Après un Everspace 2 sorti en early access en début d’année, le genre du dogfight spatial s’apprête à accueillir un nouveau représentant. Édité par Deep Silver et développé par Deep Silver Fishlabs, Chorus propose des combats en vaisseau nerveux et dynamiques. Mais cela ne semble pas être le seul argument qu’il entend faire valoir...
Après une présentation détaillée et une séance de questions-réponses avec les équipes de Fishlabs, nous avons pu jouer librement à une version démo de Chorus dont la durée de vie avoisine l’heure. Nous avons donc pu accomplir quelques missions et nous faire une idée de la structure et du gameplay du titre.
Dans Chorus, le joueur incarne Nara. Cette fugitive appartenait auparavant au Cercle, un culte qui a la mainmise sur la galaxie. En faisant équipe avec Forsaken, son vaisseau doué de pensée, elle devra rejoindre la résistance pour endiguer la menace du Cercle et mettre leur leader, le Grand Prophète, hors d’état de nuire. Difficile de nous prononcer sur le scénario tant nous n’en avons vu que les prémisses, mais le contexte politique de cette aventure spatiale semble plutôt convenu. Nous verrons si la version définitive parviendra à s’éloigner des poncifs du genre.
Manette en main, Chorus surprend et semble prôner une certaine accessibilité. Le pilotage de Forsaken est simplifié au maximum, peut-être même un peu trop. Le stick gauche est affecté au contrôle des gaz tandis que le droit oriente le nez de l’engin. Hormis des barrel rolls permettant d’esquiver quelques projectiles et un système de Drift, c’est à peu près tout. Il n’est pas possible de se propulser vers le haut ou vers le bas ou de se déplacer latéralement en continu par exemple. Pour ajuster sa trajectoire, le joueur doit donc se servir de la mécanique de Drift précédemment citée. En maintenant une touche, Nara peut faire pivoter son vaisseau et changer son angle de vue très rapidement tout en conservant son inertie. Cela permet de se retourner très rapidement pour attaquer un poursuivant. Et si le tout manque peut-être un peu d’options de navigation et de profondeur pour les aficionados de l’exploration spatiale, on ne peut nier que Chorus se prend très bien en main. Les combats sont instantanément grisants et mettent intelligemment à profit les capacités surnaturelles de Nara et Forsaken. En plus du Drift bien pratique, notre héroïne peut se téléporter derrière un ennemi en une fraction de seconde. Cette habileté surpuissante est soumise à une jauge qui se remplit rapidement. Des emplacements de capacités non apprises laissent à penser que d’autres options offensives et défensives seront débloquées au fil de l’aventure.
Cette démo nous a permis de participer à différentes missions d’assaut et d’escorte. Plutôt classiques, ces dernières consistaient à protéger nos alliés de différentes troupes du culte. Fait intéressant, le type de vaisseau affronté demande d’adapter sa stratégie. Un vaisseau lourd et stationnaire nous inflige des dégâts conséquents. Il est impératif d’utiliser sa téléportation pour éviter le tir pour ensuite détruire ses boucliers. Les chasseurs tentent de nous prendre de vitesse tandis que les croiseurs transportant des renforts doivent être détruits en s'infiltrer dans le port de lancement. En traversant leur champ de force et en détruisant les générateurs, Nara peut s'échapper pendant que les croiseur explosent derrière elle, façon Star Wars. Une autre séquence nous demande de détruire les générateurs de secours d’une base que l’on vient de prendre d’assaut. Si l’on tarde trop, le système de sécurité redémarre et nous met en échec. En bref, si les objectifs de mission ne sont pas bien originaux, leur architecture et les affrontements qui les rythment sont franchement plaisants et donnent envie d’en voir plus. Une fois nos missions accomplies, nous nous rendons aux hangars le plus proche pour améliorer Forsaken. Renforcement de la coque, augmentation de la cadence de tir du laser, ajustement de la gatling… Cette customisation présage une progression classique permettant de continuellement garder son vaisseau à niveau pour avoir une chance face aux flottes ennemies.
Si jusqu’ici nous décrivions un jeu de dogfight efficace, mais relativement classique, Chorus semble vouloir se différencier ailleurs. Segmenté en zone ouverte de taille moyenne, le monde de Chorus semble particulièrement bien construit. Si nous n’avons pu traverser que quelques zones alternant entre bases rebelles et champs d’astéroïdes en bordure d’une planète à anneau, les séquences qui nous ont été montrées par les équipes de Fishlabs donnent envie d’en voir plus. Cette présentation faisait traverser à Nara des Astres aux couleurs chatoyantes et des structures mystérieuses rappelant l’architecture brutaliste de Control. Et si la technique de Chorus n’est franchement pas impressionnante, sa direction artistique semble présager quelques superbes panoramas et des zones savamment construites. Espérons que ce sera bel et bien le cas.
Chorus n’entend pas réinventer les propulseurs et l’hyperespace, c’est certain. Cependant, ses combats solides et sa prise en main instantanée ont de quoi séduire même les plus néophytes du jeu de dogfight. La présentation des développeurs de Fishlabs laissait entrevoir des séquences impressionnantes et une direction artistique léchée rappelant parfois le Control de Remedy. Bref, Chorus a piqué notre curiosité, il nous tarde de le revoir.