Un univers familier

Diablo Immortal se situe chronologiquement entre Diablo II et Diablo III. L’intrigue débute dans la ville de OuestMarche précisément cinq ans après la défaite de l’entité qui prête son nom à la franchise et de ses acolytes, et invite les aventuriers à parcourir le monde Sanctuaire afin de retrouver les fragments éparpillés de la Pierre Monde suite à sa destruction. Malheureusement, la présence de ces derniers souillent la terre, et réveillent d’anciennes et de nouvelles menaces.

Accompagné du personnage récurrent de Deckard Cain, les joueurs doivent impérativement retrouver lesdits fragments afin de prévenir la destruction annoncée du monde, et font face durant leur épopée à d’antiques démons, des ennemis emblématiques de la saga tels que La Comtesse, le Roi Squelette et le démon primordial Baal ainsi que des inédits avec Skarn. Vous l’aurez compris, Diablo Immortal fait partie intégrante de la série, et s’attarde sur certains points de la chronologie restés jusqu’ici dans l’ombre.

Blizzard Entertainment structure l’aventure autour des grands principes qui ont fait le succès de la franchise par le passé. La campagne scénarisée sert bien entendu de colonne vertébrale à une aventure qui regorge de quêtes principales et secondaires ainsi que de donjons sans oublier les classiques captures/éliminations de fugitifs et les “Challenge Rifts”. Ces dernières mettent à l’épreuve vos talents de guerriers avec à la clé des récompenses à la hauteur du défi qu’elles représentent.

Diablo Immortal conserve l’incontournable vue isométrique iconique de la série. Le titre de Blizzard Entertainment reprend le style graphique mordant de Diablo III tout en lui apposant des tonalités plus sombres qui rappellent forcément son illustre ancêtre Diablo II. Il faut ajouter à cela des environnements partiellement destructibles qui, à défaut de tomber en ruines après votre passage, se veulent variés. Les joueurs explorent ainsi la mer de Shassar, la toundra gelée, la bibliothèque de Zoltun Kulle ou encore l’île sauvage de Tourbefiel.

Une confrontation nomade

Niveau gameplay, Blizzard Entertainment s’inspire principalement du dernier épisode canonique en date, à savoir Diablo III. Diablo Immortal mise sur une approche que nous pourrions qualifier d’arcade sans pour autant simplifier outre mesure le système de combat. Les différents types de héros disponibles possèdent de nombreuses attaques et autres compétences liées à la classe sélectionnée, et de nombreux attributs à faire valoir lors des affrontements.

Les développeurs prouvent une fois de plus leur savoir-faire en matière de Hack and Slash pour Blizzard et de création sur mobile pour NetEase. Diablo Immortal se destine aux smartphones et tablettes, des ajustements sont donc de mise pour faire de cet épisode nomade une expérience ludique toute aussi plaisante que celles sur PC et console. Les développeurs ne sacrifient pas pour autant l’esprit de la série et encore moins ce qui en fait encore en 2021 l’un des fer de lance du genre.

Les combats sont toujours aussi techniques, exigent une certaine connaissance des ennemis et de leurs comportements sur le champ de bataille, mais également une appréhension de ses propres forces et faiblesses qui sont déterminées par le personnage incarné. Diablo Immortal est bâti sur les mêmes fondations que les autres épisodes de la saga, mais sort quelque peu des sentiers battus pour mieux convenir aux machines auxquels il se destine, à savoir le mobile.

Une montée en puissance divine

L’intérêt d’un Hack and Slash réside certes dans la découverte d’un univers foisonnant, dans des combats toujours plus épiques, mais surtout dans la montée en puissance d’un ou plusieurs avatars une mission après l’autre, une menace éliminée après l’autre. Dans ce domaine, Blizzard Entertainment a fait ses preuves par le passé, et prouve une fois encore avec Diablo Immortal toute l'étendue de ses talents. L'aventure s'annonce riche en rebondissements et en loot.

La dimension RPG du titre autorise, non pas toutes les fantaisies, mais suffisamment de libertés aux joueurs pour créer, puis façonner un héros ou une héroïne à leur image (ou non d’ailleurs). L’aventure commence comme toujours avec le choix d’une classe parmi les six disponibles actuellement (sorcière, moine, barbare, croisé, chasseur de démons et nécromancien), puis la sélection de plusieurs compétences. Elles sont au nombre de 12 par type de personnage, et il faudra une fois de plus faire un choix qui aura des conséquences majeures sur l'aventure. A cela vient s’ajouter les armes et les équipements, eux-mêmes améliorables auprès du Forgeron.

La série Diablo s’est fait une place dans le petit monde concurrentiel du Hack and Slash grâce à sa maîtrise d’un loot qui incite les aventuriers à arpenter sans relâche les failles et autres donjons. Diablo Immortal reprend l’essence même de ce système, le simplifie pour les besoins du mobile et de son nouveau modèle économique Free to Play sans sacrifier ce qui fait de Diablo un jeu “Diablo”. Il faudra analyser dans le détail les microtransactions et les bonus offerts par le Battle Pass, mais à l’heure actuelle, rien n’entrave le plaisir de la découverte.