Dragon Ball célèbre en 2024 ses 40 ans. Pour faire de ces quatre décennies de domination sans partage de la pop-culture un événement, la Toei et Bandai Namco ont mis les petits plats dans les grands. Le mois d’octobre se vivra au rythme des aventures de Son Goku et des guerriers Z en anime avec Dragon ball Daima et en jeu vidéo. Dragon Ball : Sparking! ZERO vise rien de moins que le titre de “champion” des adaptations vidéoludiques de la saga. Le jeu de combat de Spike Chunsoft et Bandai Namco peut-il concrétiser ses folles ambitions ? La rédaction de JV monte sur le ring pour obtenir des réponses.
Lors d’un événement organisé par Bandai Namco sur “Paris”, l’éditeur japonais a mis à disposition de la presse les modes “solo” de Dragon Ball : Sparking! ZERO. Durant une session de plus de 3 heures sur PlayStation 5, la rédaction de JV a ausculté les épisodes de combat, les combats personnalisés, les super entraînements et bien plus encore.
Un mode “histoire” épique et nostalgique
Jusqu'à présent, Spike Chunsoft s'est contenté de présenter le mode “Versus Battle” de Dragon Ball : Sparking! ZERO face à une intelligence artificielle ou un autre joueur afin de mettre en avant le système de combat. A quelques semaines de la sortie de cette nouvelle adaptation vidéoludique du célèbre univers imaginé par Akira Toriyama, il était grand temps de découvrir les autres modes, et en particulier les “Épisodes de combat” qui font saliver les fans depuis leur annonce. Huit personnages phares de la saga pénètrent dans l’arène afin de revivre les moments les plus marquants et dramatiques de leurs histoires respectives.
Lors de cette session “Back to School” organisée par Bandai Namco, nous avons eu l’honneur de (re)découvrir les aventures de Son Goku durant une trentaine de minutes, mais aussi celles de Freezer et Black Goku (15 minutes par personnage). Ces Épisodes de combat se résument à une succession d’affrontements entrecoupés de quelques cinématiques éparses et de remises en contexte statiques. Pour ainsi dire, ils se destinent principalement aux fins connaisseurs de la franchise qui n’ont besoin d'aucune piqûre de rappel pour resituer les différentes intrigues. Les autres seront jetés dans la fosse sans préambule.
Participer aux plus grands affrontements de la saga possède un charme indéniable, mais le principal intérêt de ce mode “histoire” se trouve ailleurs. En effet, les scénaristes ont imaginé des récits alternatifs “What If?” au cours desquels les événements contés suivent une autre voie. Il est ainsi possible de faire des choix qui changeront la destinée des guerriers Z, mais aussi d’influer sur l’histoire en plein combat en effectuant une action spécifique. De plus, des cinématiques à la première personne ajoutent à l’intensité dramatiques des scènes, histoire de les revivre à travers les yeux de vos héros et vilains préférés.
Malgré le soin apporté par les studios à ces Épisodes de combat, ils souffrent pour le moment de ralentissements pour le moins étranges, mais pas en jeu, et d’une courbe de la difficulté qui fait les montagnes russes. Certains affrontements paraissent même injustes et risquent de décontenancer même ceux habitués du genre. Le duel face à Vegeta Oozaru à la fin de l’arc des saiyens est le parfait exemple d’une difficulté qui crève le plafond. Fort heureusement, Dragon Ball : Sparking! ZERO propose de baisser ladite difficulté après deux défaites consécutives.
Un contenu solo et multi légendaire
Bandai Namco a mis les petits plats dans les grands pour fêter dignement les 40 ans de la franchise. Le contenu “solo” de Dragon Ball : Sparking! ZERO ne s’arrête pas aux seuls Épisodes de combat qui d’ailleurs ne sont aucunement calibrés pour servir de tutoriels scénarisés et ainsi se familiariser avec le système de combat. Pour apprendre et faire sien les arcanes du titre, il est fortement conseillé (pour ne pas dire essentiel) de passer plusieurs heures à poncer les Super Entraînements concoctés par Spike Chunsoft. Bien pensés, ils débutent avec les fondamentaux d'un gameplay riche avant de décortiquer toutes ses spécificités. Ces tutos en conditions réelles dont l’approche ludique est à saluer est l’un des points forts du jeu.
L’éditeur japonais l’avait promis et il a tenu sa promesse. Les détenteurs de Sparking! ZERO se voit offrir l’opportunité de créer les combats les plus épiques jamais imaginés dans l’univers de Dragon Ball. L’éditeur mis à disposition des fans est l’un des plus complets du genre avec pléthore d'options et de personnages cultes, et toute la liberté que cela offre. Les fans vont s’en donner à coeur joie et rivaliser d'imagination. De plus, les combats personnalisés peuvent être partagés en ligne… à une condition. Il faut avoir terminé ces créations au moins une fois, histoire de prouver qu’elles sont faisables. Seule ombre au tableau, l’interface paraît encore confuse et exige un temps d’adaptation certain avant de prendre la pleine mesure d’un système qui présente quelques limites. Aussi fun et riche soit ce mode, il est borné à un système par nature limité et prévisible.
We gotta "fan service" power
Bandai Namco ne fait pas les choses à moitié avec Sparking! ZERO. Le jeu de combat développé par Spike Chunsoft aligne à son lancement le roster le plus fourni de toute la saga avec plus de 180 personnages disponibles (en incluant toutes les versions) issus de Dragon Ball, Dragon Ball Z, Dragon Ball GT, Dragon Ball Super et des films. 20 de plus seront ajoutés via les trois premiers DLC centrés sur le film Dragon Ball Super : Super Hero ainsi que la série animée Dragon Ball Daima. En outre, les studios intègrent deux styles de contrôles distincts : le moderne “Standard” ainsi que le “Classic” qui reprend la manière de jouer des anciens Budokai Tenkaichi.
Les mélomanes seront ravis d'apprendre que les musiques officielles des animes seront au rendez-vous, mais il faudra passer à la caisse. Comme toujours, les jeux vidéo Dragon Ball "Vanilla" sont privés des bandes sons qui ont grandement participé au succès de la franchise. Pas de “We gotta power” à l'horizon pour des raisons de droits entre Bandai Namco, la Toei et Sony sauf si vous achetez le DLC "Anime Music Pack". Enfin, Sparking! ZERO invite les combattants à débloquer des cosmétiques, mais aussi des personnages en dépensant les Zeni durement gagnés en jeu.
Dragon Ball : Sparking! ZERO s’annonce sous les meilleurs auspices. Son système de combat accessible, dynamique et pourtant technique fera le bonheur des joueurs, et il en va de même pour tout le contenu “solo” et “multi” qui s’annonce fort riche. Spike Chunsoft mise sur le fan service, mais fait également preuve d’une rare générosité avec sa nouvelle création. Les studios japonais veulent célébrer les 40 ans de Dragon Ball de la meilleure manière possible, et c’est tout à leur honneur.