Lorsque le studio de développement Housemarque croise les concepts de ses deux titres phares, Resogun et Dead Nation, le résultat aboutit au Kill Them All survitaminé Alienation, à sortir en dématérialisé exclusivement sur PS4. Voici les premières impressions sur le jeu après une courte session de gameplay…
Au fil des années, les développeurs finlandais de Housemarque ont conçu une vingtaine de jeux en se montrant de véritables touche-à-tout et en explorant des genres très différents : sport (Supreme Snowboarding, Transworld Snowboarding, Golf : Tee It Up !), aventure (Alien Incident), plates-formes (Outland) ou encore réflexion / puzzle (Furmins). Mais s’il y a un domaine dans lequel ils excellent et qui les a popularisés auprès des joueurs, c’est bien la pulvérisation d’ennemis à grande échelle. Pas si étonnant dans la mesure où le titre qui les a révélés en 1993, le shoot Stardust, sorti sur Amiga et Atari ST, relève justement de ce style. Sans oublier Super Stardust, The Reap et les plus récents Resogun ou encore Dead Nation, de franches réussites issues du même genre. Avec Alienation, Housemarque entend donc bien capitaliser sur ce qui a fait son succès en transposant dans un univers similaire à Resogun le principe de jeu de Dead Nation…
INVASION EXTRATERRESTRE
Des hordes d’aliens peu sympathiques ont envahi la planète Terre et renversé la civilisation humaine. Mais c’était sans compter une poignée de résistants qui s’organise et décide de contre-attaquer en usant des dernières innovations technologiques encore en état de marche : de lourds exosquelettes équipés de sulfateuses en tout genre. Sur fond de scénario aussi épais qu’une feuille de papier à cigarette – mais peu importe puisqu’il s’agit seulement d’un prétexte - Alienation propose donc au joueur de défourailler non-stop de l’extraterrestre dans la joie et la bonne humeur. Durant la démo testée, ces derniers semblaient appartenir à différentes catégories : du troufion suicidaire se retrouvant facilement éparpillé sur le sol suite à un coup de laser, au semi-boss tentaculaire et résistant qui frappe le sol afin de blesser le joueur, en passant par les créatures lâches larguant à distance des mini boules de feu. Sans oublier la présence régulière de gros cocons qui font naître des ennemis en quasi continu et qu’il est donc nécessaire de détruire…
Si le panel de belligérants semble un peu plus varié que dans Dead Nation, en revanche l’action y est toujours aussi dynamique. D’abord, il est possible de jouer en multi online, à quatre individus, afin d’infliger un maximum de pertes à l’ennemi. Chaque joueur est matérialisé par une icône en haut à droite de l’écran et peut à tout moment rejoindre ses coéquipiers ou explorer librement les lieux en solo de son côté. Et s’il est perdu au sein de niveaux ouverts qui apparaissent assez vastes, libre à lui de presser R3 pour afficher à l’écran le bon chemin à suivre. Bien entendu, outre tuer tous les ennemis, la raison de se balader alentour est de collecter un maximum de bonus et notamment de Xenoflower. Ce dernier élément semble utilisé pour booster les capacités ou armes du héros entre chaque niveau, à travers un arbre de compétences. A ce titre, il existe trois classes de personnages disposant d’un arsenal personnalisé. Avant de se lancer dans un niveau, il est d’ailleurs conseillé de bien sélectionner cette dernière pour faire face le plus efficacement possible aux adversaires.
COOPERATION ET COMPETITION
L’avantage d’Alienation est de proposer non seulement de la coopération entre joueurs mais également de la compétition, le tout en « drop in drop out » (il suffit de presser une touche pour rejoindre ou quitter la partie). Des modes de jeu compétitifs devraient donc permettre aux participants de jouer les uns contre les autres, par exemple en collectant le plus de bonus mais aussi en se tirant carrément dessus lors de joutes mortelles. A noter qu’il est possible de dessouder ses coéquipiers durant l’aventure de base, si l’option Friendly Fire est activée. Concrètement, à plusieurs sur le même écran, l’action ne s’avère pas toujours lisible tant les lasers fusent et les ennemis pullulent. Sans compter les multiples projectiles adverses qui frappent de toutes parts et entraînent souvent la mort. Sur ce dernier point, le niveau de difficulté paraît plus élevé que dans Dead Nation, car les ennemis semblent avoir davantage de répondant.
Chaque joueur bénéficie d’une arme laser à tir continu, orientable via le joystick droit, et d’une attaque personnalisée, comme le fait de se ruer sur le vilain pour lui asséner un gros coup. Mais il possède aussi quelques bombes pulvérisant tout dans un périmètre délimité et un bouclier énergétique temporaire permettant de se protéger des tirs ennemis. Par ailleurs, il est aussi possible de se déplacer rapidement grâce à l’usage d’un mini boost intégré à l’armure. Attention toutefois car il faut que celui-ci se recharge pour être utilisé à nouveau. Au final, si l’action demeure aussi frénétique que dans Dead Nation, elle se révèle néanmoins plus confuse et, de plus, la présence de certaines armes particulières occasionne des tirs un poil moins précis qu’attendu. Il faut espérer que ce ne soit qu’une poignée de détails et de réglages à affiner…
Pourvu d’une esthétique séduisante très colorée avec de nombreux effets de lumière réussis, Alienation caresse allègrement la rétine du joueur tout en réveillant parallèlement ses plus bas instincts. Car le titre semble jouer à fond la carte de la destruction et de l’annihilation tous azimuts. Mais le défoulement du joueur ne semble pas aussi maximal que dans Dead Nation. Car s’il paraît afficher davantage d’atouts que ce dernier (multi coopératif et compétitif à quatre, arbre de compétences plus significatif…), il apparaît néanmoins - pour l’instant - plus répétitif et surtout nettement plus difficile à cause d’une lisibilité de l’action défaillante en certains endroits. Toutefois, on peut compter sur le talent des développeurs de Housemarque pour peaufiner davantage leur titre, d’autant qu’il devrait rester encore plusieurs mois avant sa sortie…