Sortez les “piou piou” multicolores et les armures qui pèsent 300 tonnes ! Nous avons pu essayer en avant-première Mecha Break, un jeu 100% multijoueur où des gros robots (type Gundam) se foutent sur la tôle... À l’heure où nous écrivons ces lignes, le titre est en phase de playtest sur PC et proposera bientôt, du 10 au 13 août 2024, une bêta ouverte. De notre côté, nous avons déjà quelques combats (et victoires, bien évidemment) à notre actif. L’occasion de vous donner nos impressions sur le sujet.

Vers l’infini et l’au-delà

Je ne vais pas vous mentir, Mecha Break m’a d’abord laissé pas mal indifférent... Je n’aime pas plus que ça ce genre d’univers et après l’excellent Armored Core 6 - que j’avais testé pour JV -, j’avais du mal à imaginer un meilleur gameplay action pour nos robots géants. Mais bien que les sensations du bébé d’Amazing Seasun ne soient pas aussi irréprochables que la bombe de FromSoftware (en tout cas en l’état), j’ai passé un joli moment. Après quelques heures en 6v6, la seule configuration dans cette version, Mecha Break rassure sur deux points-clés : le gameplay et la réalisation. C’est dynamique, ça pète dans tous les sens - on peut dasher, planer, le tout avec une barre d’endurance généreuse et des munitions illimitées. C’est même plutôt beau et bien animé. Il faut tout de même avouer que le nombre de joueurs présent ici donne lieu à quelques soucis de lisibilité | de précision, notamment lorsqu’il est question de foncer vers l’ennemi pour le toucher au corps-à-corps. Pour le reste, Mecha Break part sur de très bonnes bases. Amazing Seasun prévoit d’ajouter à l’avenir du 3v3 ainsi qu’un mode Battle Royale à 60 joueurs (ce qui s’annonce assez intrigant pour le genre).

L’union fait la force

Avec ça, j’ai oublié de faire les présentations ! Mecha Break est certes un jeu d’action à la troisième personne avec des gros robots (100% multijoueur, on le rappelle), mais c’est aussi - et surtout - une sorte de hero shooter. Ainsi, même si on peine à distinguer la personnalité de chaque carcasse de métal, chacun des 13 méchas proposés à ce jour dispose d’armes et d’un gabarit qui lui est propre. On a par exemple l’Alyses, un combattant polyvalent équipé d’un canon mitrailleur et d’une arme de corps-à-corps, le Falcon, qui peut foncer à toute vitesse dans les airs et balancer des missiles lourds au passage et le Tricera, une sorte de tank qui se déplace très lentement mais qui peut faire pleuvoir les balles (littéralement). Nous avons aussi croisé un robot capable de se dédoubler pour leurrer les adversaires ou encore un personnage quasi-entièrement dédié à soigner l’équipe.

Bref, alors que Mecha Break n’a pas encore de date plus précise que 2025 (sur PC et Xbox Series), Amazing Seasun propose déjà un casting solide, varié et qui n’est pas non plus en reste du côté du chara-design ! De notre côté, nous avons débloqué la moitié de la liste et avons pris chaque fois du plaisir à découvrir diverses subtilités : le grappin du Narukami, qui lui permet de rester “coller” à une paroi, invisible, et de sniper à foison ou encore le champ de stase du Welkin, pratique pour garder un ennemi au corps-à-corps et le défoncer à coups de hâche.

Varier pour mieux régner

Vous familiariser avec tous les pouvoirs du roster s’annonce dans tous les cas comme un passage obligé. Comme dans la plupart des hero shooter, chaque équipe de Mecha Break ne doit pas avoir de doublon, mais surtout (et c’est plus rare), vous ne pouvez pas changer de personnage en pleine partie. Une donnée qui en rebutera peut-être certains - et qui sera peut-être modifiée dans le futur - mais de notre côté, on adhère. Ça oblige à réfléchir d’autant plus à la composition de notre équipe, en particulier quand on prend un autre facteur en compte : à l’heure actuelle, une carte équivaut à un mode de jeu... Dans le canyon de Misra, il faudra par exemple récupérer des clés de lancement et les télécharger au centre de la map. Sur le chantier naval de Mercury, il faudra escorter un cargo d’un point A à un point B (façon Overwatch). Et aux abords de la cité céleste de Gracelyn, c’est du match à mort par équipe. Raison de plus de bien se préparer : certains personnages s’exprimeront mieux selon le terrain de jeu et l'objectif à réaliser. Chaque carte que nous avons parcourue était, d’ailleurs, joliement différente - aussi bien en termes de level design que de cadre. Même la direction artistique fait son effet ! On note enfin quelques animations et cinématiques qui ajoutent un vrai plus, comme celle qui fait passer l’Alyses d’une armure lourde à légère ou celle qui célèbre un mécha déverrouillé.

Des nids de poule sur la rampe de lancement ?

Et côté progression, comment ça se passe ? Si l’arsenal de chaque robot s’annonce bien verrouillé (c’est un hero shooter, pas Armored Core où l’on peut créer le mécha de ses rêves avec différentes pièces), il semble y avoir de la place pour des versions alternatives du casting, comme le prouve un onglet où se logeront de nouvelles armes. De notre côté, nous n’avons pas obtenu de telles choses. Le Battle Pass, qui semble se dessiner avec un chemin gratuit et un autre premium, nous a accordé des kits de peinture - pour personnaliser notre géant de fer - ainsi que des loot boxes. Ces dernières renferment des crédits Matrix, pour acheter de nouveaux modèles de méchas, et des “composants” rangés par niveaux de rareté, qui offrent des bonus passifs. Nous avons donc quelques réserves sur le modèle économique de ce Mecha Break… On espère qu’on ne se dirige pas vers un pay-to-win !