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Appréciée des amateurs de jeux de stratégie, la série Total War est aujourd'hui devenue une valeur sûre pour son développeur, The Creative Assembly, et son éditeur, Sega. Du coup, ce n'est pas vraiment une surprise de voir ce duo essayer de capitaliser sur cette popularité en explorant de nouvelles voies. Voici donc venu Arena, un free-to-play faisant la part belle à la stratégie mais versant cette fois dans le multijoueur compétitif. On a pu y jouer. Voici ce que l'on retient de nos parties.
Vous pouvez actuellement vous inscrire sur le site officiel du jeu pour essayer une version alpha. Ça se passe ici : https://nda.creative-assembly.com/total-war-arena-closed-alpha
Puisqu'il s'agit là d'un tout nouveau titre, commençons par détailler le concept de Total War : Arena. Celui-ci s'avère on ne peut plus simple. Deux équipes composées de dix joueurs s'affrontent dans des environnements fermés. Des arènes si l'on reprend le nom du jeu. Chaque participant a sous ses ordres trois groupes d'unités. Ce qui fait en tout et pour tout soixante petites armées qui se baladent sur le champ de bataille. Dans les parties que nous avons pu faire, le but était d'anéantir l'adversaire. Tout simplement.
Déroulement d'une partie
Concrètement, pendant le combat, vous dirigez vos troupes de manière classique dans un décor assez vaste mais dont les limites sont claires pour tous. Puisque le jeu se veut avant tout coopératif, vos actions doivent s'inscrire dans une stratégie collective. Cela signifie qu'en partant à l’abordage avec vos trois groupes, vous allez rapidement finir par perdre tous vos hommes et devenir un simple spectateur frustré de l'affrontement qui se conclut sous vos yeux. Pour autant, parvenir à mettre en place une stratégie avec autant d'unités, ce n'est pas non plus évident. Inutile de vous dire que dans le cadre de cette première présentation faite à la presse, le combat a vite tourné au pugilat sans queue ni tête. Chacun y allait de son rush solitaire avant de tomber.
D'après la courte expérience que nous avons eue, il y a quelques techniques qu'il sera nécessaire d'apprendre à maîtriser pour s'en sortir. En premier lieu, celle qui consiste à fuir pour laisser derrière soi une situation critique et repartir du bon pied. Ensuite, il ne faut pas hésiter à profiter d'une situation favorable. Par exemple, attaquer le flanc d'un ennemi déjà engagé dans un combat difficile face à un de vos alliés. Les dommages causés sont plus importants si l'offensive est menée de côté ou par derrière. Enfin, il faut apprendre à observer, à être patient autant pour comprendre les mouvements des adversaires que pour exploiter le terrain de jeu. Le level design semble en effet travaillé pour offrir diverses possibilités stratégiques. Arborant un Colisée en son centre, la ville qui nous était présentée proposait à la fois de petites ruelles propices aux embuscades et de vastes étendues où se tiennent le gros des combats. Il y avait également du dénivelé, ce qui permettait là aussi d'envisager diverses tactiques profitant de l'avantage qu'un terrain accidenté peut présenter.
De l'importance de la progression
Ce qu'il faut savoir en parallèle, c'est qu'avant de débuter une partie, vous allez décider de quoi sera composé chacun de vos trois groupes. Dans notre cas, on avait par exemple le choix entre archers et unités d'infanterie. Toutes les combinaisons étaient possibles mais il faut savoir ensuite adapter sa stratégie en fonction de la nature de vos troupes. Là aussi, se concerter avec ses alliés est important pour assurer un équilibre global. Bien sûr, au fur et à mesure des parties, vous allez accumuler de l'expérience et donc progresser. Le niveau de votre chef des armées va notamment augmenter, ce qui aura une influence directe sur celui de vos troupes. Il faut ajouter à cela le fait que vous débloquerez régulièrement de nouvelles unités mais également diverses capacités permettant de faire basculer le combat si elles sont utilisées à bon escient. Cela va de la charge qui inflige des dégâts à une protection temporaire qui permet de se protéger. Classique.
Même si nous n'en savons pas beaucoup plus à ce jour, il est évident que la monétisation sera liée à cette progression. On peut supposer que dépenser de l'argent accélérera la progression. Pratique pour les moins patients d'entre vous. Reste à savoir si ce free-to-play saura éviter les écueils habituels du genre et si le matchmaking sera à la hauteur pour éviter les grands déséquilibres. Un mot sur le plan technique pour terminer. Le jeu se montre tout à fait honnête sans pour autant marquer les esprits. Il faut dire aussi que le challenge pour les développeurs consiste à rendre accessible ce Total War : Arena au plus grand nombre.
Après quelques parties, le potentiel de ce Total War : Arena saute aux yeux. D'une part parce que le plaisir de jeu est quasiment immédiat et d'autre part parce que l'on sent toute la profondeur stratégique qu'un tel titre renferme. Si l'on arrive à s'affranchir de la principale contrainte qui sera certainement de trouver neuf partenaires motivés pour former une équipe compétitive, le résultat pourrait très bien s'avérer extrêmement engageant. Restons méfiants malgré tout car on ne sait rien pour le moment de la manière dont les développeurs comptent faire rentrer l'argent.