Bouquet final et invité surprise de la soirée événement du Summer Game Fest, Final Fantasy VII Rebirth était parvenu à occulter le seizième volet de la franchise l’espace de quelques instants. Pour une partie de la communauté, c’était le signal que la suite de FFVII Remake devenait de plus en plus palpable. Et en effet, Final Fantasy VII Rebirth est aujourd’hui tangible ! Quelques jours avant le State of Play et l'annonce de la date de sortie, on a pu essayer, en avant-première mondiale, une démo subdivisée en deux parties dont une qui nous a permis de réaliser l’un des plus grands rêves des fans de cet épisode.
La renaissance de Final Fantasy 7 est en marche !
Voilà déjà trois longues années que Square Enix nous a gratifiés du premier volet de sa relecture du jeu vidéo Final Fantasy VII. On précise « premier volet » puisque Yoshinori Kitase a confirmé, lors du livestream du 25ème anniversaire du jeu originel, que cette remise au goût du jour serait divisée en trois segments. Remake, Rebirth et R… ? Alors sur le point de lancer Final Fantasy XVI, nous ne pensions pas que l’une des autres équipes de Square Enix s’apprêtait à sauter sur l’occasion de relancer la hype autour du remake de Final Fantasy VII. Et pourtant ! Plus étonnant encore, nous ne pensions pas poser nos mains sur cette nouvelle mouture aussi vite. Car, oui, nous avons d’ores et déjà eu la chance de découvrir deux petites portions de l’aventure. Le premier saut dans le vide pour Final Fantasy VII Rebirth, c’était il y a quelques jours, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a inauguré le début de son marathon promotionnel de la meilleure des façons, lui qui doit sortir lors du premier trimestre 2024, le 29 février plus précisément.
Avant de poser nos mains sur la manette PS5, les développeurs de Final Fantasy VII Rebirth (en l’occurrence, Yoshinori Kitase et Naoki Hamaguchi) avaient un petit message à nous adresser, comme pour mieux nous faire saliver avant de découvrir ses deux portions inédites (en mode qualité, privilégiant le rendu visuel à la fréquence d’images). Ici, on a pu découvrir un extrait de l’adaptation de LA mission qui va tout changer dans l’univers de Final Fantasy VII – la mission « Before Crisis », en quelque sorte, pour reprendre le nom d’un des épisodes de la collection FF7 et faire un petit clin d’oeil –, soit le flashback de la mission d’inspection de Cloud et Séphiroth en plein coeur du Mont Nibel, là où se trouve un réacteur Mako en proie à une quantité de monstres. La seconde partie, elle, nous emmenait quelque temps après la fuite de Midgar, juste avant que Cloud et sa bande ne foulent le sol de Junon, la ville-forteresse de la Shinra au bord de mer. Alors, qu’est-ce que tout cela nous a appris sur Final Fantasy VII Rebirth ? On vous dit tout : suivez le guide !
FF VII Rebirth, des personnages toujours plus essentiels à l’histoire et au gameplay
On l’évoquait en préambule, cette première prise en main de Final Fantasy VII Rebirth nous a permis de réaliser un immense rêve, celui de prendre le contrôle de Séphiroth. Oui, on a le droit à une démonstration de sa puissance dans le jeu original et on peut le jouer dans Dissidia NT, mais ce que l’on voulait c’était de jouer le plus puissant guerrier du SOLDAT à la sauce Remake. Résultat des courses, on a eu le droit à ce privilège, et en mieux encore ! Forcément, étant donné que les remakes de Final Fantasy VII proposent un changement de personnage à la volée à l’aide des flèches latérales de la croix directionnelle, on ne s’est pas fait prier pour passer de Cloud à Séphiroth : l’occasion de découvrir qu’il est bel et bien un combattant aguerri, maniant Masamune comme personne, et d’aller de surprise en surprise. Au-delà de ses spécificités de gameplay (compétences spéciales, posture de riposte, …), il fallait autant se familiariser avec le personnage qu’avec les nouveautés liés au combat.
Comme on le sait, l’univers de Final Fantasy VII détient une telle force parce qu’il évolue au rythme d’un casting de personnages qui ont chacun un but qui les fait se transcender et qui les rend profondément humains. Final Fantasy VII Rebirth en a d’autant plus conscience qu’il va aussi bien creuser ses protagonistes – le passé aura clairement son importance – que les relations qu’ils entretiennent ensemble. Et ce, jusque dans le gameplay ! Dans les faits, celui-ci se présente comme une version améliorée de Final Fantasy VII Remake. Chaque héros a trois types d’équipement, dispose de matérias et utilise, entre autres, des attaques de base. Ce qui est le plus efficace, lors des combats en temps réel, c'est d'utiliser des compétences et des sorts grâce au système d’ATB (Active Time Battle) et à l'activation du mode tactique (via la touche « Croix ») où l’on « ralentit l'action » le temps de choisir une commande particulière. Jusqu’ici, on est en terrain connu et l’on redécouvre à quel point ce système a fait ses preuves, nous laissant des intervalles suffisants pour planifier notre schéma d’action et observer l’aire de combat.
La première différence notable, c’est que nos héros disposent désormais d’un système d’actions synchronisées, preuve de la synergie qui s’est mise en place entre eux à la suite des événements de Final Fantasy 7 (voire même avant, dans le cas de Cloud et Séphiroth). Pour les déployer, rien de plus simple : à l’aide de la touche servant à la garde (R1), un menu apparaît et permet de choisir l’une des actions à réaliser en duo avec l’un de vos équipiers présents en combat (Cloud/Séphiroth, ou encore Cloud/Aerith et Cloud/Nanaki) en pressant ou en gardant maintenu l’un des boutons indiqués. À noter que celles-ci sont indépendantes de votre accumulation d’ATB, qu’elles varient en fonction du personnage contrôlé et qu’elles possèdent une variante évoluée : la compétence synchronisée. Contrairement aux actions, celles-ci sont astreintes au niveau d’ATB, ou plutôt à une jauge de synchronisation alimentée par l’ATB : on s’explique (et vous pouvez visionner tout cela dans la vidéo en tête d’article) !
À chaque fois qu’un personnage dépense un segment d’ATB en combat, il récupère une portion de jauge de synchronisation (symbolisée par un petit rectangle bleu). Dès lors que deux membres de l’équipe disposent d’une jauge suffisamment remplie, ils ont la possibilité d’activer une compétence synchronisée, vidant ainsi cette nouvelle jauge spéciale. Au choix, celles-ci peuvent infliger de lourds dégâts ou conférer un effet bénéfique, comme un coût des sorts réduits à 0 PM ou un potentiel de Choc renforcé (le fameux état dans lequel le ou les monstres que l’on affronte sont sonnés et s’exposent à un multiplicateur de dégâts ravageur). Vous trouviez le système de combat de Final Fantasy VII Remake déjà complet, nerveux et grisant ? Attendez de voir ce que vous réserve Final Fantasy VII Rebirth !
Plus vivant que jamais, le monde de Final Fantasy VII comme on ne l’a jamais vu
Malins, les développeurs de Square Enix avaient clôturé l’aventure Final Fantasy VII Remake a un moment des plus frustrants. Sur le point de fouler le monde extérieur, loin de l’aspect sombre et étriqué des environnements de Midgar, Cloud et sa bande s’apprêtaient à vivre un tout nouveau périple aux perspectives de gameplay renversantes. Dans le jeu original, c’est à ce moment là que l’on évolue sur la carte du monde et qu’on a véritablement l’impression d’explorer l’univers de Final Fantasy VII. Pour cette deuxième partie de la démo, on a eu le droit à un avant-goût de cette nouvelle étape dans l’épopée des héritiers d’Avalanche. Ici, ils décident de prendre la direction de Junon, la ville-forteresse de la Shinra. D’entrée de jeu, les voilà juchés sur un troupeau de chocobos des montagnes – bien que l’on puisse désormais grimper plus facilement sur certaines structures et éléments du décor grâce au « parkour » –, prêts à explorer une zone circonscrite de la région de Junon le temps de cette présentation. De ce fait, nous ne savons pas encore clairement la manière dont les régions de Final Fantasy VII Rebirth seront articulées ainsi que le degré de liberté qu’elles proposeront. En attendant, voilà ce que l’on a découvert !
Rapidement, on est attirés par des objets jonchant le sol rocailleux de la région de Junon, et c’est de cette manière que l’on découvre qu’un système de craft fera son apparition dans cette suite de Final Fantasy VII Remake. En récupérant tout un tas de matériaux, il sera possible de fabriquer une multitude d’objets (consommables, protections, accessoires) depuis le menu Pause : ne rechignez donc pas à sortir des sentiers battus ! Ceci étant dit, si vous voulez d’autres excuses pour cela, il faut savoir que les chocobos ont un sacré flair pour dénicher des trésors et qu’ils vous aideront à mettre la main sur de précieuses ressources. Lors de vos pérégrinations à dos de ces adorables destriers à plumes, vous remarquerez parfois une icône « ? », synonyme qu’un objet de valeur se trouve dans le coin. De là, il suffit de lui laisser le temps de flairer les alentours (à l’aide d’une commande) pour faire émerger une direction. Une fois celle-ci indiquée, vous n’aurez qu’à vous en rapprocher (tout en flairant) afin de faire apparaître une zone bleutée où creuser, endroit où se cache le précieux sésame.
En vous éloignant de cette manière du chemin tout tracé, vous foulerez également des « terrains de chasse », soit des portions de zones où l’on rencontre des créatures féroces à affronter. Cette composante de gameplay fait partie des activités propres à chaque région. En ouvrant la carte de la zone, on remarque que ces terrains sont indiqués sur la carte et qu’en compléter les objectifs permet de faire avancer notre progression. Pour analyser une zone dans sa totalité, il faudra réussir ces différents combats, tout en glanant des données sur la faune et la flore. On le comprend vite, le périple de Cloud ne sera pas seulement une chasse à l’homme et une traversée d’un monde en allant bêtement d’un point A à un point B. Tout comme Final Fantasy VII Remake, Rebirth densifie (encore plus) le lore du jeu original et nous permet même d’apprendre tout un tas de choses par le biais de MAI, un dispositif encore mystérieux qui fournit une pelletée d’informations et anecdotes sur l’environnement du jeu et sur la manière dont la vile compagnie Shinra et l'activité de certains humains, par extension, sèment le chaos sur la planète.
Pour finir, si la surprise venait de Séphiroth dans la première partie, c’est Nanaki (Red XIII) qui est la vedette de ce deuxième segment. Sauvé peu avant la fin de l’épisode Remake, on ne découvre que seulement la palette de coups du félin, se servant de ses crocs et de ses griffes et libérant toute sa rage grâce à un mode « Vengeance » qui décuple sa force et son agilité. Cependant, ses acolytes ne sont pas en reste car les quelques combats que l’on effectue sont un bon moyen d’évaluer le développement des techniques du roster de Final Fantasy VII Remake. Au-delà des nouveautés citées dans la partie précédente, on découvre que Cloud dispose d’une technique (Flammes fulgurantes) qui enveloppe son arme de feu et de foudre, qu’Aerith est capable de se téléporter vers un sceau magique préalablement créé et que de nouvelles matérias ont été implémentées (par exemple, des sphères combinées telles que Vent et Foudre), décuplant les possibilités de build. Dernière coquetterie, Rebirth nous donne l’opportunité de composer des groupes prédéfinis (trois, plus précisément) pour que l’on puisse aisément permuter, librement et en dehors des combats, entre deux compositions d’équipe.
En découpant ce remake de Final Fantasy VII en plusieurs parties, Square Enix tente un exercice périlleux. Certes, il y a toujours moyen d’améliorer la qualité d’un jeu, mais il y a besoin de montrer patte blanche et d’y inclure suffisamment de nouveautés pour ne pas donner l’impression d’une simple redite. Ouvrant les portes d’un monde fabuleux et bonifiant une recette qui a fait ses preuves dans Final Fantasy VII Remake, cette première prise en main de Rebirth nous a donné l’impression de signer la fin d’un prologue et le début d'une aventure grandiose. On attend d’en voir plus, mais la véritable aventure semble commencer dès maintenant : on a plus que hâte !