Les princesses un peu enrobées sont de retour dans un jeu de massacre à grande échelle disponible en exclusivité sur PS4 ! La plupart des personnages de l’aventure originale se liguent donc aujourd’hui pour affronter un nouvel ennemi qui menace l’existence même de leur monde. Impressions à chaud après une courte démo manette en mains…
Sorti en juillet 2009 exclusivement sur PS3 via le PlayStation Store, le jeu d’action et de stratégie Fat Princess avait connu un beau succès, autant critique que public. Décliné l’année suivante sur PSP puis, en janvier 2015, sur PS Vita sous la forme d’un puzzle-game, le titre va bientôt débouler sur PS4. Mais cette fois, il s’agit d’un hack’n slash énergique édité par Santa Monica Studio et développé par Fun Bits, auteur de l’étonnant Escape Plan…
MANGER COMME QUATRE
Les développeurs de Fun Bits ne sont pas des novices en matière de grosses princesses, puisqu’ils ont créé en juin 2010 le DLC Fat Princess Fat Roles qui faisait intervenir ninjas, pirates et géants dans le jeu original. Avec Fat Princess Adventures, l’aventure prend toutefois un tournant vers l’action bourrine, tout en conservant ses penchants gore. Pas étonnant dans la mesure où les provinces du royaume qui se faisaient la guerre dans le jeu de base doivent aujourd’hui unir leurs forces pour faire face tous ensemble à un nouvel ennemi : la Bitter Queen (littéralement la « Reine Amère »). A la tête d’une armée de goblins et autres créatures affamées, cette dernière veut détruire tout ce qui est sucré en ce monde. Elle a d’ailleurs commencé par kidnapper les princesses et voler la recette du gâteau magique. Mais ce n’est que le début, car elle ambitionne aussi de dévaster le pays en lançant ses hordes d’immondes soldats en tous genres (chefs pâtissiers morts-vivants, pirates végétaliens et même poulets trop salés). Bref, la situation semble tourner en eau de boudin…
Heureusement, tout n’est pas perdu grâce à l’association des meilleurs héros du royaume qui comprend le mage, le guerrier, l’archer et l’ouvrier. Chacun se retrouve évidemment doté de compétences particulières et d’armes personnalisées qu’il est possible d’upgrader régulièrement au fil des niveaux. Sur le terrain, quatre joueurs peuvent donc jouer sur le même écran, en incarnant chacun un de ces personnages (impossible toutefois de sélectionner le même). Bonne nouvelle : la coopération entre individus est valable non seulement en ligne mais aussi en local côte à côte dans la même pièce ! Pas de doute, cette dernière option, pas si courante ces derniers temps, ajoute grandement à l’ambiance festive et offre une rafale de cris et de rires lorsqu’un partenaire vole un bonus ou se retrouve transformé en poulet grotesque. Autre avantage : la présence du « drop in drop out », soit la possibilité d’intervenir ou de quitter la partie à tout moment sans gêner la progression des autres joueurs (un des personnages disparaît simplement de l’écran). Pratique !
C’EST DU GÂTEAU !
Dotés de noms en forme de clin d’oeil (Mines de la S’Morsia, Terre de Great Bitten…), les environnements du jeu semblent assez variés et esthétiquement plutôt réussis. En revanche, présentée de trois quart haut, l’action consiste souvent à faire la même chose, comme il a été possible de le tester dans la démo jouable. Ainsi, il faut avancer rapidement pour s’emparer des objets et éléments bonus disséminés dans le décor, tout en tabassant les vagues d’adversaires qui déboulent de toutes parts. Emmagasiner le plus possible de points tout en survivant à tout prix semble donc être clairement le mot d’ordre. Univers de Fat Princess oblige, l’ambiance du jeu se révèle heureusement délirante avec des graphismes de cartoon, des combats sanguinolents effectués – paradoxalement – par des personnages tout mignons ou encore des objets aux effets redoutables. Par exemple, sur ce dernier point, une potion magique permet de métamorphoser un ennemi (ou un coéquipier, histoire de l’embêter un peu) en poule inoffensive qui ne peut que courir pour se défendre. Autre effet sympathique : en étant trop gourmand – c’est-à-dire après avoir avalé trop de cake pour récupérer de la vie –, le joueur quadruple de volume temporairement, ne peut plus se déplacer normalement et doit attendre quelques secondes pour reprendre sa taille normale. En contrepartie, sous cette forme, il est capable d’écrabouiller les vilains qui passent à côté de lui.
Il y a même parfois des missions spéciales au cours desquelles il est nécessaire de transporter les princesses en lieux sûrs (même si, de leur côté, elles se battent aussi contre l’ennemi). Problème : plus elles mangent et grossissent, plus elles sont lourdes à déplacer et plus les ennemis sont donc nombreux à débouler durant ce laps de temps. Heureusement, en dépit du nombre d’adversaires et de projectiles lancés par chacun, l’action reste toujours simple et lisible. Et si l’envie prend au joueur de tester soudainement un autre personnage, rien de plus facile : il suffit de se placer sur un des petits téléporteurs disséminés dans les niveaux pour sélectionner en deux secondes un nouveau héros (à condition évidemment qu’il ne soit pas déjà pris par un membre de l’équipe). Bref, ce Fat Princess Adventures semble promettre une aventure très dynamique et sans prise de tête entre amis, même si l’action paraît pour le moment un peu trop répétitive.
La saga des Fat Princess ne compte pas s’arrêter en si bon chemin avec ce nouveau détournement de conte de fées à première vue aussi drôle et barbare qu’auparavant. Et s’il semble assez répétitif, ce hack’n slash paraît tout de même suffisamment délirant pour renouveler l’intérêt sur la longueur grâce à une poignée d’idées extravagantes. D’autant que, même si elle est accessible en solo, l’aventure mise beaucoup sur la coopération entre amis – jusqu’à quatre – à la fois en local ou online. De quoi garantir vraisemblablement un bon moment de fun !