Comme Mario Kart ou Mario Bros, Mario Party traverse les âges et les consoles. À l'orée de l'annonce du nouveau modèle de la Nintendo Switch, la licence lancée en 1998 sur Nintendo 64 s'apprête à faire une fête d'au revoir pour la console de 2017. Présage-t-elle d'être mémorable ? La rédaction de JV a pu y jouer une heure et vous livre son verdict.
Nintendo renoue avec les anciens Mario Party
Lors de son direct en juin, Nintendo a surpris son monde. The Legend of Zelda décide de rendre hommage à son nom pour la première fois en proposant aux joueurs d’incarner la princesse éponyme. “Big N” profite aussi de l’occasion pour un opus Mario et Luigi inédit, presque 10 ans après le dernier. De quoi redonner espoir aux joueurs, qui croyaient la licence morte et enterrée. Certains se sont aussi probablement frottés les yeux en voyant Super Mario Party Jamboree. À l’instar des jeux précédemment cités (auxquels on aurait pu ajouter Metroid Prime 4), il donne matière à réfléchir concernant ce qui a été fait durant les années qui viennent de s’écouler.
Et pour cause ! Ce 18ème volet de la saga revient sur ce qui a fait son succès : une espèce de jeu de l’oie loufoque où chacun avance de son côté à l'aide d’un dé. Cette formule avait disparu lors des derniers épisodes inédits au profit d’une espèce de jeu coopératif : tous les participants avançaient à la vitesse de la même voiture. De quoi briser l’identité d’un Mario Party qui prône avant tout le chacun pour soi. Si chaque joueur était dans le même bolide dans Mario Kart, il est clair que le titre perdrait à coup sûr de l’intérêt. C’est à peu près ce qui s’est passé avec les précédents Mario Party. Cet épisode Jamboree fait donc marche arrière et promet de renouer avec les fans de la première heure.
Une formule qui toujours efficace pour son hasard
Lors de notre session d’aperçu du jeu, nous avons pu attester du retour en bonne et due forme de la formule classique. En début de partie, chacun lance son dé pour définir l’ordre des tours. Il est ensuite question d’aller chercher les étoiles (moyennant 20 pièces) pour finir premier à la fin du nombre de tours défini en amont. Chaque lancer de dé amène le personnage sur une case, dont l’effet varie en fonction de la couleur. Les bleues donnent trois pièces, les rouges enlèvent trois pièces, celles liées à Bowser le font intervenir et les vertes ont des effets variant selon les plateaux. À la fin de chaque tour, tous les participants s’affrontent dans un mini-jeu (chacun pour soi, 1 contre 3, 2 contre 2). Le ou les gagnants repartent avec 10 pièces d’or. Une somme qui vaut cher puisqu'elles permettent d’acheter les étoiles.
Le hasard est caché à chaque coin de plateau pour peu que le niveau des joueurs soit équilibré lors des mini-jeux. D’autant que chacun des 7 plateaux dispose de sa propre mécanique. Celui des Bois Rieurs présente la chenille Wriggler, qui peut servir de pont raccourci. Mais attention, il est possible de changer sa position et de piéger les autres participants. Chaque événement peut justifier à lui seul un retournement de situation. C'est l’essence même des Mario Party mais aussi des jeux Mario multijoueur. Lors de ma session d’aperçu, mon sort s’est joué à un dé à 3 faces !
Super Mario Party Jamboree perpétue donc ce côté divertissant mais n’arrive pas à avec une recette inédite. Les amateurs risquent vite de déchanter, du moins pour le mode Mario Party classique, qui ne se distingue pas de ses prédécesseurs.
Super Mario Party Jamboree : un mode online qui tourne en rond ?
Super Mario Party Jamboree est donc attendu au tournant pour la variété de ses mini-jeux et de ses modes. Lors de notre aperçu, on fut assez limité à ce niveau-là. Quelque chose de dommageable dans la mesure où il est présenté comme “le plus gros Mario Party jamais réalisé”. Toutefois, on a pu voir le mode Koopathlon : celui qui a été présenté à travers la bande-annonce du Nintendo Direct de juin 2024. Jusqu’à 20 personnes font la course sur une carte, où chaque mini-jeu est déterminant pour avancer.
Ce sont de vrais mini-jeux (plus courts que les principaux) où le but est de récupérer le plus de pièces possibles pour avancer. Ils ont des principes très simples à comprendre mais chacun se complexifie au fur et à mesure de la course, qui elle affiche un cycle de 4 mini-jeux. Si on nous a chuchoté que d’autres sont disponibles pour le Koopathlon, on a vite fait de tourner en rond dans une même session. S’il peut proposer une manière de rafraîchir ponctuellement l’expérience Mario Party, le Koopathlon présage d’être plus un amuse-bouche qu’être un plat de résistance.
Super Mario Party Jamboree revient aux sources. Un constat qui peut réjouir les amateurs de la première heure de la licence qui se sont sentis mis de côté ces dernières années. On retrouve ce qui fait le charme et le plaisir des Mario Party avec, en premier plan, du hasard et des retournements de situations à chaque partie. Malgré tout, Super Mario Party Jamboree, en tant que probable dernier opus de la licence sur la Nintendo Switch, ne présage pas d’organiser une fête d’adieu à la hauteur de la console avec un petit truc en plus. On va tout de même, par précaution, jeter un œil curieux lors des festivités finales. Le carton d’invitation donne rendez-vous le 17 octobre prochain, sur Nintendo Switch.