Dans les mains de Milestone depuis plusieurs années, la licence WRC s'offre un coup de neuf cette année via un reboot délivré par le studio Kylotonn. L'équipe de développement parisienne est repartie d'une feuille blanche afin de nous proposer sa vision du rallye, s'offrant même les services de Sébastien Chardonnet (Champion du Monde WRC 3) pour apporter une touche d'expertise dans sa nouvelle création automobile.
L'expertise, c'est d'ailleurs le mot d'ordre de ce nouvel opus qui semble tendre vers davantage de choix proposés aux amateurs de simulation, tout en conservant une partie de son côté accessible propre à la série. Au programme de ce WRC se trouve du multijoueur en ligne mais aussi en local, lors de séquences où les joueurs se passent chacun leur tour la manette, mais aussi du solo divisé en trois sections : Course libre, mode Carrière et Rallye school, sorte de tutoriel permettant d'apprendre à maîtriser la conduite sur les différentes surfaces.
Un mode Carrière plus travaillé
Le mode Carrière est ici enrichi de fonctionnalités tendant à rapprocher le titre de la simulation de rallye. De simple rookie jouant dans les catégories junior, votre pilote va ainsi atteindre le statut de pilote sur le circuit WRC en suivant le cheminement habituel de progression dans les championnats et en passant par l'étape essentielle de la proposition et signature des contrats. Bénéficiant des conseils avisés de Sébastien Chardonnet, l'équipe a ici attribué des caractéristiques aux pilotes et donc indirectement aux écuries, qui peuvent ainsi vous recruter en fonction de votre style de conduite. Autre atout oeuvrant en faveur de l'aspect simulation du titre, les séances de réparation des voitures entre les courses sont incluses et limitées dans le temps, vous obligeant à parfois choisir quelle opération privilégier au moment de remettre votre bolide en état.
Vers une simulation plus poussée
Souvent raillée pour sa difficulté à distinguer le feeling de la conduite en fonction des surfaces, la série semble repartie sur de bons rails en offrant cette fois un véritable changement de sensations entre la conduite sur sable, asphalte et tarmac. Le choix du moment de ré-accélération dans un virage et le dosage du freinage change radicalement selon les surfaces et devrait même - nous n'avons ici pas pu le vérifier sur cette version - également varier en fonction des conditions météo sur la version finale du titre. Si vous optez pour la partie simulation poussée en désactivant l'ensemble des aides à la conduite, il vous faudra même faire un petit tour vers la personnalisation mécanique de votre voiture pour y régler notamment le châssis, les suspensions... Autant d'éléments qui auront un impact sur votre conduite au même titre que les dommages causés à votre voiture en cas de sortie de route.
Un point sur le contenu et la réalisation
Titre WRC oblige, le soft dispose des licences officielles et propose l'ensemble des pays du plateau, avec 5 circuits différents pour chaque, l'intégralité des licences officielles de la WRC ainsi qu'une bonne partie de la WRC 2. Ajoutez à cela la possibilité de faire les courses le matin, le midi ou en début de soirée et avec des conditions météo variées et vous obtenez un total déjà plus convaincant pour un titre du genre, qui a tenu à respecter au maximum l'esprit des différents circuits : vitesse sur sable et routes larges en Argentine, Tarmac et trajectoires techniques en Europe centrale ou encore mélange des deux sur des routes sinueuses d'Espagne. Côté technique, le constat est déjà moins reluisant à l'image de la modélisation des dégâts un peu sommaire et de circuits un peu fades, sans véritable charme. Un bon point subsiste concernant les effets de particules et de poussière qui s'en tirent avec les honneurs. Enfin, si nous n'avons pas encore pu en juger par nous-mêmes, le game director de WRC 5 a tenu à nous préciser que le studio avait utilisé une nouvelle technologie d'Audiogaming afin d'obtenir un son plus authentique pour les moteurs des voitures.
WRC 5 s'annonce en vidéo
WRC semble sur les bons rails avec ce reboot, conservant une part de son héritage de titre accessible tout en lorgnant du côté de mécanismes de simulation chers aux amateurs de rallye. S'il pèche par sa technique, il pourrait bien donner un petit coup de fouet à une série pour laquelle l'intérêt du public s'étiolait au fur et à mesure que les épisodes se succédaient, mais devra sans doute soigner encore davantage ses collisions et son rendu global pour dépasser le stade de titre sympathique.