Avalanche connaît actuellement une période faste. Les développeurs travaillent sur plusieurs projets simultanément dont certains sont particulièrement attendus, à l'instar de Just Cause 3. Afin de répondre aux nouveaux besoins de la société et d'agrandir son influence à travers le monde, un autre studio a été créé à New York. C'est ce dernier qui est à l'origine de ce nouvel épisode, en étroite coopération malgré tout avec celui situé à Stockholm.

Le plaisir comme fil conducteur

Contrairement à de nombreuses séries proposant un monde ouvert, Just Cause ne s'est jamais pris la tête outre mesure. Pas de scénario grandiloquent ni d'univers ultra cohérent façonné à l'aide de références précises. Bref, pas de chichis. Dans ce troisième épisode comme dans les précédents, tout est une question de plaisir brut. Les développeurs ont ainsi réfléchi aux ingrédients à ajouter pour pimenter la recette Just Cause. Celle-là même qui avait plu aux joueurs par le passé. Le parachute était trop instable ? Avalanche a décidé de le rendre nettement plus maniable et de proposer en parallèle la fameuse wingsuit, cette combinaison permettant de voler tel le plus majestueux des oiseaux si tant est que l'on parvient à maîtriser les trajectoires abruptes qu'elle impose dans les airs. Ce qui est loin d'être gagné. Dans le même ordre d'idée, le studio suédois voulait étendre les possibilités offertes par le grappin. En plus de relier deux éléments présents dans ce gigantesque bac à sable, vous pourrez désormais presser une gâchette pour faire en sorte que ces derniers s'attirent brutalement. Quel intérêt me direz-vous si vous n'avez jamais joué à Just Cause ? La réponse est simple : expérimenter. Le but est ici de s'amuser avec le décor destructible du jeu. De tenter diverses manipulations menant parfois à des situations totalement ubuesques. Il s'agit d'ailleurs là de la force mais aussi de la principale faiblesse de la série qui peine à ramener le joueur à elle une fois cette envie de tester les limites du système éprouvée.

Le parcours du débutant

Parvenir à jouer sans frustration dans ce bac à sable nécessitera pour certains d'entre vous – les débutants – un temps d'apprentissage. Avalanche Studios, qui a bien entendu prévu le coup, propose de nombreuses missions formant ensemble ce que l'on peut appeler la partie scénarisée du jeu. Attention, l'histoire est ici secondaire. Vous épouserez la cause de l'éternel Rico Rodriguez qui va mener une guerre sans merci contre une insoutenable dictature qui impose sa loi depuis vingt ans sur l'archipel « Medici ». Pour ce faire, vous allez notamment devoir détruire les symboles de ce régime politique pour le moins autoritaire mais aussi libérez des endroits clés pour vous en servir par la suite. Petit à petit, le lieu, une sorte de paradis méditerranéen type, reprendra des couleurs. Toutes ces missions réclamant l'accomplissement de divers objectifs permettent donc d'appréhender les outils mis à disposition par les développeurs. En parallèle, des challenges sont également disponibles. Nous avons ainsi pu essayer deux parcours visant à encourager la maîtrise du Wingsuit. Il nous fallait passer à l'intérieur d'une succession de cercles positionnés de manière à faire prendre un maximum de risques.

Sur le long terme

Comme mentionné plus haut, le but d'Avalanche est de mettre à la disposition du joueur des outils avec lesquels il va pouvoir s'amuser en testant les limites du jeu et plus particulièrement, de son moteur. Vous allez ainsi passer votre temps à sauter, planer en parachute tout en canardant les ennemis avant d'enchaîner avec la wingsuit pour accélérer le déplacement. Les développeurs promettent un monde des plus vastes remplis d'éléments à détruire et de lieux divers et inoubliables. Ils annoncent par ailleurs avoir travaillé pour que le gameplay soit le plus vertical possible. De quoi autoriser toutes les folies, comme sur cette plate-forme pétrolière que nous avons pris un malin plaisir à saccager à l'aide du grappin. Il faut dire que les explosions ont de l'allure. Le moteur de la série, retravaillé à l'occasion du passage sur les consoles de nouvelle génération, s'en tire plutôt bien à ce niveau-là. Pour autant, le saut technique n'est pas dingue et on constate même pour l'instant la présence gênante de clipping. Pas anormal non plus car il ne s'agissait que d'une version pre-alpha qui n'est pas supposée ressembler à celle à laquelle vous aurez droit dans quelques mois. Le jeu intègre par ailleurs un cycle jour – nuit et un système de météo dynamique. Just Cause 3 devrait également gérer l'eau de manière réaliste avec tout ce que cela peut impliquer en termes de destruction derrière. C'est en tout cas l'une des promesses alléchantes formulées par le studio.