Pour son retour sur PS5, The Last of Us Part 2 se pare d’un mode rogue-lite inédit… Ça s’appelle "No Return", et nous avons pu l’essayer pendant près de 2h30 dans les locaux de Sony, à Londres. Est-ce LA bonne idée qui justifie à elle seule l’existence de ce remaster ? Voici notre premier avis.
Avec “The Last of Us Part 2 Remastered”, Ellie et Abby ne reviennent pas les mains vides... Pour ce remaster sur PS5 : la campagne de l’époque s’accompagne de trois Lost Levels (niveaux inachevés) avec les commentaires audio qui vont avec, même des témoignages sur les cut-scenes principales. On retrouve aussi un mode pour jouer de la guitare en toute liberté, une option dédiée au “speedrun”, des tenues inédites. Mais surtout, le gros morceau, c’est “No Return”, un nouveau mode rogue-lite qui fait s’affronter une dizaine de héros du deuxième volet - Joël, Dina, Lev, Jesse, Tommy, etc - dans des confrontations aléatoires. Nous avons pu l’essayer et ça s’annonce comme une bonne surprise.
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“Partir un jour, sans retour”
Alors, comment ça se présente tout ça ? Sur No Return, il faudra survivre à cinq combats aléatoires puis éliminer un boss final. Rogue-lite oblige, si vous mourrez en cours de route, vous retournez à la case départ, mais chaque victoire est l’occasion d’améliorer votre personnage. Ici, ces améliorations sont directement tirées du solo de The Last of Us Part 2. Des suppléments - les petites pilules - pour débloquer des bonus et items à “crafter” ; des pièces détachées afin d’augmenter l’efficacité de votre arsenal depuis l’établi ; et une monnaie inédite pour acheter de l’équipement (armes à feu, de lancer, kits de soin). Selon la difficulté de l’affrontement, les récompenses seront plus ou moins abondantes et il y aura souvent de précieuses surprises à la clé, comme un nouveau manuel d’entraînement (qui permet de déverrouiller un autre arbre de compétences à l’aide des pilules évoquées plus haut). Pour rappel, si vous échouez face aux monstres qui vous attendent, tout ce superbe butin sera réinitialisé.
Pour aller jusqu’au bout, No Return demande donc - souvent - de prendre des risques (surtout dans les niveaux de difficulté les plus avancés) et, dans tous les cas, de bien se préparer. Dans le refuge - sorte de base où vous revenez systématiquement entre deux combats - un Tableau donne quelques infos sur les dangers à venir et permet de choisir parmi plusieurs embranchements... Là, on apprend quelle faction vous attend (Infectés, Séraphites, WLF) ainsi que “l’état” de celle-ci. Parfois, les vilains vous attaquent dès le départ et il faut rester en vie jusqu’à la fin du temps imparti. D’autres fois, il y a trois vagues d’adversaires consécutives et vous pouvez aller à fond sur l’infiltration. Bien sûr, chaque cas ne demande pas le même arsenal. Sans parler de votre vie, qui ne remonte pas lors des pauses.
Bref, No Return ne plaisante pas : en "Moyen", nous avons déjà eu quelques sueurs froides. Le mode embarque d’ailleurs sept niveaux de difficulté (dont un totalement customisable) où le multiplicateur de score augmente selon votre appétence pour le challenge ! Autrement dit, les plus acharné(e)s s’y donneront à coeur joie, en particulier dans le cadre des Daily Run, défis quotidiens où chaque joueur se voit imposé le même personnage et la même succession de niveaux. L’occasion de voir son nom et score tout en haut de l’affiche, au sein d’un classement en ligne... Dans l’ensemble, No Return va comme un gant au gameplay viscéral de Part 2. Ça donne encore plus d'enjeux à des combats déjà très viscéraux. Un gameplay qui reste le même à 100% - à part pour quelques améliorations bonus.
Déjà une chouette promesse
Ici, l'échec est donc fatal, mais pas complètement non plus. Ce rogue-lite à la sauce "The Last of Us" s’appuie sur une progression particulièrement généreuse ; qui vous fera débloquer des choses sans arrêt. En marge de la dizaine de héros au casting - qui ont chacun leurs particularités et équipement de base -, No Return s’étoffe, au sens large, au fur et à mesure des sessions ! Après quelques runs, on accueille par exemple les Gambits, des challenges à réaliser en plein combat (abattre tel nombre d’ennemis discrètement | au corps-à-corps) et qui donnent accès à des ressources supplémentaires.
À terme, il y a aussi des caches d’équipement qui apparaissent aléatoirement et des règles inédites qui changent la manière dont les ennemis se comportent. Au-delà des vagues et des phases survie, il sera question de préparer des pièges pour faire face à un “flux continu” d’infectés, voire d’ouvrir un gros coffre lourdement gardé... Et encore, on ne vous a pas parlé des Mods, ces petits modificateurs qui peuvent être une bénédiction ou, à l’inverse, une malédiction. D’une partie à l’autre, vous pouvez passer d’un bonus de dégâts quand votre vie est basse à carrément des adversaires invisibles. Bref, il y a de quoi faire - et entre ça, les avantages | inconvénients de chaque personnage, les différentes factions, la dizaine d’environnements disponibles et les règles qui changent sans arrêt, les sessions de No Return se suivent et ne ressemblent pas. Ça s’annonce comme un bel ajout à The Last of Us.
Pour le reste, avec ce mode, Naughty Dog nous annonce sept heures de durée de vie pour débloquer tous les héros et près de 20 heures pour aller au bout de tous les challenges, ce qui veut dire signer six victoires (pour déverrouiller les six boss) et aller au bout du moindre défi qui renferme une tenue bonus ou un skin pour votre arme à feu chérie. Pour une pièce rapportée, c’est déjà pas mal ! Notez toutefois que le studio ne prévoit pas d’ajouter du contenu à No Return à l’avenir. À la sortie de The Last of Us Part 2 Remastered, le 19 janvier 2024, ce sera une expérience “complète”. Pour rappel, si vous possédez déjà une copie du titre PS4, il vous suffira de débourser 10 € pour avoir le remaster.
“The Last of Us Part 2 Remastered” s’annonce comme une version assez prometteuse, en particulier grâce à un No Return qui promet déjà de belles choses… Les sensations du jeu d’origine sont toujours aussi efficaces - et brillent encore plus dans un mode où la moindre erreur peut être fatale. Cette relecture rogute-lite s’accompagne en plus d’une progression solide, où les règles s’étoffent au fur et à mesure, où il y a pas mal de choses à débloquer. Une bonne idée qui paraît très bien mise en œuvre. Pour le reste, on attend de découvrir les fameux “Lost Levels” et de nous faire une meilleure idée des améliorations techniques.