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Le développeur Compile Heart revient sur le devant de la scène vidéoludique avec Hyperdimension Neptunia Victory II sur la PS4 de Sony. Après avoir subi de nombreux améliorations au fil des années, ce nouvel opus va tenter de séduire les joueurs ainsi que les fans de la série Neptunia. En espérant sa sortie à l'internationale, voyons ce que cela donne après quelques heures d'expérience sur ce jeu, sorti au Japon le 23 avril dernier.
Hyperdimension Neptunia est avant tout une série qui se concentre sur la métaphore des guerres des consoles opposant Sony, Microsoft, Nintendo et Sega. Nous avons plusieurs déclinaisons comme les trois jeux sortis sur PS3 entre 2011 et 2013, avec ses adaptations sous forme de Re;Birth sur Vita. Nous avons également deux spin-off sur cette même console portable avec Neptunia PP (à juger par vous-même) et Hyperdevotion Noire : Goddess Black Heart. En France, on devra se contenter cette année de la sortie des deux jeux sur Vita à savoir Neptunia U et Re;Birth 3 et l'adaptation de Neptunia Re;Birth 2 sur PC. Mais au Japon, Idea Factory et Compile Heart s'apprêtent à sortir un nouvel opus. Ce sera le premier jeu de la série Neptunia à sortir sur PS4. Il s'agit bien évidemment de... Victory II (oui vous avez bien vu le gros titre du jeu en haut de la page).
Neptune is back... on the next-gen !
Dire que c'est un nouvel opus de la série, dire qu'il y aura des nouveaux personnages... Le premier personnage est Uzume avec sa transformation en déesse HDD Orange Heart qui est selon plusieurs sources la représentante de la Sega Dreamcast. Et la deuxième, qui est personnellement la plus grosse surprise, est Neptune... en forme adulte, qui ne possède pas en revanche sa propre transformation HDD : un peu bizarre je trouve. Quatre autres personnages de compagnies de jeu vidéo dans ce Victory II sont ajoutés : S-sha (représentant Square Enix), B-sha (de Bandai Namco), K-sha (de Konami) et C-sha (de Capcom). Petite anecdote, le "sha" signifie "personnage" en japonais.
Les autres personnages sont des grands classiques de cette série. On a bien évidemment Neptune / Purple Heart (parodiant Sega), Noire / Black Heart (Sony PlayStation), Vert / Green Heart (Microsoft X-Box) et Blanc / White Heart (Nintendo Wii) ; ainsi que leurs sœurs à savoir Nepgear (sœur de Neptune), Uni (avec Noire) et les 2 sœurs jumelles Ram et Rom (avec Blanc) ; et dans cet opus, Vert a désormais ses propre sœurs. Il faut souligner le retour des animations des transformations en déesses HDD absentes depuis le premier Neptunia (PS3 en 2011). Mais l'une des plus grandes nouveautés de ce Victory II est la nouvelle transformation des déesses sous forme de "Next". On a donc des nouveaux costumes pour chaque déesse et des nouveaux pouvoirs, et chaque déesse a désormais son propre logo contrairement à Neptune qui est, depuis la création de cette série, le seul personnage avec son logo "N". On regrette l'absence des 2 personnages présents dans Neptunia Victory (PS3) à savoir Plutia (Pururut) et Peashy (Piishe).
Après avoir fini le jeu en japonais, j'ai constaté que Vert n'a pas réellment ses propres sœurs. Sans vous spoiler, ce n'est qu'en effet son rêve. Désolé pour cette fausse information...
La transformation Next est l'une des grandes nouveautées de ce Neptunia Victory II
1 jeu, 3 dimensions = 3 histoires
En plus des nouvelles transformations "Next", l'autre nouveauté de cet opus est la division des 3 dimensions. La première est "Zero Dimension Game Neptune Z : Ragnarok of The Abyss Goddess" qui représente l'univers chaotique dans lequel Neptune et Nepgear vont rencontrer Uzume et Neptune en forme adulte. La seconde est "Hyperdimension Neptunia G : Gold Vanguard Gamindustri Existence of Change" qui représente l'univers de Neptunia, fort similaire au précédent volet, mais avec des installations des tours en "or". Cette dimension est divisée en plusieurs séquences. Vous avez le choix de prendre l'un des quatre personnages pour suivre l'aventure sachant que chaque personnage choisi possède une histoire différente. Et c'est surtout là où Neptune et les 3 autres vont rencontrer les personnages de compagnie. La troisième est "Heart Dimension Game Neptune H : Trilogy Final Into the Legend" que je ne vous présenterai pas car tout simplement je n'ai pas encore fini la deuxième dimension (à l'heure de mon aperçu). En réalité, chaque dimension possède sa propre histoire : ce jeu est en fait une sorte de compilation de 3 jeux. En effet, lorsque vous accédez à une autre dimension, un nouvel écran-titre apparaît comme si vous redémarriez le jeu (alors que ce n'est pas le cas).
Voici les 3 dimensions présentes dans ce jeu
Parlons peu, parlons aspects
Dans un premier temps, Compile Heart a annoncé la modification du système de combat de ce jeu par rapport au précédent volet. Le développeur a par conséquent retiré le système de Guard Break qui était présent depuis Neptunia mk2 (plutôt une bonne chose). En revanche, on garde toujours le système de tour par tour, l'utilisation des items et les techniques. Les ennemis sont présents et restent quasi identiques par rapport aux épisodes précédents. Sauf qu'il faut ajouter des ennemis "gigantesques" dans ce jeu (comme Dark Purple dans la dimension Z). Quant aux donjons, ce sont quasiment les mêmes avec quelques améliorations comme par exemple le fait de détruire les objets afin de débloquer vos pouvoirs (avec le niveau Break Level suffisamment élevé). Ce Neptunia Victory II possède une petite nouveauté qui est un aspect de gestion. En effet, dans chaque secteur, vous aurez à augmenter certains domaines dans des différentes villes. Une petite innovation mais pas une première. Puis tout le reste est du grand classique à savoir son humour qui est toujours sa grande force et ses scènes de dialogues qui sont parfois lourdingues et ennuyantes.
On termine sur les aspects graphiques (oh oui, je suis désolé, il le faut). Graphiquement, on est sur PS4 et dire qu'on est sur une console nouvelle génération, dire qu'on aura une évolution graphique... les améliorations qui sont apportées se révèlent très timides. Les décors, les arrière-plans et l'ensemble du jeu vont faire penser que ce jeu méritait de sortir sur PS3. Les joueurs ayant déjà joué à Neptunia Victory sur PS3 ne voient malheureusement pas de grosse différence (ce qui est dommage). Mais il ne faut pas oublier que le studio Compile Heart n'est qu'un petit développeur donc sans assez d'investissements pour faire tourner un jeu aussi beau (on peut citer le prochain Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 4 avec ses graphismes). Subjectivement, Victory II n'est pas vraiment moche et personnellement les graphismes sont plutôt corrects pour le premier jeu du développeur (enfin pas vraiment car on a Omega Quintet qui est déjà sorti). A mon avis, cela va sans doute s'améliorer si le développeur veut créer Victory III (ou un autre nom). En revanche, les personnages en 2D et les artworks sont toujours magnifiques et très soignés : ce n'est pas vraiment une surprise car c'est toujours le plus gros point fort de cette série.
De mon point de vue, Hyperdimension Neptunia Victory II est un jeu qui se situe entre moyen et bon. Car oui, soyons sérieux, le jeu est moyen dans l'ensemble car on n'a finalement pas de grosse originalité de ce nouvel opus. Mais je salue le développeur pour son travail considérable d'afin de rendre ce jeu séduisant aux yeux des joueurs. D'ailleurs, le pari semble être tenu puisque, lors de la première semaine, il a réussi à plaire à plus de 22.000 joueurs. Soulignons en même temps quelques idées qui sont assez intéressantes même si ça reste classique à savoir la gestion des villes, un nouveau système de combat... En pensant que ce jeu n'est rien qu’une suite bête et méchante de Neptunia Victory, ce Victory II s'avère convaincant en termes de présentation. Il serait temps de croiser les doigts pour que ce jeu sorte en Europe le plus tôt possible, sans doute en 2016. La note finale peut vous paraître purement subjective car il est très difficile de juger ce jeu sur les scènes de dialogues, son humour, son univers ou son gameplay. Eh bien, puisque ce jeu parodie la guerre des consoles, comment le trouvez-vous ? ...