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Vous en conviendrez, les possibilités offertes par le crowdfunding sont alléchantes et les plates-formes telles que Kickstarter tendent à être le repaire du recel du Grand N'Importe Quoi organisé. En d'autres termes, si vous avez toujours cherché à financer un épluche-patate radio, c'est là qu'il faut être. Peut-on trouver le petit bijou qui donne envie dans cet étal de breloques en plastique ? Aujourd'hui, c'est chose faite avec un projet vidéoludique plein de potentiel : Umbra, une de ces petites perles en développement qui ne demandent qu'à être révélées au monde. Alors que le projet est déjà financé sur Kickstarter et le jeu greenlighté, nous avons réussi à mettre la main sur une petite démo technique...
Une démo technique réussie
Un petit brief de la démo technique pour commencer : vous incarnez un héros très viril au coeur d'une jungle luxuriante. En vous baladant, vous rencontrez un PNJ qui vous mène à une quête. En traversant un portail magique, vous tombez dans un donjon, dézinguez du monstre, "et voilà !" comme diraient les Américains. La démo présente pas mal de bugs qui sont principalement graphiques (redimenssionnement de l'image notamment), les menus peuvent être optimisés ergonomiquement parlant, les options pas forcément activables, et je me demande vite si la 3D est livrée avec de l'aspirine, mais ce qui me perturbe le plus est le nombre de niveaux de difficulté possibles, allant des plus classiques à Delta en passant par des appellations d'origine certainement controlée. Mais bon, c'est une démo technique après tout, me dis-je, "laissons au jeu sa chance !"... comme j'avais raison !
Skyrim et Diablo se diront oui en 2016
Umbra a la grande ambition de mêler RPG, open world et hack'n slash en s'inspirant de grandes réussites à la Skyrim et Diablo. Mais un tel rêve peut-il un jour se réaliser ? Des espoirs aussi fous peuvent-ils rencontrer la dure réalité sans se transformer en grand raté (avec un R majuscule, ah oui, voilà : "Raté") ? Umbra en semble bien proche en tout cas... et pose la trame d'un univers riche et scénaristiquement travaillé. Si la démo technique ne propose ni tuto ni mise en contexte, la page Kickstarter nous met dans le bain : vous incarnez un ancien officier forcé de fuir pour échapper la peine de mort. La raison ? Vous avez développé des pouvoirs magiques malgré vous (et comme vous le verrez, ils sont plutôt pas mal), et ça, c'est tolérance zéro par chez eux. Vous êtes donc traqués par les humains, et comme dans tout bon hack'n slash, des monstres veulent aussi votre peau. L'histoire semble regorger de mystères, mais si vous cherchez simplement à dézinguer du monstre, ça marche aussi : la démo technique nous présente un héros armé jusqu'aux dents dégainant son épée à la moindre occasion, et ça marche du feu de dieu.
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Une information ne peut vous échapper si vous ne souffrez pas de cécité : Umbra a été développé avec le moteur CryEngine, et diantre, que c'est beau. Le début de la démo place notre joueur au centre d'une jungle luxuriante qui donne tout de suite la tonalité du jeu : c'est beau, c'est lumineux, les textures sont souples, c'est détaillé, les distances sont gérées grâce à un flou succulent et comme dirait un de mes amis "c'est quand même plutôt propre !". Et de cette jungle, nous passons à un donjon complètement dépaysant et tout aussi réussi. Je cache grandement mon enthousiasme en vous disant simplement que l'open world regorge d'environnements changeants mais toujours étonnamment superbes, envoûtants, travaillés, et même destructibles. On nous promet des montagnes, des marais, des villes en ruines. Bref, c'est pas mal du tout.
Le héros qu'on mérite
Et ce serait dommage de gâcher de si beaux environnements avec un héros fait sous MS Paint : les développeurs l'ont compris et nous présentent un personnage de toute beauté. Certes, il est l'incarnation du mot "cliché" : blanc, blond, l'air déterminé et doté d'une musculature à faire pâlir The Rock. J'ajouterais même qu'il a une expression un peu "trop" déterminée, pour ne pas dire un peu vide et ridicule, et qu'à l'arrêt, il se permet des petits mouvements tendancieux, mais rien qui ne puisse être retravaillé rapidement. Les textures et les jeux de lumières sont vraisemblablement réussis et permettent de mettre en valeur le barda d'équipement ainsi que les attaques spéciales mises à disposition.
Looter fou
Au fil de notre dézingage de monstres en règle, nous avons l'occasion de ramasser pas mal de loot et donc d'observer quelques armes et autres équipements. Voilà qui nous mène à un point fort du jeu : le héros est hyper personnalisable. On peut équiper notre beau blondinet de la tête aux pieds en passant par la ceinture et lui mettre entre les mains de magnifiques (et sûrement très dangereuses) armes et boucliers regorgeant d'effets pyrotechniques remarquables. L'espace disponible dans l'inventaire de base semble un peu faible à première vue : à la fin de la démo (15 minutes de jeu), on prend déjà la direction du marchand. De la même manière, on aperçoit qu'il est possible d'avoir recours à de nombreux pouvoirs devastateurs via des arbres de compétences actives et passives pour une customisation au top.
Si la démo technique reste assez sommaire, elle a le mérite d'être bonne communicante et augure un merveilleux potentiel pour le jeu. Visuellement, il n'y a rien à dire, c'est un ravissement pour les yeux, réalisé avec le moteur CryEngine, ne l'oublions pas. En termes de gameplay, c'est un hack'n slash classique. Mais c'est l'inspiration conjointe des univers RPG / hack'n slash / open world qui laisse présager de bonnes choses, d'autant plus que la démo est encore incomplète et que le site nous promet bien des choses... Un projet à suivre sans l'ombre d'un doute.