Malgré sa quarantième bougie soufflée cette année, Mario semble toujours dans la fleur de l'âge. Il faut dire que Nintendo est aux petits soins avec sa mascotte. La preuve avec Super Mario Bros. Wonder qui transpire une nouvelle fois du savoir-faire de l'entreprise de Kyoto avec un plombier qui ne fait définitivement pas son âge.
Il aura fallu attendre plus de dix ans pour voir Mario, mascotte intemporelle de Nintendo, de retour en chair et en os dans un jeu Mario Bros inédit. En 2013, la formule du jeu de plateforme avait perdu un peu de son attrait par manque de réelle innovation et par un milieu de plus en plus concurrentiel. On pourrait même voir dans Super Mario Maker et Super Mario Maker 2 une espèce de résignation de la part de Nintendo : “Nous n’avons plus d’idées, c’est au tour des joueurs de se surprendre les uns les autres”. C’était finalement juste pour le donner le temps de recharger les batteries créatives de Mario Bros, peut-être à plat après plus de 30 ans de plein régime. Parce que presque 40 ans après son premier épisode, Mario Bros a toutes les armes en main pour séduire son monde.
Mario au pays des merveilles
À l’occasion de plusieurs vidéos dédiées, Nintendo a mis l’eau à la bouche de nombreux joueurs… ou plutôt des étoiles plein les yeux. À l’instar du film d’animation Super Mario Bros sorti plus tôt dans l’année, Super Mario Bros. Wonder emprunte un direction artistique chaleureuse, colorée mais surtout très explosive. Il se passe souvent quelque chose à l’écran qui provoque l’effet “Waouh” quand ce ne sont pas les arrières–plans ou les phrases humoristiques des fleurs cancans qui attirent yeux et oreilles.
Le prince Florian s’est vu dérober sa fleur des merveilles par Bowser. Mario, accompagné de Luigi, Daisy, Peach, Toad, Toadette, Yoshi et Nabbit, accepte d’aider le monarque du royaume des fleurs.Le plombier moustachu arpente donc pour la première fois cette région inédite. Ils doivent alors récupérer des graines prodiges, nécessaires pour délivrer les passages de l’influence du roi des Koopas. Celles-ci sont souvent cachées dans les Fleurs Prodiges : des fleurs (parfois cachées) à récupérer à travers les niveaux. Sans changer l’architecture du niveau en lui-même, elles le travestissent d’effets en tout genre permettant au joueur de l’aborder avec une nouvelle perspective. C’est un peu comme si Mario rencontrait la chanson Lucy in the Sky with Diamonds des Beatles.
Mario ? Toujours des as dans sa salopette
Mais si Super Mario Bros a été propulsé sur les toits du monde en 1985, c’est surtout par son accessibilité et un gameplay fun et efficace. Wonder poursuit la tradition de son aîné : il s’agit toujours d’aller au bout de niveaux en esquivant au possible les obstacles sur notre route grâce à nos sauts et pouvoirs. Il intègre donc trois nouveaux costumes, celui de l’éléphant, de la foreuse, et des bulles mais essaye surtout d’innover avec un système de badges conférant des pouvoirs. Le parachapeau permet de planer, le coup de dauphin fait nager plus vite… De quoi apprécier les stages différemment voire de les compléter définitivement : il est possible de refaire les stages déjà terminés avec des badges récupérés après.
Bien entendu, le voyage est tout autant divertissant qu’il y a des sentiers dérobés, que l’on découvre de manière volontaire ou non. Nintendo surprend aussi avec des types de stages différents. On constate l’existence de niveaux de types Intermèdes, qui apportent encore une fois une manière de jouer différente. D’autres sont dédiés à la maîtrise de badge, véritables provocations aux joueurs acharnés. Ça tombe bien puisque Super Mario Bros. Wonder s’adresse aussi à eux : chaque niveau se voit attribuer une difficulté avec un montant d’étoiles. Plus celui-ci est haut, plus le niveau sera dur. Sans être bloquant, les stages que l’on peut considérer comme les plus difficiles donneront énormément de fil à retordre aux joueurs, même aguerris. . De manière générale donc, Nintendo semble avoir réussi son grand lifting. Mario, initialement connu pour son chapeau rouge et sa salopette bleue, s’est mis sur son 31 avec Wonder. Il arrive à surpasser ses propres codes sans les transfigurer pour provoquer chez le joueur ce désir exceptionnel de vouloir en savoir plus. Et dire que l’on a même pas tout vu…
Voir le prix de Super Mario Bros. Wonder sur Amazon
Sans révolutionner l’esprit des Mario Bros, Wonder rafraîchit. Il apporte plusieurs coups de pinceaux, autant au sens large qu’au sens figuré, à une saga qui en avait bien besoin. Ce nouvel épisode affiche avec fierté ses couleurs. Chaque détail, chaque animation… absolument tout est soigné. Chaque moment passé en compagnie de Mario (ou l’un des 11 autres personnages jouables) est fun et divertissant. Ce petit périple au sein du royaume des fleurs fait clairement vivre un rêve éveillé. On espère que cet enchantement se poursuivra pour l’intégralité du voyage, seul ou à plusieurs. En tout cas, il a clairement toutes les armes pour devenir au moins, le meilleur Super Mario Bros depuis plus de 10 ans. Départ le 20 octobre prochain, en exclusivité sur Nintendo Switch, pour s’en assurer.