Princess Peach Showtime est probablement, en l’attente d’un éventuel Direct qui viendrait balayer cette supposition, le titre Nintendo Switch le plus attendu de ce début d’année. De fait, c’est la première exclusivité de la console en 2024 qui n’est pas la version remakée ou remastérisée d’un titre déjà sorti auparavant. Que faut-il alors en attendre ?
Après super-héroïne de cinéma, Peachs s'attaque au théâtre
Décidément, Nintendo semble se remémorer avec nostalgie ses jeux sortis il y a une vingtaine d’années. En témoigne l’excellent remake de Mario vs Donkey Kong, jeu originalement sorti sur GBA en 2004. En témoigne aussi le remaster, à venir cette année, de Paper Mario : La Porte Millénaire. L’original, lui sur Gamecube, est aussi sorti en 2004. Entre ces deux jeux vient s’intercaler Princess Peach : Showtime, prévu le 22 mars sur Nintendo Switch. Il met Princesse Peach littéralement sous les projecteurs et rappelle que la gouverneure du Royaume Champignon n’a été la protagoniste que d’un seul titre : Super Princess Peach, paru pour la première fois sur Nintendo DS en 2005.
Pas loin de 20 ans après, Peach revient sur le devant de la scène. C’est en juin 2023, lors d’un Nintendo Direct, que son jeu est présenté pour la première fois et annoncé comme étant “en développement”. À peine trois mois plus tard, c’est une date de sortie calée au 22 mars 2024 qui est dévoilée.
Princess Peach : Showtime est un jeu d’action-aventure où l’on incarne l’amoureuse de Mario. Alors qu’elle devait passer du bon temps au Théâtre de l’Étincelle, Peach se retrouve malgré-elle au cœur d’un conflit. Un synopsis dont la forme rappelle, par exemple, Luigi’s Mansion 3 ou Super Mario Sunshine. Syrah décide, avec les pouvoirs de sa Grappe Maléfique, de s’approprier l’endroit. Stella, la gardienne étoilée, s’allie alors à la princesse pour sauver ses murs. C’est grâce au pouvoir de l’Étincelle que Peach peut repousser les infâmes sbires de Syrah. Elle s’approprie alors les différentes représentations pour mener sa mission à bien. Une attitude qui rappelle celui de princesse à ne pas chercher dans le film Super Mario Bros. (2023).
Peach : des costumes taillés sur-mesure
Peach est donc livrée à elle-même dans l’enceinte du Théâtre de l’Étincelle. Derrière chaque porte se cache, outre un temps de chargement assez long, une représentation. Chacune d’entre elle se construisent de la même manière qu’une pièce de théâtre.
Le début sert à installer le cadre de l’histoire, durant lequel Peach ne crève pas encore (trop) l’écran. Elle peut utiliser cependant la magie de Stella pour interagir avec son environnement : insuffler du courage aux figurants ; faire fleurir des arbres ou neutraliser les sbires de Syrah. Arrive ensuite le premier retournement de situation où Peach doit, plus que retourner ses manches, enfiler son costume ! C’est grâce au pouvoir de l’étincelle, et selon la représentation, qu’elle peut briller de mille feux avec un rôle taillé sur mesure. Arrive le bouquet final, le climax : on s’attend, à raison, à faire face au plus grand challenge de la pièce.
Si les niveaux sont courts (interrogeant sur la durée de vie du titre global), on n’a jamais le temps de s’ennuyer. Outre les collectibles à récupérer (certains sont cachés, d’autres apparaissent via certaines actions contextuelles) et les pièces à ramasser (dont on ignore aujourd’hui l’utilité), l’action est toujours présente quelle que soit le type de la transformation, du moins avec les quatre premiers niveaux : entre élagage à l’épée de plantes envahissantes, infiltration à la ninja ou glaçage de gâteaux, les activités sont très diverses.
C’est précisément sur ce point là que Nintendo est fort et rend le titre prometteur. “Big N” arrive à rendre le joueur à la fois acteur et spectateur. D’abord parce que l’action est continue : sur ses premiers niveaux, Princess Peach Showtime affiche clairement que ce n’est pas un titre exigeant et qu’il s’adresse plus aux enfants et aux joueurs occasionnels. Il est difficile de tomber en rade de cœur, le jeu n’est pas punitif et les possibilités des transformations semblent limitées (on a rarement plus de deux touches). C’est la variété des situations dans lesquelles Peach se retrouvent qui émerveille le joueur. Sans divulguer ce qui les attend, on s’est retrouvés plusieurs fois à s’entendre dire “Mais non ? Trop malin !”. Des idées à chaque fois ingénieuses qui donnent envie d’en voir plus.
Le soin est aussi dans les détails
Big N a apporté un soin particulier aux détails et aux animations, parfois surprenantes mais toujours plaisantes. En témoigne le ralenti de mouvement pour illustrer les contres de la Peach épéiste. On se souvient avoir rigolé particulièrement sur celles de la transformation Ninja (mettre un bout de tissu pour se camoufler ; se cacher dans les herbes en tenant un trèfle dans chaque main…). Quelque chose qui se confirme sur les autres transformations possibles de Peach avec, par exemple, les différentes poses de la princesse quand elle revêt son costume de patineuse artistique.
S’il n’affiche pas les mêmes ambitions que Luigi’s Mansion 3 ou que Kirby et le Monde Oublié, on ressent néanmoins la même aura dégagée par ses deux jeux. Dans Princess Peach : Showtime, chaque pièce de théâtre dégage une ambiance qui lui est vraiment propre. Outre, bien évidemment, le rôle de Peach, tout est fait pour que le joueur soit immergé dans la représentation. On l’a déjà dit, mais rien qu’avec les premiers niveaux, on voit que ce le jeu est rempli d’idées très ingénieuses pour coller à l’ambiance. On a souvent été subjugué. De quoi être très prometteur pour la suite !
Princess Peach : Showtime transpire l’ADN de Nintendo. Clairement adressé à un public jeune et/ou composé de joueurs occasionnels, le titre brille par la richesse de ses idées. On reste fixé sur sa chaise pour découvrir les différents contextes dans lesquels Peach est amenée à évoluer, que ce soit en tant qu’épéiste, ninja ou sirène. S’il reste des zones d’ombres à éclaircir (durée de vie ; qualité technique du titre ; répétition des situations/rythme), Peach a tout pour briller sous la lumière des projecteurs. Une performance finale que l’on a hâte de découvrir entière, le 22 mars prochain sur Nintendo Switch.