Gearbox Software en collaboration avec 2K Games annonce en juin 2021 Tiny Tina's Wonderlands, un spin off de la saga Borderlands prenant pour cadre un univers d’Heroic-Fantasy. Cet épisode conté tambour battant par Tiny Tina en personne est-il à la hauteur de la légende des Chasseurs de l’Arche ?
2K Games nous a permis d’explorer librement une zone optionnelle de Tiny Tina's Wonderlands durant plusieurs heures avec au choix la classe du Sème-la-mort (The Graveborn) ou du Trucidopathe (The Stabbomancer). Cette session de jeu fut l’occasion de prendre en main le titre et de tester les combats, le système de loot et la gestion du personnage. Notre aperçu (ou preview) se focalise donc sur les éléments de gameplay mentionnés précédemment.
Tiny Tina's Syndrome
Tiny Tina's Wonderlands est un Action-RPG à la première personne dans lequel l’excentrique et lunatique Tiny Tina guide un à quatre joueurs le temps d’une campagne de jeu de rôle sur table à vivre en ligne ou en local. Ce personnage de Borderlands très apprécié des fans tient ici le rôle de Maître de Jeu (ou Game Master), et conte l’épopée épique et décalée d’un groupe d’aventuriers vagabondant dans un monde d’Heroic-Fantasy imaginé par une MJ frappée du bulbe.
Le titre développé par les studios Gearbox Software reprend en substance les mécaniques de gameplay de Borderlands 3. Pour ce qui est de l’histoire, cette dernière débute après les événements de Tiny Tina's Assault on Dragon Keep. Il n’est toutefois pas nécessaire d’avoir parcouru l’extension de Borderlands 2 sortie en juin 2013 pour profiter de cette nouvelle aventure estampillée 2K Games.
Shoot-qui-veut
Inutile de prendre des chemins de traverse pour décrire l’expérience proposée par Gearbox Software. Celle de Wonderlands est peu ou prou celle de Borderlands altérée pour coller à l’univers d’heroic-fantasy né de l’imagination fertile de Tiny Tina. Les Chasseurs de l’Arche ayant fait leurs preuves sur Borderlands 3 ne seront aucunement dépaysés. Au contraire, ils retrouveront leurs marques après quelques minutes passées dans ce monde fantastique.
Les affrontements, très nombreux et rondement menés, s’articulent autour de la maîtrise d’armes à feu, l’utilisation de pouvoirs magiques et une gestion minutieuse de la distance. Malgré un univers d’heroic-fantasy qui laissait présager d’une présence accrue des combats de mêlée, les joutes se vivent au rythme cadencé de pétoires en tout genre. Il faut reconnaître aux studios un talent certain pour rendre plaisant en mains ces distributeurs de plombs qui s’expriment d’autant plus face à un bestiaire varié influencé par le genre de la fantaisie au sens large.
La magie n’est pas en reste. Les sorts (ou spells) ainsi que les Action Skills s’avèrent redoutables sur le champ de bataille et embrasent de mille feux les environnements au point de devenir par instant de véritables spectacles son et lumière. Pour le reste, Tiny Tina’s Wonderland récite les gammes de la saga Borderlands avec son lot de quêtes loufoques, ses dialogues légers, son intelligence artificielle qui prime par le nombre et cette habitude de ne jamais rien prendre au sérieux. L’implication de Tina dans l’aventure et sa propension à tout changer sur un coup de dés (de tête) demeurent un mystère précieusement gardé par Gearbox Software.
Loot-qui-peut
Tiny Tina’s Wonderlands, à l’image de la saga Borderlands dont ce spin off est issu, fait la part belle au loot et aux mécaniques RPG. Nous n’avons pas eu les honneurs d’un personnage créé de toutes pièces par nos soins lors de cette preview. La création et la modification des avatars sont annoncées comme bien plus riches et ouvertes que dans les précédentes productions des studios. Cependant, le Sème-la-mort et le Trucidopathes proposés à l’essai avaient du répondant, et mettaient surtout en avant les différentes approches offertes par cet Action-RPG.
Gearbox Software maîtrise sa formule sur le bout des doigts, ce qui n’a rien de surprenant. Les épisodes canons érigeaient la personnalisation de l’avatar en véritable passion et cette version fantastique du Looter-Shooter fait de même au risque de simplement copier-coller ses prédécesseurs. L’interface n’a que très peu évolué depuis Borderlands 3, et il en va de même pour la majorité des mécaniques de jeu, exception faite de l'éditeur de personnage, avec toujours à l’esprit une customisation riche et optimale du héros appelé ici Main du Destin.
Certes, le titre de 2K Games modifie un peu sa formule dans l’optique de ne faire qu’un avec cet univers fantastique coloré dont la direction artistique “Cel Shading” reprend les fondamentaux visuels de la série. Il faut reconnaître que les options offertes aux joueurs sont plus nombreuses et que le loot demeure toujours aussi abondant. Les items pleuvent à chaque coffre ouvert, à chaque ennemi terrassé au point de devoir faire des choix parfois cornéliens. La générosité de Gearbox Software dans ce domaine n’est plus à prouver et pourtant, les studios le prouvent une fois encore.
Les studios Gearbox Software ne se risquent jamais au hors-piste avec Tiny Tina's Wonderlands. Ce spin off fantastique de la saga Borderlands se réapproprie une formule “Looter-Shooter” qui a fait ses preuves, et l’altère juste ce qu’il faut pour offrir une expérience rafraîchissante. Sa dimension “jeu de rôle sur table” et sa narratrice lunatique pourraient permettre à cet Action-RPG de s'émanciper (ou non) et ainsi devenir une aventure unique et donc mémorable. Tiny Tina nous donne rendez-vous le 25 mars 2022 pour en avoir le cœur net.