Après de longs mois d’attente, nous avons enfin pu mettre la main sur Battlefield 2042. Cette preview n’était ni plus ni moins qu’un accès anticipé à la phase de Beta ouverte qui se tiendra du 8 au 9 octobre et du 6 au 9 pour les joueurs ayant précommandé le titre. Nous avons donc pu découvrir le contenu qui sera présenté à tous dans les jours qui viennent. Voilà nos impressions.
Cette session preview a duré 3 heures. Nous avons joué à la version beta quelques jours à l'avance en faisant tourner le jeu directement sur notre machine. Les vidéos présentes dans cet article ont été capturées en "élévé", directement sur un ordinateur équipé d'une GTX 3070 et de 32Go de RAM, via le logiciel OBS.
Plus grand
Cette beta se déroule sur la carte Orbital, située à Kourou en Guyane française. Cette grande map dynamique fait intervenir le lancement d’une fusée et une imposante tornade pour perturber les affrontements. Les 128 joueurs peuvent choisir entre 4 agents différents : Mackay, Falck, Boris et Casper. Chacun dispose de son gadget et est plus ou moins utile en fonction de la situation. Le grappin de Mackay lui permet de se déplacer très rapidement, Falck soigne ses alliés à distance, Boris défend une position à l’aide de sa tourelle et Casper récupère des informations avec son drône volant. C’est le mode Conquête qui a logiquement été sélectionné pour donner un avant-goût de l’expérience BF. Ce mode historique demande aux joueurs de capturer différents points sur la carte pour faire chuter le nombre de tickets de l’adversaire. Le premier à 0 perd la partie.
Il ne fait aucun doute que l’on joue à un Battlefield lorsque l’on lance 2042 pour la première fois. Tous les éléments qui ont fait le succès de la licence sont présents et c’est un plaisir de prendre part à ces affrontements à grande échelle. Il faut bien une gigantesque carte pour faire tenir les 128 “no-pats” qui se tirent la bourre. Où qu’il aille, le joueur a la garantie de trouver l’affrontement ou un objectif à capturer. Un vent épique souffle sur les champs de bataille lorsqu’après avoir gravi une colline, on découvre des tanks, des hélicoptères et des dizaines de soldats se canarder à travers des centaines de mètres de terrain. Les affrontements prennent des échelles démesurées et il est difficile de ne pas être immergé dans l’enfer du champ de bataille. C’est notamment dû à la maîtrise technique du studio. On a tendance à le prendre pour acquis, mais il faut une fois de plus souligner le sound design exceptionnel de cet épisode. C’est un domaine dans lequel DICE est devenu maître au fil des années et force est de constater que ce n’est pas prêt de changer. Les balles fusent, ricochents, sifflent en fonction de la distance tandis que la violence de certains impacts choquent le joueur. Se prendre un headshot à plusieurs centaines de mètres est glaçant. L’approche d’un hélicoptère, elle, a de quoi provoquer des frissons. D’un point de vue visuel, il est difficile de nier que Battlefield 2042 est un très beau jeu. Les modèles sont détaillés, les structures se détruisent de manière crédible, les effets lumineux et de fumées sont très réussis… Mais les vrais stars de cet opus sont à n’en pas douter les effets météorologiques.
Plus beau
Sur Orbital, la météo dynamique va directement impacter la direction artistique de la carte mais également la lisibilité globale de l’action. Lorsqu’une tempête approche, la pluie battante et le vent violent rendent plus difficile de repérer ses adversaires. Les joueurs sont donc plus précautionneux et essayent de différencier le bruit de pas dans l’herbe de celui de la pluie qui glisse sur les feuillages. Cela permet donc de modifier son approche et de rendre certaines zones difficiles d’accès bien plus aisées à contester. Il est parfois possible qu’une gigantesque tornade, accompagnée d’un orage, vienne rebattre les cartes. Absolument sublime, ce cataclysme emporte tout sur son passage et peut donc déposséder une zone à une équipe en un rien de temps. C’est donc un bon moyen de rééquilibrer une partie à sens unique. Pour cela, il faut cependant que les joueurs parviennent à la quitter des yeux, car l’effet Waouh est garanti. Peu sont les joueurs à avoir résisté à l’envie de se parachuter au cœur de la tornade. On ne peut pas leur reprocher car cet événement est réellement saisissant. Une fois à proximité des coups de tonnerre et de ces rafales, il est difficile de ne pas paniquer tant ce déchainement naturel impressionne. Un tel rendu est forcément plutôt gourmand en ressource. Nous avons noté quelques chutes de framerate occasionnelles malgré notre configuration solide. Notre 3070, couplée à 32Go de RAM, n’a pas toujours suffi à garantir les 60 FPS sur ce 2042 tournant en élevé sur une dalle 1080p. Toutefois, cocher l’option permettant d’adapter la résolution en temps réel au profit de la fluidité semble avoir complètement réglé le problème sans jamais que notre œil repère une perte de détails. Toujours est-il que nous éviterons d’être trop critiques vis à vis de la gourmandise du titre compte tenu du rendu visuel affiché. En fonction du climat et de la zone de jeu, Battlefield 2042 oscille entre le “Très joli” et le “Franchement sublime”. C’est précisément pour ce genre de titres que les joueurs investissent dans des configurations hors de prix. Pour conclure sur la technique, nous devons tout de même signaler que nous avons eu droit à de nombreux bugs. Certains étaient sûrement dû aux pannes réseaux survenues sur les serveurs d’Amazon, qui a touché de nombreux services à travers le monde, lors de notre session. D’autres s’expliquent par le fait que cette beta tourne sur une version du jeu qui date de plusieurs semaines. Soldats qui volent ou qui restent debout après leur mort, avions qui se téléportent, notre avatar qui ne répond plus pendant une seconde… Voilà le genre de bugs auxquels nous avons eu affaire. Dommage car sans ces déconvenues, l’immersion est totale. Toutefois, DICE nous a garanti que ces écueils seraient largement réduits à la sortie du titre.
Au coeur de la tempête
Plus flexible
C’est bien beau d’être joli, mais qu’est ce que Battlefield 2042 a dans le ventre ? D’un point de vue du gameplay, le cœur de l’expérience reste inchangé par rapport aux autres épisodes. Toutefois, l’échelle démesurée des affrontements requièrent de nombreuses modifications et équilibrages. Sur la carte jouable lors de cette beta, Orbital, les combats se jouent à des distances très variées. Il est possible de passer de longues étendues et des plaines dégagées, où les véhicules sont rois, à des petits couloirs et des bâtiments étriqués avant de se retrouver dans un parking où les armes à mi-distance brillent tout particulièrement. Aucune arme ne s’adapte à toutes les situations et il peut être frustrant de se retrouver démuni car le terrain favorise largement l’équipement de son opposant. Et si Orbital semble être très bien conçue, nous devons admettre que certains points de réapparition et quelques goulots d’étranglement ne laissent aucune chance aux joueurs qui y passent. Nous nous sommes fait spawnkill un peu trop souvent et se faire abattre par un sniper posté à plusieurs centaines de mètres, seulement quelques secondes après avoir réapparu n’a rien d’amusant.
Toutefois, les équipes de DICE sont bien conscientes de ce problème et c’est bien pour cela qu’il est désormais possible de modifier son équipement à la volée. En une pression sur la touche T, le joueur peut changer le canon, le chargeur, la poignée et le viseur de son arme. Cette nouvelle feature est loin d’être un gadget et s’avère cruciale pour aborder les affrontements en ayant toutes les chances de son côté. Si nous n’avons pas eu l’occasion de tester les différences entre certaines options, changer de mire régulièrement est tout simplement indispensable. Passer à un viseur laser à faible grossissement en une fraction de seconde juste avant de rentrer dans un bâtiment peut sauver la vie. Basculer sur un ACOG x4 pour repérer un sniper ennemi logé en haut d’une colline peut complètement débloquer une situation. Cette feature permet donc d’atténuer la frustration que pourrait créer les gigantesques cartes de cet opus. Ce n’est pas la seule qui va dans ce sens car il est également possible de se faire parachuter un véhicule. Si l’on se retrouve souvent dans la situation où tous les quads et les tank ont déjà été réclamés, cette option peut drastiquement réduire les minutes où le joueur crapahute vers une nouvelle zone. De plus cette option s’avère très flexible et semble vouloir laisser les joueurs en faire ce qu’ils veulent. Nous avons par exemple pu commander un tank sur le toit d’un bâtiment pour défendre nos snipers des hélicoptères ennemis. Cette stratégie émergente est d’ailleurs plus efficace qu’il n’y paraît. Comme promis, 2042 semble vouloir donner plus d’options aux joueurs et leur permettre de créer ces “Battlefield Moments” qui ont fait de la licence ce qu’elle est aujourd’hui.
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S’il faudra attendre de voir toute l’étendue du contenu de 2042 pour être catégorique, on ne peut nier que ce Battlefield impressionne. Les effets météorologiques sont ahurissants de crédibilité tandis que le gigantisme des affrontements immergent pleinement le joueur sur le champ de bataille. Nous avons tout de même dû faire face à quelques bugs que l’on espère voir disparaître d’ici la sortie définitive du titre. C’est en tout cas ce que promettent les développeurs. Sublime et pas avare en nouveautés, Battlefield 2042 semble prêt à frapper fort. Espérons que son report suffira à essuyer les plâtres, auquel cas nous aurons à faire à un FPS multijoueur de qualité.