À l’occasion de la tenue des Play Days, dans la foulée du Summer Game Fest, on a pu essayer, aussi bien sur le pouce que lors de moments bien calés, une multitude de jeux vidéo. Cependant, peu d’entre eux sont aussi attendus que le prochain Dragon Age. Après des années d’absence et une discrétion à toute épreuve durant les derniers mois, le quatrième opus - The Veilguard - nous a invité à découvrir sa toute première heure. Soixante minutes au bout desquelles on s’est dit que l’on tenait là l’un des meilleurs jeux de rôle de l’année !
Les amateurs de jeux vidéo de rôle n’y croyaient plus, mais c’est désormais la bonne. Après des mois et des mois sans aucune actualité concrète, voilà que le prochain opus de la saga Dragon Age, presque dix ans après le précédent volet, baptisé Inquisition, revient sur le devant de la scène ! Eh oui, tout s’accélère pour le retour au très haut niveau du studio de développement BioWare, à tel point que l’on a du mal à suivre la cadence ! En l’espace d’un trajet en avion, ce nouveau Dragon Age s’était débarrassé de son sous-titre pour en arborer un autre, flambant neuf : The Veilguard. Alors que le monde entier savoure la première présentation du jeu ainsi que les quinze premières minutes de l’aventure, nous, on a eu la chance d’en voir davantage !
Après des années d’absence, Dragon Age lève le voile sur sa nouvelle aventure
C’est à l’occasion de l'événement des Play Days qu’on a eu la chance d’être convié, dans des conditions intimistes, à une très large présentation de Dragon Age : The Veilguard. Tout d’abord accueilli par la bande-annonce officielle du jeu, cette découverte en avant-première n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attendait puisqu’on a pu vivre l’équivalent des quarante-cinq voire soixante premières minutes de l’aventure en compagnie de Corinne Busche, la réalisatrice de ce quatrième volet', qui s’est chargée de mener cette présentation et de dévoiler de premiers éléments ! Comme nous l’ont expliqué les membres de l’équipe, il faut savoir, avant toute chose, qu’il y a des piliers fondamentaux dans Dragon Age et que le premier consiste à nous faire incarner le héros que l’on rêve de devenir : un idéal que l’on touche presque du bout des doigts grâce aux performances du moteur Frostbite.
D’une part, on se rend compte que les technologies qu’il embarque sont bluffantes. C’est bien simple : si l’on a été impressionné de voir les nombreuses possibilités de personnalisation offertes par l’éditeur de personnages, on a été bien plus estomaqué de voir à quel point les protagonistes de cet épisode sont débordants de vie et d’expressions. Certains ont peut-être été étonnés de constater quelques changements dans la patte graphique des personnages, par rapport à Dragon Age : Inquisition, mais on s’habitue très rapidement à ces modifications, à tel point qu’on le voit davantage comme un bon compromis, mélangeant un aspect réaliste avec une représentation presque cartoonesque ou dessinée qui nous rappelle Hogwarts Legacy. Pour sublimer le tout, on a pu constater que les personnages disposaient d’un doublage pour toutes les lignes de dialogue. Si on a fait cette découverte via l’audio et les sous-titres en anglais, on a surtout eu la confirmation d’une localisation en français, ce qui fera plaisir aux joueurs !
Toutefois, il n’y aura pas que cela ! En l’occurrence, Dragon Age : The Veilguard s’annonce comme l’un des plus beaux jeux de rôle de cette année. Oui, nous n’avons pas peur d’employer de tels mots puisque le segment qu’on a traversé nous a offert un magnifique aperçu des panoramas sidérants qu’on pourra savourer lors de la sortie. Effectivement, d’un point de vue visuel, c’est assez bluffant et l’on constate à quel point les équipes ont eu le sens du détail lorsque l’on observe le niveau de finition de certains éléments de décors qui se trouvent pourtant à des distances énormes de notre personnage. Bref, Dragon Age : The Veilguard ne s’est pas fait attendre pour rien, et le premier aperçu de l’une des deux grandes villes de cet épisode nous fait comprendre que la licence a bel et bien envie de repartir à nouveau avec le trophée du jeu de l’année, comme ce fut le cas pour Inquisition en 2014.
Un récit qui pourrait bien faire honneur à la réputation de BioWare
À bien des égards, Dragon Age : The Veilguard s’annonce épique. Visuellement, d’une part, mais également en termes de narration. Dès les premières secondes de la présentation, qui mettait en scène le tout début du jeu, on comprend qu’on est sur le point d’embarquer dans une aventure qui nous tiendra en haleine pendant des heures et des heures. Les développeurs n’ont pas voulu trancher sur la question de la durée de vie lorsqu’on leur a posé la question mais elle devrait être dans les standards des jeux de rôle actuels. Dans un sens, on avait quelque peu l’impression d’assister à une transposition vidéoludique du dernier long-métrage Donjons & Dragons, soit une aventure bourrée d’interactions entre les personnages et ponctuée de situations qui font passer par toutes les émotions.
Puisque l’on parle d’émotions, Dragon Age : The Veilguard à plusieurs atouts dans sa manche pour mettre en place une narration attendue au tournant par les fans de la franchise et, plus largement, du studio BioWare. La première chose, c’est que l’on retrouve un antagoniste bien connu en la personne de Solas. Côtoyé dans l’opus Inquisition, il paraît ici comme un méchant plus complexe qu’il n’y paraît, prêt à faire de lourds sacrifices pour réparer ses erreurs. En fin de compte, Solas est un être qui ne représente pas simplement le mal incarné mais qui navigue entre deux eaux, questionnant la notion de bien et de mal. Ainsi, BioWare raye le manichéisme de son récit et pose les bases d’une épopée qui devrait nous capter davantage à mesure qu’elle s'approfondit.
Quoi qu’il en soit, on pourra compter sur l’un des principaux piliers de la franchise pour rendre le récit toujours plus vivant. Effectivement, ce qui compte le plus aux yeux des équipes de BioWare, c’est de nous embarquer dans un voyage qui ne ressemble à aucun autre grâce… à nos compagnons. Encore une fois, ils seront nombreux à nos côtés - on nous a indiqué qu’il y en aurait sept - et auront toujours cette complexité qui les caractérise tant. Chacun à son propre caractère, sa manière de réagir à nos décisions ou à nos paroles - ce qui influencera sur sa place au sein du groupe, son attitude à notre égard et même son destin - et une romance avec notre personnage qui ne demande qu’à s’épanouir. À ce propos, les fans seront plus qu’heureux de constater que BioWare a pensé à eux en annonçant que Lace Harding, une naine très appréciée, ferait partie de la troupe de The Veilguard et qu’il serait possible de développer une romance avec elle.
Dragon Age n’a pas renié son ADN : il a muté pour devenir toujours plus grisant
Ces derniers mois, le domaine du jeu de rôle a connu de véritables révolutions dont la plus retentissante n’est autre que la sortie de Baldur’s Gate 3. À sa manière, Dragon Age : The Veilguard souhaite montrer lui aussi que l’on peut être fidèle à ses valeurs, tout en restant dans l’air du temps. Durant cette présentation d’une heure, le système de combat a rapidement été abordé et l’on a pu voir que ce quatrième opus n’a pas choisi de délaisser son mécanisme de pause tactique. Dans les faits, il suffit d’une pression, visant à faire apparaître la roue d’aptitudes de notre héros - ainsi que les aptitudes des deux compagnons qui nous épaulent -, pour figer l’action, identifier sa prochaine cible, choisir son sort et le laisser faire des ravages. Pour cette présentation, la réalisatrice du jeu a privilégié l’iconique classe du Mage, mais on aura, bien évidemment, la possibilité de choisir la classe principale de notre choix parmi les plus emblématiques de la série (guerrier, voleur, …), tout en ayant la liberté de se spécialiser à l’aide de trois arbres de talents inhérents à chaque archétype.
On le comprend, BioWare n’avait pas envie de rogner sur l’aspect tactique de son système de compagnie, mais cela ne veut pas dire qu’il a sacrifié l’action. En réalité, les combats peuvent parfaitement se vivre en temps réel. Pour ce qui est du mage, il est possible d’utiliser des attaques rudimentaires pour venir à bout des ennemis et de déployer des attaques lourdes pour faire davantage de dégâts. De ce fait, pour celles et ceux qui se poseraient la question, Dragon Age : The Veilguard a clairement la facette d’un action-RPG. En plus des coups de base, chaque classe dispose d’une deuxième arme avec laquelle on peut alterner en toute fluidité, d’une technique unique et de ses propres sorts. Pour les utiliser, il n’est pas obligatoire de passer par la roue d’aptitudes que l’on a cité juste avant. Il est tout à fait possible de conserver le rythme assez mouvementé des combats en utilisant les sorts de manière frontale via la pression d’une gâchette et d’un bouton. Tous les joueurs sont ainsi avertis : peu importe la façon dont vous aimez combattre dans un jeu de rôle, Dragon Age : The Veilguard saura vous combler !
Du reste, les équipes de BioWare ont conservé pas mal de choses qui apportent du piment, comme la variété des profils de compagnon qui peuvent se battre à nos côtés, les dégâts et faiblesses élémentaires qui sont à prendre en compte pour mieux s’en sortir lors des affrontements. Elles ont même été particulièrement à l’écoute des revendications des joueurs. Pour vous donner un exemple, il sera désormais possible d’utiliser ses sorts de soin en dehors des combats, ce qui n’était pas possible dans Inquisition et qui fait dire à la réalisatrice que ce changement sera sûrement applaudi par la communauté, même si l’on imagine qu’il y en a d’autres qui seront tout aussi bien vus. Pour ce qui est du reste, les quinze premières minutes de gameplay qui viennent d’être partagées seront bien plus évocatrices, mais l’on terminera tout de même sur une information qui mettra du baume au cœur des fans d’expérience en solo. Lors de cette découverte en avant-première, la réalisatrice nous a confié qu’aucune fonctionnalité en ligne n’était à l’ordre du jour : Dragon Age : The Veilguard sera, avant tout, un jeu en solo ! En clair, pas de composantes multijoueurs, ni de microtransactions et, surtout, aucune obligation de se connecter à son compte Electronic Arts. Compte tenu de sa date de sortie et des nombreux points positifs extraits de cette présentation, on a, comme qui dirait, l’impression que la série souhaite briguer un nouveau titre de jeu de l’année : il nous tarde d’être à cet automne pour en avoir le cœur net.
Plus de quinze ans après ses débuts, c’est toujours un plaisir de retrouver la saga Dragon Age. Si la licence a été discrète pendant près d’une décennie, c’est parce qu’elle voulait soigner son retour. Rien qu’à en observer les images pendant presque une heure, on a eu envie de se jeter dans l’aventure et de s’en aller raisonner Solas en compagnie de cette joyeuse troupe. Nouvelle esthétique, un gameplay taillé sur mesure pour les fins stratèges comme pour les adeptes de l’action pure et dure, ce nouveau Dragon Age a réussi à nous prouver qu’il avait de grandes qualités. Si on ajoute à cela les prémices d’une aventure qui pourra compter sur la qualité d’écriture du studio BioWare, on peut s’attendre à jouer à l’un des meilleurs jeux de rôle de ces dernières années : on veut bien attendre dix ans plus souvent !