Après avoir sensation lors de la cérémonie d’ouverture du Summer Game Fest, j’ai enfin pu jouer à Dragon Ball Sparking Zero à quatre mois de sa sortie. Une première prise en main instructive qui m’a rassuré sur beaucoup de points tout en me laissant interrogatif sur d’autres.
DRAGON BALL : Sparking! ZERO, c’est le jeu attendu de pied ferme par les fans de Dragon Ball depuis la sortie de Budokai Tenkaichi 3 en 2007. Si d’autres licences de jeux de combats estampillées DBZ ont voulu prendre la relève comme Raging Blast ou Xenoverse, Budokai Tenkaichi est toujours considéré aujourd’hui comme l’une des meilleures adaptations de l’univers d’Akira Toriyama en jeux vidéo.
Alors quand Bandai Namco a officialisé le retour de la franchise avec Dragon Ball Sparking Zero, un Budokai Tenkaichi 4 qui ne dit pas son nom, la hype ne pouvait être plus haute. Après de nombreux trailers et le reveal de la date de sortie du jeu, ça y est, j’ai enfin pu jouer à Dragon Ball Sparking Zero et j’ai beaucoup de choses à vous dire.
Un gameplay qui modernise plus qu’il ne révolutionne
Commençons par le coeur de l’expérience : le gameplay. Dragon Ball Sparking Zero est un jeu de combat en 3D dans lequel on peut librement se déplacer dans l’arène, ce qui fait tout le charme de l’expérience. Comme dans la plupart des jeux du genre estampillés DBZ, on retrouve un combo au corps-à-corps, des sphères de ki qui font office d’attaques à distance, un bouton de garde qui permet de se téléporter derrière son adversaire avec le bon timing... Manette en main, les fans de l’univers d’Akira Toriyama seront comme à la maison tant Sparking Zero reprend toutes les fondations de Budokai Tenkaichi. On virevolte aux quatre coins de la map, on alterne entre combos, esquives, décharges d’énergie, attaques spéciales…
Sparking Zero ne révolutionne pas la formule des jeux de combat Dragon Ball en 3D, il reprend ce qui a été fait pour apporter quelques subtilités. Par exemple, certaines techniques spéciales consomment de la jauge de ki, d’autres des points appelés Skill Point qui se récupèrent tout au long du match. De quoi éviter de spammer la même attaque en boucle. Pour ce qui est du combat en équipe, on peut faire du 5 contre 5, ce qui promet des affrontements vraiment longs. Voilà quelques nouveautés que j'ai pu noter, mais vu que je n'ai pu jouer que durant une courte session de 30 minutes, je n'ai pas pu profiter de toutes les nouvelles subtilités du système du combat et il faudra attendre la sortie finale pour tout bien saisir. Mais si ces quelques changements sont petits, mais sympathiques, c'est sur un autre aspect que le gameplay que le titre révolutionne la formule des jeux DBZ.
Ça y est, c’est confirmé, Dragon Ball Sparking Zero va bel et bien proposer du multijoueur en local et ce sera même en écran scindé ! Cependant, il y a un mais : cela ne sera disponible que dans la Salle de l’Esprit du Temps. Une annonce qui a pu en décevoir certains, et même si Bandai Namco n’a pas donné les raisons de ce choix étonnant, on imagine que c’est pour des raisons techniques. En espérant que d’autres arènes soient disponibles pour ce mode de jeu à l’avenir !
Dragon Ball plus beau que jamais en jeu vidéo
Là où Sparking Zero fait mieux que ses prédécesseurs, c’est sur la partie visuelle. Chaque transformation, chaque technique a fait l’objet d’un soin particulier avec des animations qui sont directement inspirées de l’anime et des films. De ce côté-là, le fan service est au rendez-vous, et ce n’est pas la seule fois que vous allez m’entendre le dire. Rien que pour la modélisation des personnages, on sent qu’ils ont fait l’objet d’un soin tout particulier, ce qui est d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il y en a plus de 160 combattants au lancement. En plus, on nous a assuré que chaque forme aurait droit à ses propres attaques signatures, ce qui promet une grande richesse dans le cast même si on retrouve beaucoup de déclinaisons des mêmes persos comme Goku et Vegeta. On a hâte de découvrir cela, même si certaines zones d'ombre du cast restent encore à éclaricir comme savoir si les personnages de Dragon Ball, Dragon Ball GT ou encore des films seront de la partie au lancement ou non. À l'heure, seuls Dragon Ball Super : Super Hero et Dragon Ball Daima sont confirmés en DLC.
Parmi les détails qui font plaisir, j’ai noté que les vêtements se déchiraient à mesure que le combat avance, ce qui rajoute une petite touche de fan service appréciable. Et puisque le jeu tourne sur Unreal Engine 5, le titre offre des effets dans tous les sens et dans un style cel-shading efficace qui rend les affrontements toujours plus spectaculaires… non sans défaut. Comme d’habitude dans ce genre d’expérience, les combats peuvent parfois être brouillons à force de dasher dans tous les sens et la caméra a des fois du mal à suivre, voire se bloque à certains endroits. Mais bon, pas de quoi bouder notre plaisir dans un jeu où on retrouve la possibilité de se transformer et même de fusionner en plein combat si on a les bons de personnages.
Du contenu placé sous le signe du fan service
En plus d’avoir pu jouer à Sparking Zero, j’ai aussi eu droit à une présentation très intéressante à propos de la partie scénario du titre. Concrètement, ce qu’on pourrait appeler un mode histoire correspond à l’Episode Mode qui propose d’explorer des possibilités inédites de l’univers de Dragon Ball, c'est-à-dire des scénarios What If ?, pour huit personnages qui restent à définir. Avant un combat, on peut décider de suivre la voie du manga et de l’anime ou de découvrir une alternative qui n’a jamais eu lieu. Par exemple dans l'histoire de Goku, avant d'aller confronter Radditz, on peut choisir de partir avec Piccolo, comme dans l’oeuvre originale, ou bien de partir seul pour découvrir ce qu’il se serait passé.
Cette volonté d’apporter du jamais-vu à Dragon Ball va encore plus loin puisque même en choisissant la voie dite canon, on peut avoir droit à des événements inédits. Pour poursuivre l’exemple, si durant le combat contre Radditz on parvient à le vaincre avant le timer, alors on a droit à une séquence inédite. Encore mieux, certaines cinématiques qui reprennent des moments cultes de l’oeuvre originale peuvent être visionnées à la première personne ! Si vous vous demandiez ce que voyait Goku en retenant Radditz, vous allez être ravi. Par contre, visuellement, je n’ai pas vraiment été conquis par certaines cinématiques qui proposent des animations figées et rigides qui contrastent avec le soin apporté en combat. Si on comprend qu’il a fallu faire des coupes parce que le jeu couvre du début de Dragon Ball Z jusqu’à Dragon Ball Super, ça reste quand même un peu dommage.
En plus de cet Episode Mode, Sparking Zero propose des Custom Battles. Comme son nom l’indique, il s’agit de combats personnalisés par les développeurs… mais aussi par les joueurs. Grâce à ce mode jeu, il est possible de choisir des effets pour qu’ils interviennent selon certaines conditions, mais ce n’est pas tout. Cet outil permet de créer ses propres cinématiques avant le combat, et même de créer des cartons de titre comme on retrouve dans l’anime ! Évidemment, tout cela peut être ensuite être partagé en ligne, ce qui promet une sacrée rejouabilité à l’expérience.
Définitivement, le fan service semble être le mot clé de Dragon Ball Sparking Zero. Entre son casting impressionnant, son mode histoire qui promet d’être intéressant et de nombreux petits détails qui font toute la différence, Spike Chunsoft a compris ce que les fans attendaient d’un Budokai Tenkaichi 4. Manette en main, l’expérience ne révolutionne pas la formule, mais la fait entrer dans l’ère de la modernité avec un rendu graphique spectaculaire et généreux en effets qui le démarque de ses prédécesseurs. Malgré tout, il reste quelques questions en suspens comme le roster complet, les possibilités de l'Episode Mode et les soucis de caméra qu’on n'espère pas trop gênants dans le jeu final. Réponse le 11 octobre sur PC, PS5 et Xbox Series !