La série Saints Row s’est fait une spécialité au gré des épisodes, d’aller toujours plus loin, plus fort, plus vite, quitte à franchir certaines limites. Le reboot de Saints Row vient d’être dévoilé. Le projet de Deep Silver et Volition est-il en mesure de détrôner la franchise reine du monde ouvert, Grand Theft Auto ?
Lors d’un événement en ligne organisé par Deep Silver, la rédaction de JV a pu découvrir le reboot de Saints Row via une présentation de 15 minutes accompagnée de gameplay, suivie d’une session de Questions / Réponses d'une demi-heure avec six membres de l’équipe des studios Volition.
Le “reboot” de The Boss
Saints Row est un reboot. Exception faite de quelques clins d'œil (ou easter eggs) destinés aux fans, les studios Volition font table rase de l'existant. Ils conservent bien entendu le ton irrévérencieux ainsi que l’approche débridée qui ont fait par le passé le succès de la saga. The Boss est de retour, c’est un fait, mais il ne s’agit pas du même personnage. Nouveau Boss, nouvelle histoire, nouveau contexte, les développeurs modernisent la franchise, et font résonner cette vision chahutée du rêve américain et son credo “Sois ton propre patron.” avec notre époque (2020's). La vision des développeurs se veut moins farfelue, plus terre à terre dans un sens. Le but ultime de The Boss ne change pas d’un iota pour autant. Cet anti-héros par excellence tente de bâtir un empire du crime à partir de rien, et pour ce faire s’entoure de plusieurs alliés.
Le gang des Saints nouvellement formé compte dans ses rangs quatre membres, et pas un de plus, Eli (le planificateur), Neenah (la pilote), Kevin (le canonnier), et bien entendu The Boss. Ce personnage charismatique, ambitieux, parfois vicieux, incarné par le joueur est 100% customisable tout au long de l’aventure (couleur de peau, accoutrement, voix, etc.). Toutefois, une guerre des gangs, grand classique de la série, s’impose afin de devenir le prince de la ville. Les Saints font face à une triple menace (ou Triple Threat), et s’opposent aux forces de Los Panteros, The Marshall et pour finir The Idols. Chacune de ces organisations criminelles possède ses spécificités qu’il faudra exploiter pour en venir à bout.
Bienvenue à Santo Ileso
Après avoir parcouru des simulations virtuelles et visité les Enfers dans Saints Row IV, The Boss repose enfin les pieds sur terre, des pieds qui foulent la ville fictive de Santo Ileso imaginée par les équipes créatives de Volition. Ce monde ouvert inspiré par une vision “sauvage” de l’Amérique est né d’un amalgame d’influences avec toujours en tête la devise Bigger - Better - Stronger. Cette cité nouvelle du Sud-Ouest américain, la plus riche et vaste jamais créée selon les dires des studios, s’articule autour de neuf districts (El Dorado, Financial, Montevista, Rodeo, etc.) aux ambiances marquées de par la variété des architectures, du mobilier urbain et des activités présentes en ces lieux.
Saints Row s’appuie sur un tout nouveau moteur, pour insuffler la vie à la ville de Santo Ileso, à ses différents quartiers et aux populations qui les peuplent. Ce reboot est le premier jeu à profiter des opportunités offertes par cette nouvelle technologie. La direction artistique, loin du photo-réalisme recherché par d’autres projets du même genre, mise sur des visuels à mi-chemin entre le réel et le cartoon. Cette approche singulière fait écho au ton et à l’humour du jeu, à une violence omniprésente et assurément graphique, mais d’où se dégage une once de légèreté... dosée au lance-roquette. Un mélange toujours aussi détonnant, telle est la signature de The Boss.
Pour une poignée de fun
Fidèle à ses origines, Saints Row est un jeu de tir à la troisième personne (ou TPS pour Third Person Shooter) en monde ouvert. L’expérience concoctée par Volition repose donc majoritairement sur le concept de sandbox, comprendre ici un espace vidéoludique de liberté, sur lequel se greffe une campagne scénarisée. Ce reboot, à l’image de ses prédécesseurs, et cela devrait ravir les joueurs, est intégralement jouable en coopération à deux joueurs. Les studios ont bâti un titre pensé pour être partagé, que ce soit pour assister à l’ascension de The Boss ou simplement arpenter Santo Ileso. Le Cross Play a même été confirmé. Joueurs PC et consoles pourront ainsi se donner le change sans qu’aucune frontière hardware vienne ruiner le plaisir de jeu.
Pour le reste, les fans sont en terrain connu. Saints Row se vit au rythme des gunfights, des courses-poursuites, des améliorations pour le héros (perks, compétences, armes, etc.) et les véhicules, et des sauts en Wingsuit qui prennent un peu plus d’importance dans cet épisode. Le gameplay plus proche de l’arcade que de la simulation devrait être accessible à tous, et offrir un sentiment grandissant de maîtrise, même si cela reste encore à confirmer. Enfin, l’emprise de The Boss sur la cité de Santo Ileso se traduit en jeu par la construction, à la discrétion des joueurs, de différents bâtiments. Le gang des Saints a alors accès à de nouvelles activités et opportunités (Fast Food, marchand d’armes, Fraudes à l’assurance, etc). Devenir le patron dans Saints Row, c’est étendre le champ des possibles.
Difficile de se prononcer en l’état sur les qualités vidéoludiques de ce Saints Row. Nous pouvons néanmoins nous attarder sur les promesses faites par Deep Silver et les studios Volition, et dans ce domaine, ce reboot semble vouloir s’inviter dans la cour des grands. La ville de Santo Ileso, les guerres de gangs, l’action débridée, l’humour caustique, etc. toutes les conditions sont réunies sur le papier pour faire de ce Saints Row un épisode majeur de la série. Une chose est sûre. The Boss est officiellement de retour le 25 février 2022. Reste à connaître les termes de son comeback.