il faudra aller délivrer au gré des niveaux qui composent le jeu, afin de rendre toute sa splendeur à l’Arbre Sacré. Un pitch sacrément générique il est vrai, mais qui cache un jeu simple, exigeant, addictif et diablement réussi, comme nous allons tâcher de vous le démontrer dans les paragraphes qui suivent.
L’harmonie du fond et de la forme
Ce qui frappe en premier lorsque l’on lance Rayman Adventures et que l’on y joue quelques minutes, c’est sa beauté plastique. <b>Depuis Rayman Legends, le UbiArt Framework a prouvé sa capacité à proposer des jeux aux graphismes époustouflants</b>, une règle qui se confirme avec ce nouveau titre mobile. Les graphismes y sont en effet très fins, diablement colorés, et les animations des personnages et du décor s’y affichent sans aucun problème ni ralentissement, ce qui est loin d’être anodin. Côté sonore, ce Rayman Adventures nous gâte avec une bande originale entraînante signée par le désormais célèbre Christophe Héral. Les thèmes que l’on retrouve dans les menus ou au sein des différents niveaux sonnent toujours très juste, et sont en parfaite adéquation avec l’action qui s’y déroule, preuve qu’Ubisoft n’a en rien négligé ce tout nouveau Rayman, sous prétexte qu’il n’est qu’un jeu mobile. Un bon point pour l’éditeur.
En plus d’être agréable à l’œil, ce Rayman Adventures s’avère aussi très plaisant à jouer, et ce pour plusieurs raisons. A commencer par ses contrôles extrêmement bien pensés, et très ergonomiques. Bien que nous ayons affaire à un jeu de plates-formes, qui nécessite donc une certaine liberté de mouvement de la part de son protagoniste, nous n’aurons pas à nous coltiner un stick virtuel et autres boutons disgracieux en surimpression sur notre écran. <b>Ici, tout se gère d’un doigt, et c’est tant mieux</b>. Histoire de faciliter la tâche au joueur, Rayman se déplacera en continu dans le niveau choisi, mais d’un simple swipe dans la direction opposée à son déplacement, il effectuera une volte-face, permettant ainsi de naviguer à l’envi afin d’explorer tout son saoul. Une simple pression fera sauter le bonhomme, et si l’on maintient la pression sur l’écran, Rayman planera quelques secondes. Enfin, un swipe dans le sens de la marche fera attaquer notre petit bonhomme. Avec ces contrôles très simples, mais néanmoins complets, Ubi Montpellier nous livre un jeu aussi simple à appréhender que difficile à maîtriser, car croyez-le ou non, mais ce Rayman Adventures est loin d’être aussi simple qu’il n’y paraît.
Risques et récompenses
En effet, chaque niveau terminé sera l’occasion de se voir attribuer un score, en fonction de la performance réalisée durant ce dernier. Les objectifs à remplir y sont divers, entre les niveaux en scrolling continu qui demandent de récolter des Lums, les niveaux plus libres où il faudra dénicher tous les Ptizêtres, d’autres où il faudra envoyer ad patres tout un tas d’ennemis, et quelques-uns enfin où il faudra terminer un parcours donné en un temps limité. Si terminer ces divers niveaux ne sera pas un problème dans la majorité des cas, obtenir le score maximum sera par contre relativement compliqué. En effet, dans bien des cas, il faudra parfaitement maîtriser son Rayman afin de ne rien manquer, timer ses sauts au millimètre près, et traquer les indices menant aux objectifs cachés. <b>Une initiative qui réjouira les perfectionnistes et les accros au high score</b>, à n’en pas douter.
Et puisque l’on parle des perfectionnistes, évoquons ensemble un dernier aspect de ce Rayman Adventures, à savoir sa générosité. Comme précisé en introduction, Rayman et ses amis doivent partir à la recherche des Incrédiballs, de petites bestioles rondouillardes qui servent deux buts. Tout d’abord, elles peuvent aider le joueur lorsqu’il parcourt un niveau, qui en lui offrant protection, qui en traquant les secrets cachés au sein d’un niveau, etc. Ensuite, elles offrent une motivation au joueur pour progresser. Au nombre de 150, avec divers degrés de rareté, <b>elles insufflent à ce Rayman un aspect collectionnite loin d’être désagréable</b>. Ajoutons à cela un système de tickets à gratter pour récolter un peu de loot, des tonnes de costumes à acheter pour les protagonistes, des dizaines de secrets à découvrir, des tonnes d’achievements à débloquer et quelques fonctionnalités fort sympathiques (mention spéciale au sampler musical qui fonctionne avec les Incrédiballs débloquées), et l’on obtient un titre des plus plaisant, et qui n’est pas pourri par les mécaniques free-to-play qui le président.
Rayman Adventures, les 10 premières minutes de gameplay
<i>* Test réalisé sur un iPhone 6.</i>
Avec Ubisoft Montpellier aux commandes, difficile d’être déçu par ce Rayman Adventures. En effet, le studio français a réussi à insuffler à ce titre mobile tout son savoir-faire et tout son amour du jeu vidéo. Parfaitement adapté au support mobile avec ses contrôles tactiles répondant au doigt et à l’œil, il possède en outre une profondeur qui ravira les plus exigeants d’entre nous, offrant même quelques passages délicieusement prise de tête pour les amateurs du score parfait. Graphiquement, le UbiArt Framework fait des merveilles en permettant l’affichage de graphismes chatoyants et somptueux, et des animations d’une fluidité incroyable, le tout porté par une bande-son entraînante du plus bel effet. Bien qu’il ne soit pas encore terminé, ce Rayman Adventures laisse présager de très jolies choses, tant sur le fond que sur la forme. De plus, il possède une générosité incroyable, en dépit de son modèle free-to-play, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Ubisoft s’apprête donc à frapper un grand coup, une fois encore, et c’est avec grande attention que nous suivrons l’évolution de ce titre d’ici à sa sortie.