En cavale depuis dix ans, Payday 2 (célèbre jeu de braquage en coopération) est quasi-inarrêtable, bénéficiant d’une communauté toujours très active. Mais, pour le studio Starbreeze, il est temps de passer le flambeau. Un troisième volet est attendu le 21 septembre 2023. Nous avons pu l'essayer.
Payday 3 - Vidéo-preview
C’est dans le cadre d’un rendez-vous réservé à la presse - dans les locaux du studio "Starbreeze" à Stockholm - que nous avons pu jouer à Payday 3. Après une présentation d’environ une heure, nous avons enfilé notre masque de malfrat avec deux autres journalistes et une développeuse. Si vous voulez voir du gameplay en action, consultez notre vidéo preview (disponible ci-dessus).
En marge des millions de dollars récoltés par son équipe de malfrats, Payday garde un autre trésor : sa communauté, toujours active sur le deuxième épisode, même dix ans après sa sortie. Comme on peut le voir sur SteamDB, en juin 2023, entre 30.000 | 10.000 fans se sont connectés simultanément pour voler des bijoux, dollars et autres œuvres d’art en coopération… Sauf qu’aujourd’hui, le charme de Payday 2 s’est quelque peu oxydé. Ses visuels, son intelligence artificielle et ses sensations sont clairement d’un autre temps. C’est bien pour cela que le 21 septembre prochain, sur PC, PS5, Xbox Series (inclus au Game Pass), Payday 3 viendra donner un joli coup de polish à des braqueurs qui - vous allez le voir - n’ont rien perdu de leurs ambitions. Nous avons pu y jouer pendant deux heures.
Le concept de Payday est simple comme bonjour : quatre joueurs doivent coopérer pour dérober un butin ! Dans le cadre de cette preview, nous avons pu essayer deux levels, l’un étant situé dans une banque, et l’autre, dans une galerie d’art. Il s’agissait de deux niveaux en “one-shot”, se déroulant en un tronçon d’un jour, avec un début et une fin. Lors de cet aperçu, nous n’avons pas pu découvrir des missions en plusieurs étapes - comme c’est parfois le cas sur Payday 2. Starbreeze nous a toutefois confié que ces séquences seront à terme ajoutées. En septembre, Payday 3 proposera 8 braquages, et sera cross-save et cross-play… Les versions PC et consoles seront mises à jour en même temps.
Bas les masques !
Les présentations sont faites, c’est parti. Au-delà d’un lifting graphique qui saute aux yeux - Payday tourne désormais sur l’Unreal Engine 4 avec la volonté de passer plus tard à la version supérieure - ce sont surtout les nouvelles mécaniques qui nous ont fait de l'œil. Comme dans le second épisode, un braquage digne de ce nom, ça commence d’abord le visage découvert… pour se mêler à la foule et avoir un 1er aperçu de la zone. Une phase qui ouvre la voie à plus d’opportunités dans Payday 3. Au-delà des actions “simples” (voler une carte d’accès, crocheter une porte), vous pouvez à présent entrer dans les zones sécurisées, votre joli minois à la vue de tous, sans déclencher d’alarme. Si un garde vous remarque, il vous escotera gentiment vers la partie réservée au public. S’il vous prend la main dans le sac, en train de lui chiper la carte d’accès à sa ceinture par exemple, il vous menottera.
D’une, c’est plus réaliste, et de deux, ça peut rapidement devenir un avantage ! Dans le niveau de la banque, on peut imaginer deux joueurs en “fufu” avec leur masque - c’est là qu’on peut utiliser armes et gadgets - par l’arrière du bâtiment ; une personne qui reste dans l’entrée dans le cas où les choses dégénèrent ; et quelqu’un qui se balade dans les coulisses. Pratique pour avoir une bonne idée de l’emplacement des caméras et des gardes, qui peut changer d’une partie à l’autre (comme Payday 2, entre deux sessions, Payday 3 génère aléatoirement certains aspects d’un même level). À l’occasion de cet aperçu, nous avons aussi remarqué une compétence qui permet de pirater les caméras et de switcher entre celles-ci. Comme par le passé, la customisation de votre malfrat, la complémentarité entre les quatre membres de la team seront déterminantes. À noter qu’ici, la phase sans masque ne permet pas de sauter | d’escalader, mais que certains niveaux pourront être finis à visage découvert.
- Plus de 100 compétences, réparties dans 21 catégories
- Trois sociétés de sécurité, pour modifier chaque mission
- Huit braquages au lancement, le 21 septembre prochain
“Ce message s'autodétruira dans 5 sec“
Avec Payday 3, le studio Starbreeze nous a confié vouloir créer le “fantasme ultime” de braqueurs de banque, plus “noir” que par le passé, mais teinté d’un côté Ocean's Eleven voire Mission Impossible. Cette dernière inspiration s’est surtout ressentie dans le deuxième mission : la galerie d’art. Ici, avant d’accéder aux précieuses peintures, il fallait déverrouiller des portes à l’aide de QR codes dissimulés dans tout le bâtiment (plutôt grand d’ailleurs) et esquiver les lasers. Puis, en gros, pirater le système informatique, trouver des infos sur les “bons” tableaux, scanner leur surface, découper la vitre qui les protège. Payday 3 souhaite mettre en place des braquages plus profonds et plus chiadés qu’avant.
Dans le même ordre d’idées : nous avons relevé plus d’actions contextuelles (trouver la combinaison d’un coffre, faire fondre le verrou d’une fenêtre), ce qui participe vraiment à l’immersion. On sent bien que le quatuor original, ici de retour, ne s’intéresse plus aux banques et bijouteries de quartier (c’était parfois le cas dans le second volet). De toute évidence : la ville de New York sera bien exploitée, que ce soit en termes d’échelle des niveaux ou de densité de la foule… L’un dans l’autre, avec Payday 3, nous avons vraiment renoué avec ce délicieux frisson du braquage et cette insatiable envie de faire le coup parfait, mais avec plus de possibilités. Ce n’est pas une version 2.5 mais un troisième volet.
Quand ça tourne au vinaigre
Vous l’aurez compris, les anti-héros Dallas, Chains, Hoxton et Wolf, n’ont plus froid aux yeux, et cela se sent aussi pendant les phases d’action, quand vous enfilez votre masque. À présent, plus besoin d’un nombre précis de liens pour "créer" des otages (ni de sac mortuaire pour transporter un corps d’ailleurs). Ce détail va de pair avec une autre nouveauté de Payday 3 : la négociation ! Ici, une fois l’alarme déclenchée, vous avez le choix de retarder l’assaut des forces de l’ordre, échangeant des prisonniers contre de précieuses minutes (à terme, avec cette méthode, il est également possible de récupérer des items de soin). Le tout se fait via une autre mécanique inédite, afin d'empoigner un civil pour le balancer quelque part ou s’en servir comme bouclier humain. De quoi donner une saveur moins binaire aux missions (infiltration voire action) et davantage de contrôle quand ça tourne mal.
Mais généralement, une fois que l’alarme retentit, il faut faire parler la poudre. De ce côté-là, Payday 3 accueille des sensations de shoot nettement supérieures au précédent épisode (tout en gardant la même profondeur en termes de personnalisation). C’est un très bon point. De plus, votre personnage peut désormais glisser sur le sol et escalader certains obstacles… Du côté des ennemis, ils nous ont paru plus agressifs | mieux fournis du bocal que par le passé, ce qui demande parfois de faire appel aux Overkills Weapons, armes plus puissantes (un lance-grenades, par exemple) qui se débloquent après avoir enchaîné les kills. Au premier au coup d'œil, ce sont de bonnes manières de donner plus d’intérêt et même de sens aux combats, surtout quand ils sont combinés aux outils de désescalade.
Plus agréable à prendre en main et plus profond que son prédécesseur, Payday 3 semble faire tout ce qu’il faut pour proposer une vraie version “modernisée” de la licence - sans négliger ce délicieux frisson de braquage qui a fait sa renommée… C’est simple, après deux heures, nous n'avions qu’une envie : y revenir pour réaliser le coup parfait ! Reste à voir si les autres missions nous donneront ce même sentiment. Sortie le 2 septembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series (inclus au Game Pass).