Développé à la base par trois développeurs indépendants, BattleCore Arena a tapé dans l'œil d’Ubisoft avec ses boules suréquipées qui se défient dans des arènes aux dénivelés improbables. Nous avons pu tester la bête en compagnie d’autres camarades de la presse spécialisée en 3v3 contre les développeurs d’Ubisoft Bordeaux. Spoiler : nous avons passé un bon moment.
Si tu perds la boule, fais pas ton cochonnet
Au premier abord, BattleCore Arena pourrait faire penser à une sorte de Rocket League à cause de son aspect compétitif JcJ et sa physique qui se veut un minimum réaliste. Sauf qu’ici, la balle… c’est le joueur ! Aux commandes d’une sphère équipée d’armes et de compétences de toutes sortes, il est demandé de sauter, plonger, charger, tirer sur ses adversaires afin de les expédier en dehors des limites des arènes. C’est d’ailleurs dans cet aspect du titre que nous retrouvons un ingrédient qui rappelle Smash Bros : plus un ennemi est touché, plus les coups qu’il encaisse l’expulsent loin dans les airs. Bien sûr, ce qui s’emploie aux opposants s’applique à vous et à votre équipe. Il faut donc maîtriser ses déplacements, sa santé, ses attaques et évaluer en permanence la prise de risques. Parfois, mieux vaut aller chercher un peu de vie plutôt que de foncer dans le tas au risque de se faire sortir manu militari.
BattleCore Arena base son gameplay sur une physique non pas réaliste, mais plus exigeante que la moyenne. Grâce au duo clavier/souris (le support manette arrivera prochainement), le joueur évolue dans des arènes aux tracés tarabiscotés pensés pour permettre de briser les cônes de vision en un instant ou pour passer d’un étage à un autre avec un roulé-boulé bien senti. Comme nous l’avons constaté durant nos deux parties en 3v3 contre les développeurs du soft, la prise en main se révèle très efficace même si un temps d’adaptation est nécessaire. L’inertie des boules et le fait que les murs sont quasiment inexistants exigent autant de concentration que de dextérité de la part des participants. À ce titre, suivre un allié à la trace n’est pas aussi facile que dans un FPS classique, tant les affrontements peuvent intervenir à tout moment, en un clignement d'œil, sur le sol comme dans les airs.
Les parties sont courtes, intenses, et il est indispensable de maîtriser le dash et le plongeon afin de prendre le dessus. Ce qui ressort de nos 45 minutes passées à jouer à BattleCore Arena, c’est que la création d’Ubisoft Bordeaux, certes simple dans ses règles, dispose de suffisamment d’éléments pour susciter notre intérêt. Les spectres de Roller Champions (d'Ubisoft) et de Deformers (Ready at Dawn) sont derrière nous : les imprécisions et les choix discutables laissent place au fun et à la maîtrise. Les développeurs ont misé sur les plaisirs simples sans oublier la profondeur, offerte par les déplacements mais aussi par la personnalisation des armes et des pouvoirs. De quoi, peut-être, intéresser les personnes désireuses de pousser l’expérience de ce free-to-play à haut niveau.
La “Roll” Royce du free-to-play ?
Proposé gratuitement, BattleCore Arena dispose d’un business model qui a montré sa robustesse par le passé. Après avoir essayé quelques modes et fait un petit tour dans les différentes rubriques accessibles dans notre démo, nous n’avons pas vu de signaux laissant penser que le soft voudrait plumer ses joueurs pour de mauvaises raisons. Ici, et comme dans de très nombreux F2P qui veulent bien faire les choses, tout ce qui s’achète est 100 % cosmétique. Toutes les armes, capacités, tous les modes de jeu aussi, tels que le 3v3, le free-for-all, l’entraînement contre les bots ou encore le Q-Ball (garder un item le plus longtemps possible pour l’emporter) ne demandent aucun centime pour être débloqués.
Comme vous l’aurez sûrement compris, le contenu payant reposant sur la personnalisation des Cores, Ubisoft a vu les choses en grand en ce qui concerne les éléments qu’il est possible de customiser. Skin principal, armure, lumières, bannière, style d’explosion… Chaque joueur devrait avoir l’opportunité de créer sa boule préférée, d’autant plus que de nombreuses couleurs peuvent être changées. Comme nous le disions un peu plus haut, vous avez également la possibilité d’installer une compétence, une arme, et un module parmi plusieurs choix possibles. Vous préférez disposer d’un Blast repoussant les adversaires puis les terminer avec une mitraillette ? À moins que vous ne vouliez vous rendre invisible pour mieux viser avec votre lance-roquettes ? C’est à vous de trouver le combo gagnant qui colle à votre style, et, bien évidemment, aux besoins de votre équipe.
Ubisoft Bordeaux compte bien acquérir de nouveaux fans en mettant à disposition un accès anticipé. Cela permettra à l’équipe de montrer les bases du jeu, mais surtout de noter les retours de la communauté. “Nous avons déjà prévu d'intégrer de nouvelles saisons et du contenu inédit au cours de l'accès anticipé, et nous adapterons notre stratégie en fonction des retours de notre communauté” prévient Ubisoft. Si vous voulez vous faire une idée plus précise et essayer BattleCore Arena, c’est par ici que ça se passe.
Simple à jouer, difficile à maîtriser, BattleCore Arena semble disposer de toutes les armes pour se faire une petite place dans le milieu hyper concurrentiel du F2P compétitif. Original dans sa proposition, il propose des sessions intenses où les bons déplacements sont aussi importants – si ce n’est plus – que la faculté à viser juste. De quoi attirer un public à la recherche de nouvelles billes sur lesquelles miser, lassé des FPS multi trop conventionnels qui tournent en rond.